MÉMORANDUM OU PROTOCOLE D'ENTENTE

entre la Croatie, l'Italie et la Slovénie
sur la protection de la minorité italienne en Croatie et en Slovénie

Le 15 janvier 1992

Ce protocole d'entente ou mémorandum fut signé par l'Italie et la Croatie, tandis qu'au nom de la Slovénie, le ministre des Affaires étrangères de l'époque assurait que ledit mémorandum serait respecté et appliqué comme s'il le signait.

MEMORANDUM D'INTESA

tra Croazia, Italia e Slovenia sulla tutela della Minoranza Italiana in Croazia e Slovenia

- firmato da Italia e Croazia il 15 gennaio 1992 a Roma Ispirandosi ai documenti finali della Conferenza sulla sicurezza e cooperazione in Europa, alla Carta di Parigi per una nuova Europa e ad altri documenti della CSCE che si riferiscono ai diritti umani e, in particolare, a quella parte del documento della conferenza di Copenaghen sui diritti umani della CSCE riguardante i diritti delle minoranze, e al rapporto dell'incontro di esperti delle minoranze nazionali nell'ambito della CSCE svoltosi a Ginevra nel 1991;

confermando il carattere autoctono e allo stesso tempo le caratteristiche specifiche della minoranza italiana, in seguito al problema dell'esodo di massa della popolazione italiana da aree di sua storica residenza;

dopo aver considerato che la minoranza italiana, storicamente residente nelle Repubbliche di Slovenia e Croazia si troverà a risiedere in due Stati diversi dopo il riconoscimento di queste due Repubbliche;

considerata l'importanza di mantenere, anche alla luce di precedenti accordi internazionali, il riconoscimento dell'esistenza di un'unica minoranza italiana e la conseguente necessità di un trattamento equo per questa minoranza in entrambi gli Stati;

dando per assodato che nell'ambito della Conferenza dell'AIA le Repubbliche di Slovenia e Croazia hanno accettato di adempiere alle condizioni indicate nel capitolo secondo del piano di pace presentato da Lord Carrington e riguardano l'adozione di un sistema legale per la tutela delle minoranze;

i Governi di Croazia, Italia e Slovenia si impegnano a sottoscrivere questo Memorandum per concludere prima possibile, appena ultimato il riconoscimento dell'indipendenza di Croazia e Slovenia dall'Italia, i trattati bilaterali tra l'Italia e la Croazia, l'Italia e la Slovenia e la Croazia e la Slovenia per la tutela della minoranza italiana in questi due Stati, che sarà basata sugli accordi internazionali e sulle prescrizioni della CSCE, oltre che sui seguenti principi fondamentali:

1. La conferma del carattere autoctono e il riconoscimento dell'unicità e delle caratteristiche specifiche della minoranza italiana e allo stesso tempo la necessità di un suo equo trattamento in entrambi gli Stati.

2. Il riconoscimento della rappresentatività legale, nell'ambito delle leggi di Croazia e Slovenia, della più rappresentativa organizzazione della minoranza italiana, attualmente l'Unione Italiana, come l'unica organizzazione che rappresenta la minoranza italiana in entrambi gli Stati.

3. Conferma dell'uniformità di trattamento della minoranza italiana, basata sui diritti acquisiti attualmente esistenti, inclusi quelli che derivano da strumenti internazionali. Conferma dei nuovi diritti che derivano dagli atti costituzionali e da altre leggi della Croazia e della Slovenia con l'impegno a mantenere tale uniformità.

4. Nelle aree di entrambi gli Stati dove risiede la minoranza:

a. è garantita la libertà di movimento per i cittadini croati e sloveni che appartengono alla minoranza italiana;
b. la libertà di lavoro per i cittadini croati e sloveni, membri di questa minoranza che sono impiegati in attività quali le istituzioni, le scuole, i mass media eccetera;
c. la salvaguardia dalla discriminazione dovuta alla cittadinanza con riferimento anche ai cittadini croati e sloveni della minoranza italiana che già lavorano.

PROTOCOLE D'ENTENTE

entre la Croatie, l'Italie et la Slovénie sur la protection de la minorité italienne en Croatie et en Slovénie

- signée par l'Italie et la Croatie le 15 janvier 1992 à Rome sous l'inspiration des documents finaux de la Conférence sur la sécurité et la coopération en Europe, la Charte de Paris pour une nouvelle Europe et d'autres documents de la CSCE* se référant aux droits de l'homme et, en particulier, la partie du document de la conférence de Copenhague sur les droits de l'homme de la CSCE concernant les droits des minorités, et le rapport de la réunion d'experts sur les minorités nationales dans le contexte de la CSCE tenue à Genève en 1991;

Confirmant le caractère autochtone et en même temps les caractéristiques spécifiques de la minorité italienne, suite au problème de l'exode massif de la population italienne des zones de sa résidence historique ;

Après avoir considéré que la minorité italienne, résidant historiquement dans les républiques de Slovénie et de Croatie, se retrouvera à résider dans deux États différents après la reconnaissance de ces deux républiques ;

Ayant considéré l'importance de maintenir, également à la lumière des accords internationaux antérieurs, la reconnaissance de l'existence d'une seule minorité italienne et la nécessité qui en découle d'un traitement égal pour cette minorité dans les deux États ;

Tenant pour acquis que, dans le cadre de la Conférence de l'AIA**, les républiques de Slovénie et de Croatie ont accepté de respecter les conditions indiquées au chapitre II du plan de paix présenté par lord Carrington et concernent l'adoption d'un système juridique pour la protection des minorités ;

les gouvernements de la Croatie, de l'Italie et de la Slovénie s'engagent à signer le présent Mémorandum pour conclure dans les plus brefs délais, dès que la reconnaissance de l'indépendance de la Croatie et de la Slovénie par rapport à l'Italie sera achevée, les traités bilatéraux entre l'Italie et la Croatie, l'Italie et la Slovénie et la Croatie et la Slovénie pour la protection de la minorité italienne dans ces deux États, qui se fondera sur les accords internationaux et sur les prescriptions de la CSCE, ainsi que sur les principes fondamentaux suivants :

1. La confirmation du caractère autochtone et la reconnaissance de l'unicité et des caractéristiques spécifiques de la minorité italienne et en même temps la nécessité de son traitement équitable dans les deux États.

2. La reconnaissance de la représentativité juridique, dans le cadre des lois croate et slovène, de l'organisation la plus représentative de la minorité italienne, actuellement l'Union italienne, comme la seule organisation qui représente la minorité italienne dans les deux États.

3. La confirmation de l'uniformité de traitement de la minorité italienne, sur la base des droits acquis actuellement existants, y compris ceux découlant des instruments internationaux. La confirmation des nouveaux droits découlant des actes constitutionnels et autres lois de la Croatie et de la Slovénie avec l'engagement de maintenir cette uniformité.

4. Dans les régions des deux États où réside la minorité :

a. la liberté de circulation est garantie aux citoyens croates et slovènes appartenant à la minorité italienne ;
b. la liberté de travail pour les citoyens croates et slovènes, membres de cette minorité qui sont employés dans des activités telles que les institutions, les écoles, les médias, etc.
c. la protection contre la discrimination en raison de la nationalité en ce qui concerne également les citoyens croates et slovènes de la minorité italienne qui travaillent déjà.

* CSCE = Conférence pour la sécurité et la coopération en Europe.
** AIA = Adriatic Sea International Agreement, Projet d'accord frontalier entre la Slovénie et la Croatie, le 26 mars 1992.


 
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