La première recommandation de
la commission était de faire du français la
seule langue officielle au Québec et de
reconnaître le français et l'anglais comme
«langues nationales» des Québécois :
Nous
recommandons que le gouvernement du Québec se donne comme
objectif général de faire du français la langue commune des
Québécois, c'est-à-dire une langue qui, étant connue de tous,
puisse servir d'instrument de communication dans les situations
de contact entre francophones et non francophones. |
Le rapport proposait
également au gouvernement une trentaine de
mesures destinées à renforcer la place du
français en milieu de travail, tout en
soulignant l'importance de bien défendre les
droits de la minorité anglophone. Afin de bien
comprendre la situation des immigrants, le
rapport de la commission brossait le portrait
suivant :
Les
immigrants sont arrivés au Québec pour améliorer leur situation
matérielle et pour assurer un meilleur avenir à leurs enfants.
Ils ont été obligés de travailler en anglais pour vivre et ils
ont vu les Canadiens français leur donner l'exemple. Ils ont
constaté qu'à Montréal du moins, une partie des parents
canadiens-français envoyaient leurs enfants aux écoles anglaises
et aux écoles privées, chaque fois que leurs moyens leur
permettaient de le faire. Ils ont donc suivi la même voie. Leur
bilinguisme leur paraissait absolument nécessaire, et ils n'ont
jamais cessé de réclamer des écoles bilingues neutres, afin que
leurs enfants reçoivent la meilleure formation possible. |