L'Empire colonial portugais

1415-1999

Source: d'après Wikipédia

1. Le Portugal annexé, puis souverain

En 1381, le Portugal entra en conflit avec la Castille et il fut envahi par les Castillans avec le soutien d'une partie de la noblesse portugaise: ce fut l'annexion du Portugal par l'Espagne. En 1431, le Portugal et la Castille signèrent un traité de paix reconnaissant définitivement l'indépendance du royaume du Portugal. Les Portugais découvrirent la route maritime contournant l'Afrique. Le règne de Jean Ier du Portugal (1385-1433) marqua le début des grandes conquêtes maritimes portugaises et l'apogée du royaume. Les Portugais donnèrent le départ de leur empire en partant à la recherche de l'or de l'Afrique de l'Ouest, puis en prenant part au commerce des épices de l'Orient.

2. Les conquêtes portugaises

Le règne de Jean Ier du Portugal (de 1385 à 1433) marqua le début des grandes conquêtes maritimes portugaises et l'apogée du royaume. L'archipel volcanique et inhabité de Madère fut le premier groupe d'îles colonisées. Grâce à un sol volcanique riche, un climat doux et des précipitations suffisantes, les îles annexées servaient à cultiver du blé, des vignes et de la canne à sucre. À plus d'un titre, la colonisation portugaise de Madère devait établir le modèle que toutes les autres colonies imitèrent par la suite. Ainsi, après Madère, il y eut la colonisation portugaise des Açores dans l'Atlantique Nord et du groupe des îles du Cap-Vert en Afrique. Ces colonies se transformèrent  en divers ports d'escale inestimables pour les navires en provenance des Indes et des Amériques.

Dans les décennies qui suivirent, les successeurs de Jean I
er encouragèrent et financèrent des expéditions à travers les océans afin de favoriser le commerce et de ravitailler le pays; l'un des objectifs était aussi de combattre les musulmans, ce qui devenait des guerres de religion.
Grâce aux progrès techniques de la navigation, les Portugais devinrent de formidables navigateurs à bord de leurs caravelles, et découvrirent de nouveaux mondes jusqu'alors inconnus.

Dès 1415, la conquête au Maroc de la ville de Ceuta (aujourd'hui une enclave espagnole) et de son port à l'entrée du détroit de Gibraltar marqua le début de l'expansion portugaise, aux dépens des musulmans. Sous l’impulsion du prince Henri le Navigateur, les Portugais entreprirent la colonisation de l'île Madère (1418) et de l'archipel des Açores (1432), puis ils se lancèrent dans l'exploration de la côte africaine, à la recherche du «pays de l'or». Les marins portugais découvrirent ainsi les îles Canaries (aujourd'hui espagnoles). Ces trois archipels allaient constituer des bases stratégiques entre l'Europe, l'Afrique et l'Amérique. Dans le siècle qui suivit, le Portugal s'est taillé un empire maritime, le premier du genre, avec des implantations sur trois continents, l'Afrique, l'Asie et l'Amérique.

En Afrique, les Portugais atteignirent les îles du Cap-Vert en 1431, le Sénégal en 1445 et la Guinée en 1450, tout en ramenant des esclaves, ce qui allait marquer le début de la traite des Noirs au Portugal, notamment pour les travaux ménagers et les travaux agricoles. Les Portugais pénétrèrent en Gambie (1456), en Sierra Leone (1460), au Gabon (1471), à São Tomé (1471), etc. Ils traversèrent l'océan Atlantique jusqu'aux Antilles et le long des côtes brésiliennes. En même temps, les explorateurs portugais dessinèrent des cartes maritimes, des cartes des vents et des courants atlantiques. Les Portugais en vinrent à considérer l'Afrique comme leur chasse gardée, alors que les comptoirs commerciaux étaient transformés en places fortes.

Bien sûr, le Portugal dut disputer à l'Espagne différentes possessions, dont les îles Canaries, mais le traité de Tordesillas de 1494 définit deux sphères d'influence qui comprenait audacieusement la terre entière. Presque toutes les Amériques revenaient à l'Espagne, à l'exception de ce qui allait être le Brésil, tandis que plusieurs territoires côtiers de l'Afrique, du Proche-Orient (Érythrée, Somalie), de l'Asie du Sud (Goa, Colombo, Malacca, Timor) étaient réclamés par le Portugal, à l'exception des Philippines déjà revendiquées par l'Espagne, ainsi que les Canaries (Atlantique).

Cependant, l'expansion portugaise allait encore se poursuivre. Ainsi, l'expédition du navigateur Vasco de Gama, entreprise à la demande Manuel Ier le Grand (1469-1521), permit aux Portugais d'atteindre les Indes en 1498. Vasco de Gama parvint aux Indes par voie maritime en contournant le cap de Bonne-Espérance. C'est ainsi que les Portugais s'installèrent dans la mer des Indes, mais l'empire ainsi créé était purement maritime : une suite de comptoirs fortifiés, à la fois des ports et des centres de traite, les uns le long de la côte africaine, les autres dans l'océan Indien jusqu'aux Moluques. En 1505, la zone d’influence portugaise s’étendit de Goa en Inde (1510) à Malacca en Malaisie (1511) et à l’archipel des Moluques en Indonésie (1512).
 
Le plus gros territoire fut la prise de possession du Brésil en 1500, surnommé la «terre de la Vraie Croix». Le Portugal y envoya des colons et créa des "feitorias" (angl. factoreries; fr. manufectures). Le Brésil devint une colonie officielle de la Couronne portugaise en 1549. Pour coloniser le Brésil, les Portugais créèrent des Capitaineries héréditaires ("Capitanias Hereditárias"), un système qui avait déjà été utilisé avec succès dans la colonisation de l'île de Madère; les coûts de la colonisation étaient ainsi transférés au secteur privé, ce qui permettait à la Couronne portugaise de faire d'importantes économies. Au cours du premier quart du XVIIe siècle, plus de 150 000 esclaves africains traversèrent l'Atlantique vers la colonie brésilienne. Premières victimes de la colonisation, les villages des Amérindiens tupi-guaranis furent systématiquement détruits, obligeant ceux qui restaient à fuir loin à l'intérieur de la forêt tropicale.

Évidemment, comme dans toute colonie, les Européens bénéficiaient d'un statut supérieur qu'ils exhibaient au moyen  de leurs vêtements extravagants et du nombre de serviteurs, d'esclaves et d'hommes armés qu'ils possédaient, tout en imposant leur langue.

Après avoir pris possession du Brésil, le Portugal envoya des explorateurs qui découvrirent en 1513 Hong Kong, puis Macao en 1554 et Pékin. Le Portugal était alors au sommet de sa gloire. Avec une population de 1,5 million d'habitants, le Portugal possédait un empire colossal, comprenant le Brésil, presque toutes les îles de l'Atlantique entre les côtes sud-américaines et africaines, toute les côtes de l'Afrique tant à l'ouest qu'à l'est, l'Angola, le Mozambique, presque toutes les îles de l'océan Indien, ainsi que des comptoirs en Inde, à Malacca, au Timor oriental, aux îles Moluques, au Japon, etc. Les richesses venues des colonies (épices, or, pierres, etc.) affluaient au Portugal, alors que le pouvoir royal n'avait jamais été aussi grand.

4. L'exceptionnelle colonie du Brésil

Avec ses nombreuses ressources naturelles, le Brésil fut de loin la plus importante colonie de l'Empire colonial portugais. Avec l'arrivée des Portugais au Brésil en 1500 et le début effectif de la colonisation portugaise en 1532, la langue portugaise fut transportée au Brésil. Par conséquent, elle commença à être pratiquée de façon différente de celle qu’elle était pratiquée au Portugal. L'un des aspects fondamentaux de ces nouvelles relations est lié au fait que les premiers habitants qui vivaient au Brésil parlaient d'autres langues, plus précisément des langues autochtones. L'histoire du portugais au Brésil peut être observée à diverses périodes, entre 1500 et l'indépendance si l'on considère comme un élément déterminant la manière dont il se rapporte aux autres langues pratiquées au Brésil depuis les années 1500.

4.1 La première période (1500-1634)

À cette époque, la colonisation portugaise se limitait à la côte est et nord-est de ce qui est aujourd'hui le Brésil; une petite colonie hollandaise (en néerlandais : Nederlands-Brazilië) était également implantée.

Durant cette période, le portugais coexista sur le territoire avec les langues autochtones, la langue portugaise et la langue néerlandaise. Le portugais était la langue parlée par la majorité de la population européenne d'ascendance portugaise et servait de la langue de contact entre les divers peuples autochtones, entre ces derniers et les Portugais et leurs descendants.

Bien que le portugais soit employé dans les documents officiels et enseigné dans les écoles catholiques aux enfants blancs, les missionnaires jésuites maîtrisaient la "Língua geral", la «langue générale» parlée par les Indiens, et l'utilisaient dans leurs pratiques pédagogiques. C'était une version simplifiée de la langue tupi.

Or, les jésuites exerçaient un grand pouvoir dans la colonie brésilienne, non seulement en termes économiques et politiques, étant donné qu'ils conservaient le monopole de l'éducation et contrôlaient ainsi les Indiens, ce qui déplut aux autorités du Portugal qui pratiqua un «anti-jésuitisme» en accusant les prêtres de favoriser le «retard» du progrès au Brésil.

4.2 La seconde période (1634-1808)

Cette période commença avec le départ des Hollandais du Brésil (1634) et se termina à l'arrivée de la famille royale portugaise au Brésil en 1808. Le départ des Hollandais changea le tableau des communications entre les langues au Brésil, car le portugais ne se trouvait plus en concurrence avec une autre langue officielle (le néerlandais). Évidemment, cette période favorisa la prédominance du portugais, et ce, d'autant plus que la colonie accueillit un nombre toujours croissant de Portugais et de Noirs venus comme esclaves. De fait, au XVI
e siècle, 100 000 Noirs furent amenés de force au Brésil. Ce nombre allait augmenter à 600 000 au XVIIe siècle et à 1,3 million au XVIIIe siècle. Avec l’augmentation du nombre de Portugais, le nombre de locuteurs du portugais augmenta également. Cependant, les Portugais qui arrivaient au Brésil ne venaient pas nécessairement des mêmes régions du Portugal. Ainsi, de nombreuses variétés de portugais qui, au Portugal, n'avaient pas cette communication directe, commencèrent à coexister au Brésil dans le même espace et dans le même temps. Ces variétés linguistiques qui coexistaient au Portugal conduisirent à des changements spécifiques dans le portugais brésilien par rapport au portugais européen.

Les autorités coloniales tentèrent d'empêcher un usage trop distinct du portugais dans les écoles. De plus, le premier ministre du roi du Portugal, le marquis de Pombal, imposa un décret indien ("Édito indiano") qui interdit l'usage d'une autre langue que le portugais dans la colonie. Le portugais devient ainsi à la fois la langue officielle de l'État et la langue la plus parlée au Brésil. La
"Língua geral" («langue générale») des jésuites et des autochtones ne put survivre au rouleau compresseur du portugais.

4.3 La troisième période (1808-1822)

Cette période débuta avec l'arrivée de la famille royale en 1808, conséquence de la guerre avec la France. L'arrivée de la famille royale eut deux effets importants. Ce fut d'abord une augmentation à court terme de la population portugaise au Brésil, car environ 20 000 Portugais arrivèrent à Rio de Janeiro. Le second effet fut la transformation de Rio de Janeiro en capitale de l’Empire, qui apporta de nouveaux changements sur le territoire brésilien, y compris la question linguistique. Dès le début, Dom João VI créa une presse au Brésil et fonda la Bibliothèque nationale, ce qui eut comme résultat d'implanter plus durablement la langue portugaise européenne au Brésil.

4.4 La quatrième période (1826)

Le Brésil étant devenu indépendant en 1822, le nouveau Parlement brésilien orienta l'usage du portugais, langue du colonisateur, en une langue de la nation brésilienne. Le processus par lequel les Brésiliens ont commencé à créer leurs grammaires et leurs dictionnaires pour enseigner le portugais date également de cette époque. De cette manière, un sentiment d’appropriation du portugais en tant que langue portant les marques de sa relation avec les conditions brésiliennes s’est historiquement créé au Brésil. Ces interventions ont donné au Brésil le sentiment du portugais comme langue nationale du Brésil.

5. Les territoires portugais

Voici en résumé les territoires et colonies de l'Empire portugais:
 

En Atlantique-Nord:

Les Açores (depuis 1427) et Madère (depuis 1419), mais perte des Canaries (en 1821).

En Afrique du Nord:

Des territoires marocains (entre 1471 et 1660): Ceuta, Mogador (Essaouira), Safi, Agadir, Tanger, etc.

En Afrique sub-saharienne:

L'Angola (1575-1975), le Cap-Vert (1642-1975), la Guinée-Bissau (1879-1974), le Mozambique (1501-1975), le São Tomé e Príncipe (1753-1975), sans compter un grand nombre de comptoirs commerciaux au Ghana, au Kenya, en Tanzanie, au Sénégal et au Yémen.

En Afrique occidentale:

Le Bahreïn (1521-1602) et les comptoirs (entre 1506 et 1650) d'Ormuz et de Bandar Abvbas (Iran), de Mascate (Oman) et de Socotora (Yémen).

Dans le subcontinent indien:

Les Indes portugaises (entre 1502 et 1964): Bassein et Mumbai - Bombay (Maharashtra), Calcutta et Hughli (Bengale occidental), Chittagong (Bangladesh), Kochi (Kerala), Dadra-et-Nagar-Haveli, Daman, Diu, Goa, Nagapattinam (Tamil Nadu), Machilipatnam (Andhra Pradesh), Mangalore (Karnataka), Surate (Gudjarat), hoothukudi ou Tuticorin (État du Tamil Nadu), etc..

Le Ceylan portugais (auj. Sri Lanka), les îles Laccadive et les îles Maldives  (1518 - 1658).

En Asie orientale:

Macao (Chine: 1557-1999), Nagasaki (Japon: 1571-1639), les îles indonésiennes de Bante, Flores, Makassar, Malacca, Moluques (entre 1511 et 1650) et le Timor oriental (1642-1975).

En Amérique du Sud:

La Barbade (1536-1620), le Brésil (1500-1822), la Cisplanine (en Uruguay, entre 1808 et 1822), la Guyane française (entre 1809 et 1817) et la colonie de Sacramento en Uruguay (entre 1680 et 1777).

L'Empire colonial portugais provoqua d'innombrables catastrophes sur les peuples autochtones tels l'esclavage, la guerre, le dérèglement des réseaux commerciaux, la fin des activités culturelles traditionnelles, la déforestation et les maladies, etc. Parmi les autres conséquences, il faut mentionner la prédominance de la langue portugaise et de la religion catholique dans de nombreuses régions du monde.

Dès le début XXe siècle, plusieurs colonies portugaises disparurent en raison des puissances rivales tels le Royaume-Uni et la France ou des guerres internes. Parmi les colonies restantes, Madère et les Açores devinrent des régions autonomes du Portugal, et Goa une partie de l'Inde en 1962. Sous la dictature militaire d'António de Oliveira Salazar (1932-1968), le gouvernement s'entêta à ne pas reconnaître les mouvements indépendantistes africains; il s'ensuivit des guerres sanglantes, notamment en Angola et au Mozambique. C’est dans la plus petite de ses possessions, la Guinée-Bissau, que le Portugal fut confronté en 1973 à l’inexorable avancée du mouvement de décolonisation du continent. Finalement, les îles du Cap-Vert, São Tomé-et-Principe, le Timor oriental, l'Angola et le Mozambique obtinrent tous leur indépendance du Portugal en 1975. Quant à Macao, la colonie retourna à la Chine en 1999.

Ces guerres coûtèrent la vie à 14 000 Portugais, sans compter les 20 000 soldats qui revinrent handicapés ou mutilés. Du côté de la population africaine, le bilan fut encore plus considérable : 100 000 morts, majoritairement des civils.

6. L'héritage portugais

De son ancien empire, le Portugal conserve la souveraineté de deux archipels dans l'océan Atlantique Nord : les régions autonomes de Madère et des Açores. De plus, plusieurs de ses anciennes colonies sont devenues aujourd'hui membres de la la Comunidade dos Países de Língua Portuguesa (CPLP), la Communauté des pays de langue portugaise. Les pays membres sont les suivants: outre le Portugal, l'Angola, le Brésil, le Cap-Vert, la Guinée-Bissau, le Mozambique et Sao Tomé-et-Principe. Après son indépendance, le Timor oriental a rejoint l’organisation comme 8e pays membre.

La CPLP veut promouvoir la langue portugaise ainsi que la culture commune qui unit les pays membres. Plus particulièrement, les pays lusophones désirent collaborer dans le domaine de l'éducation, mais chercheront aussi à renforcer les liens culturels, politiques et économiques. La CPLP a son siège social à Lisbonne. La population combinée des neuf membres est d'environ 270 millions d'individus. En plus des neuf membres permanents, la CPLP regroupe six observateurs : la Géorgie, le Japon, la République de Maurice, la Namibie, le Sénégal et la Turquie.

7. La langue portugaise

Lors de cette époque de grandes découvertes, l'histoire de la langue portugaise cessa d'évoluer exclusivement à partir du Portugal pour couvrir à la fois le «portugais du Portugal» et le «portugais international». Quant au galicien en Espagne, il cessa progressivement d'être employé comme langue officielle vers 1500, pour être relégué à l'usage strictement oral et remplacé par le castillan à l'écrit et comme langue administrative.

Avec l'expansion maritime de l'empire du Portugal, la langue portugaise est devenue une langue véhiculaire en Asie, en Afrique, en Amérique et en Europe, c'est-à-dire une langue utilisée par de nombreux peuples (y compris par d'autres royaumes européens), afin d'entreprendre et entretenir les relations commerciales, l'administration des colonies, celle des routes commerciales et celle des comptoirs de traite. Aujourd'hui, cinq pays d'Afrique utilisent le portugais comme langue officielle. Ce sont tous des anciennes colonies portugaises qui n'ont accédé à l'indépendance qu'après 1974: l'Angola, la Guinée-Bissau, le Mozambique, les îles du Cap-Vert, les îles de Saõ Tomé et Principe.  Comme la plupart des autres pays d'Afrique, les anciennes colonies portugaises étaient constituées de multiples ethnies. Il a semblé plus économique et plus rentable de maintenir le portugais et de récupérer les structures d'enseignement mises en place par les Portugais. De plus, le portugais a servi d'instrument d'unité nationale.

Dans les faits, il reste qu'un petit pays comme le Portugal à l'époque de la colonisation — avec une population de seulement un million d'habitants; aujourd'hui 10 millions — a réussi à exporter sa langue à plus de 250 millions de locuteurs de langue maternelle et de 24 millions d'autres comme langue seconde. C'est un exploit peu banal.

Dernière mise à jour: 28 déc. 2023

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