Kosovo Loi sur l'emploi des langues 2006 |
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République de Kosovo |
Ligjin Nr. 02/L-37 për
përdorimin e gjuhëve (albanais) Zakona br. 02/L-37 o upotrebi jezika (serbe) Zakon br. 02/L-37 o upotrebi jezika (bosniaque) Yasa No. 02/L-37 dillerin kullanımını için (turc) |
La version française de la Loi sur l'emploi des langues n'est qu'une simple traduction de la version anglaise (Law on the Use Languages). Les versions anglaise, albanaise (Ligjin për përdorimin e gjuhëve), serbe (Zakona o upotrebi jezika), bosniaque (Zakon o upotrebi jezika) et turque (Yasa dillerin kullanımını için) sont toutes des versions officielles qui font également foi.
1) Règlement no 2006/51 Sur la promulgation de la Loi sur l'emploi des langues adoptée par l'Assemblée du Kosovo
2) Loi no 02/L-37 sur l'emploi des langues
PREMIÈRE PARTIE : Dispositions générales
DEUXIÈME PARTIE : Dispositions particulières
TROISIÈME PARTIE : Exécution
QUATRIÈME PARTIE : Dispositions transitoires et finales
REGULATION NO. 2006/51 The Special Representative of the Secretary-General, Pursuant to the authority given to him under United Nations Security Council resolution (UNSCR) 1244 (1999) of 10 June 1999, In conformity with sections 9.1.44 and 9.1.45 of the Constitutional Framework for Provisional Self-Government in Kosovo (UNMIK Regulation No. 2001/9 of 15 May 2001), Taking into account a communication from the President of the Assembly of Kosovo, dated 22 September 2006, concerning the Law on the Use of Languages initially adopted by the Assembly of Kosovo on 27 July 2006, Taking into account the Decision dated 7 September of the special three-member Panel that acted pursuant to paragraph 9.1.41 of the Constitutional Framework for Provisional Self-Government in Kosovo and the action taken in conformity with that Decision by the Assembly of Kosovo on 21 September 2006, Hereby promulgates, effective as of the date of signature, the Law on the Use of Languages by the Assembly of Kosovo (Law No.02/L-37) attached to the present Regulation. Signed on this 20th day of October 2006. Joachim Rücker |
RÈGLEMENT
NO
2006/51
[traduction] Le représentant spécial du secrétaire général, Conformément à l'autorité que lui octroie la résolution (UNSCR) 1244 (1999) du Conseil de sécurité des Nations unies du 10 juin 1999, En conformité avec les articles 9.1.44 et 9.1.45 du Cadre constitutionnel de l’autonomie provisoire au Kosovo (MINUK, Règlement no 2001/9 du 15 mai 2001), Compte tenu d'une communication du président de l'Assemblée du Kosovo, en date du 22 septembre 2006, concernant la Loi sur l'emploi des langues initialement adoptée par l'Assemblée du Kosovo le 27 juillet 2006, Compte tenu de la décision du 7 septembre du Groupe spécial de trois membres, qui a agi conformément au paragraphe 1.9.41 du Cadre constitutionnel de l’autonomie provisoire au Kosovo et des mesures prises en conformité avec cette décision par l'Assemblée du Kosovo le 21 septembre 2006, Par la présente, à compter du promulgue à compter de la date de la signature, la loi sur l'utilisation des langues par l'Assemblée du Kosovo (loi No.02/L-37) attaché au présent règlement. Signé le 20e jour d'octobre 2006.
Joachim
Rücker |
Law No. 02/L-37 on the Use Languages Assembly of Kosovo, Pursuant to Chapters 5.4 (a), 5.7 and 9.1.26 (a) of Constitutional Framework for Provisional Self-Government in Kosovo (Regulation No.2001/9 dated May 15, 2001) And for the purpose to respect the linguistic identity of all persons and with an intention to create an environment for all communities to express and preserve their linguistic identity, Based on the International Covenant on Civil and Political Rights, the European Convention for the Protection of Human Rights and Fundamental Freedoms and its Protocols, the Framework Convention for the Protection of National Minorities and the European Charter for Regional or Minority Languages, And taking into account the Hague Recommendations regarding the Education Rights of National Minorities and the Oslo Recommendations regarding the Linguistic Rights of National Minorities, the Guidelines on the use of Minority Languages in the Broadcast Media, and with the intention to regulate the use of languages, Hereby adopts the following: LAW ON THE USE LANGUAGES |
Loi n° 02/L-37 sur l'emploi des langues L'Assemblée du Kosovo, Conformément aux chapitres 5.4 (a), 5.7 et 9.1.26 (a) du Cadre constitutionnel de l’autonomie provisoire au Kosovo (règlement no 2001 / 9 en date du 15 mai 2001), Et dans le but de respecter l'identité linguistique de toutes les personnes et avec l'intention de créer un environnement propice pour toutes les communautés afin d'exprimer et de préserver leur identité linguistique, Sur la base du Pacte international relatif aux droits civils et politiques, de la Convention européenne pour la protection des droits de l'homme et des libertés fondamentales et de ses Protocoles, de la Convention-cadre pour la protection des minorités nationales et de la Charte européenne des langues régionales ou minoritaires, Et en tenant compte des Recommandations de La Haye concernant les droits des minorités à l'éducation et des Recommandations d'Oslo concernant les droits linguistiques des minorités nationales, des lignes directrices sur l'emploi des langues minoritaires dans les médias de radiodiffusion, et avec l'intention de réglementer l'emploi des langues, Adopte ce qui suit: LOI SUR L'EMPLOI DES LANGUES |
PART ONE General Provisions Article 1 1.1. The purpose of this law is to ensure:
1.2. At the Municipal level, other community languages, such as Turkish, Bosnian and Roma will be languages in official use under conditions specified in this Law. Article 2 2.1. Albanian and Serbian and their alphabets are official languages of Kosovo and have equal status in Kosovo institutions. 2.2. All persons have equal rights with regard to use of the official languages in Kosovo institutions. 2.3. In municipalities inhabited by a community whose mother tongue is not an official language, and which constitutes at least five (5) percent of the total population of the municipality, the language of the community shall have the status of an official language in the municipality and shall be in equal use with the official languages. Notwithstanding the foregoing, exceptionally, in Prizren Municipality the Turkish language shall have the status of an official language. 2.4. In municipalities inhabited by a community whose mother tongue is not one of the official languages of Kosovo and which represents above 3 (three) percent of the total population of the municipality, the language of the community shall have the status of a language in official use in the municipality in accordance with the provisions specified in Article 8. In addition, community whose language has been traditionally spoken in a municipality shall also have the status a language in official use within that municipality. Pursuant to Article 35, municipalities shall adopt detailed regulations on this issue within six months of the promulgation of this law. 2.5. Kosovo institutions will ensure the language rights of persons belonging to communities whose mother tongue is not the official language, in accordance with the provisions of this Law. Article 3 3.1. Every person shall have the right to freedom of expression. This right shall include freedom to receive, seek and impart information and ideas in the language of one’s choice without interference. Free receiving of the cross-boarder broadcasting, whether directly or through the repeated broadcasting or retransmission is not prohibited on the basis of language. The exercise of this freedom may be subject to such limitations as are compatible with binding international human rights treaties. 3.2. Every person has the right of equality before the law and of equal protection of the law. Any discrimination based on the grounds of language shall be prohibited. |
Dispositions générales Article 1er 1.1. Le but de la présente loi est d'assurer:
1.2. Au niveau municipal, les langues des autres communautés, telles que le turc, le bosniaque et le rom doivent être d'usage officiel selon les conditions prévues dans la présente loi. Article 2 2.1. L'albanais et le serbe ainsi que leurs alphabets sont les langues officielles du Kosovo et ont un statut égal dans les institutions du Kosovo. 2.2. Toutes les personnes ont des droits égaux en ce qui concerne l'emploi des langues officielles dans les institutions du Kosovo. 2.3. Dans les municipalités habitées par une communauté dont la langue maternelle n'est pas une langue officielle et qui constitue pour au moins 5 % de la population totale de la municipalité, la langue de ladite communauté a le statut de langue officielle dans la municipalité et doit être en usage dans des conditions d'égalité avec les langues officielles. Nonobstant ce qui précède, à titre exceptionnel, dans la municipalité de Prizren, la langue turque jouit du statut d'une langue officielle. 2.4. Dans les municipalités habitées par une communauté dont la langue maternelle n'est pas l'une des langues officielles du Kosovo et qui représente plus 3 % de la population totale de la municipalité, ladite langue de la communauté a le statut d'une langue d'usage officiel dans la municipalité, en conformité avec les dispositions prévues à l'article 8. De plus, la communauté dont la langue a été traditionnellement parlée dans une municipalité doit également jouir du statut d'une langue d'usage officiel au sein de cette municipalité. Conformément à l'article 35, les municipalités adoptent des règlements détaillés sur cette question dans les six mois suivant la promulgation de la présente loi. 2.5. Les institutions du Kosovo doivent s'assurer du respect des droits linguistiques des membres appartenant à des communautés dont la langue maternelle n'est pas la langue officielle, conformément aux dispositions de la présente loi. Article 3 3.1. Toute personne a le droit à la liberté d'expression. Ce droit comprend la liberté de rechercher, de recevoir et de transmettre des informations et des idées dans la langue de son choix, sans ingérence. La libre réception de la radiodiffusion transfrontalière, que ce soit directement ou par l'intermédiaire de la radiodiffusion répétée ou par la retransmission n'est pas interdite sur la base de la langue. L'exercice de cette liberté peut être soumis à des certaines restrictions telles qu'elles sont compatibles avec les traités internationaux relatifs aux droits de l'Homme. 3.2. Toute personne a le droit à l'égalité devant la loi et d'une égale protection par la loi. Toute discrimination fondée sur les motifs de la langue est interdite. |
PART TWO Specific Provisions Article 4 Use of Languages in the Central Institutions 4.1. In the central institutions of Kosovo the equality of the official languages applies. 4.2. Every person has the right to communicate with, and to receive available services and public documents from, the central institutions of Kosovo in any of the official languages. All central institutions have a duty to ensure that every person can communicate with, and can obtain available services and public documents from, their organs and institutions in any official language. 4.3. The official languages are used on an equal basis in the meetings and work of the central institutions. The central institutions shall make interpretation available from one official language into another, if such interpretation is requested, for meetings of central institutions, as well as in public meetings organized by these institutions. 4.4. Members of the Government whose mother tongue is not an official language have the right to use their mother tongue in the meetings of the central institutions, and in public meetings organized by these institutions. If requested, the central institutions shall ensure interpretation. 4.5. Official records and official documents shall be kept and issued in the official languages. 4.6. The official names of central institutions shall be displayed in the official languages as well as in the official languages of the municipality. 4.7. The central institutions must ensure that their work environments are conducive to the effective use of the official languages and accommodate the use of any official language by their officers and employees. Article 5 5.1. The official languages are used on an equal basis in the work, debates or other proceedings of the Assembly of Kosovo and its Committees. Facilities shall be made available for simultaneous interpretation from one official language into the others of the debates and other proceedings of the Assembly and its committees. 5.2. Members of the Assembly of Kosovo whose mother tongue is not an official language have the right to use their mother tongue in the work, debates or other proceedings of the Assembly of Kosovo and its Committees, as well as in public meetings organized by the Assembly of Kosovo. Facilities shall be made available to ensure interpretation from and into the member’s language, if requested. Any document submitted by such members shall be translated into the official languages and all responses requested by the member shall be made to the member in the original language used by that member. 5.3. Official documents as well as official records of the debates or other proceedings of the Assembly of Kosovo and its Committees shall be kept and issued in official languages. 5.4. All laws adopted by the Assembly of Kosovo shall be issued and published in the official languages. The official language versions are equally authoritative. All promulgated laws shall be published into the Bosnian and Turkish languages. Article 6 Persons belonging to a community whose mother tongue is not the official language shall have the right to present oral or written submissions to Ombudsperson Institution, and to receive a reply in their mother tongue by the respective Institution. Article 7 Use of Languages in Municipal Institutions 7.1. In municipal institutions applies the equality of the official languages of the municipality. 7.2. Every person has the right to communicate with, and to receive available services and public documents from, municipal institutions and officials in any of the official languages. Every municipal representative and executive body has a duty to ensure that every person can communicate with, and can obtain available services and public documents from, any municipal institution or organ in any official language. 7.3. The official languages are used on an equal basis in the meetings and work of the municipal representative and executive bodies. Municipal institutions shall make interpretation available from one official language into another, if such interpretation is requested, for meetings of the representative and executive bodies of the municipality, as well as in public meetings organized by the municipality. 7.4. Records of meetings and official records of municipal representative and executive bodies, public registers and other official documents shall be kept and issued in all official languages of the municipality. 7.5. Municipal institutions must ensure that their work environments are conducive to the effective use of the official languages and accommodate the use of any official language by their officers and employees. 7.6. Regulations and subsidiary acts adopted by municipal institutions shall be printed and published in the official languages of the municipality. All official language versions are equally authoritative. Article 8 8.1. In municipalities, persons belonging to communities whose language is in official use in accordance with Article 2.4, have the right to present oral or written submissions and documents, and to receive a reply in their own language, from municipal institutions and officials, if they so request. 8.2. Every municipal representative and executive body has a duty to ensure that such persons can present oral or written submissions and documents, and to receive a reply in their own languages. 8.3. Municipal regulations and subsidiary acts shall be issued and published in the languages of such communities, if they so request. 8.4. Members of municipal representative bodies, and their committees, belonging to communities whose mother tongue is not an official language of the municipality, have the right to use their languages in the work and meetings of the municipal representative bodies, and their committees as well as in public meetings organized by the municipality. Facilities shall be made available to ensure interpretation from and into the members’ language, if requested. Any document submitted by such members shall be translated into the official languages and all responses requested by the member shall be made to the member in the original language used by that member. Article 9 9.1. The official names of municipal institutions and organs shall be displayed in the official languages and in the languages that have the status of official language in the municipality in accordance with Article 2.3. 9.2. Official signs indicating or including the names of municipalities, villages, roads, streets and other public places shall be displayed in the official languages and in the languages that have the status of official language in the municipality in accordance with Article 2.3. Article 10 The Ministry of Local Government Administration shall issue an Administrative Instruction defining the procedures by which communities can express their requests in accordance with Articles 8.1, 8.2, 8.3. and 9.1 of this law, 90 days after the date of promulgation of this Law. Article 11 Use of Languages in Public Enterprises 11.1. In Publicly Owned Enterprises and in Socially Owned Enterprises the equality of the official languages applies. 11.2. Every person has the right to communicate with, and to receive services and documents from, Publicly Owned Enterprises and Socially Owned Enterprises in any of the official languages. 11.3. Every such enterprise has a duty to ensure that every person can communicate with and can obtain services and documents in any official language. Article 12 Use of Languages in Judicial Proceedings 12.1. Official languages shall be used on an equal basis in judicial proceedings. 12.2. Courts and prosecution bodies, as well as other authorities involved in a criminal procedure, shall, in any proceedings before them, ensure that any person participating in criminal or any other judicial proceedings may use the official language of his or her choice. Article 13 13.1. Courts shall conduct proceedings in the official language or official languages chosen by parties to the proceedings. At the request of any party to the proceedings, facilities shall be made available for simultaneous interpretation of the proceedings, including evidence given, from one official language into another. 13.2. Courts shall make available facilities for the simultaneous interpretation of proceedings, including evidence given, from one official language into another, where it considers the proceedings to be of general public interest. Article 14 Courts have a duty to issue documents related to proceedings in the official language(s) chosen for the proceedings and in other official languages if so requested by any party to proceedings or if in the view of the court so doing would serve the general public interest. Article 15 15.1. Every person who is arrested or charged with a criminal offence and who does not speak or understand the language(s) of proceedings has the right to be promptly informed about the reasons for the arrest and of any charge against him or her in a language understood by the person. 15.2. Persons belonging to communities whose mother tongue is not an official language have the right to be promptly informed about the reasons for their arrest and of any charge against them in their mother tongue. Article 16 16.1. Any person participating in criminal or other judicial proceedings who does not speak and understand the language(s) of proceedings, has the right to use his or her language in the proceedings. 16.2. Persons belonging to communities whose mother tongue is not an official language and who are participating in criminal or other judicial proceedings have the right to use their mother tongue in the proceedings. 16.3. Courts and prosecution bodies, as well as other authorities involved in a criminal procedure, should provide to persons mentioned in paragraphs 1 and 2 of this article the assistance of an interpreter free of charge. Article 17 17.1. Any person participating in criminal proceedings who does not speak and understand the language(s) of proceedings, has the right to make submissions, testify and hear the facts of the case and any evidence against him or her, in a language spoken by him or her. 17.2. Persons belonging to communities whose mother tongue is not an official language who are participating in criminal proceedings have the right to make submissions, testify and hear the facts of the case and any evidence against them, in their mother tongue. 17.3. Courts and prosecution bodies, as well as other authorities involved in a criminal procedure, should provide to persons mentioned in paragraphs 1 and 2 of this article the assistance of an interpreter and translator free of charge. Article 18 Penal and detention institutions should ensure that their staff speaks the language(s) of the greatest number of the incarcerated, or the language(s) understood by them. Interpretation into a language understood by an incarcerated person shall be provided when there is a need. Article 19 Use of Languages in Education 19.1. The languages of instruction in public education shall be in the compliance with the provisions of the Constitutional Framework and with the laws in the field of education. 19.2. Every person has the right to choose, and to choose for their children, their preferred official language of instruction. 19.3. Every person has the right to enroll, and to enroll their children, in a school where their chosen official language is the language of instruction. 19.4. In municipalities where a person’s chosen official language is not used by any school as the language of instruction, special provision shall be made to ensure appropriate teaching in their chosen official language. The details of implementation shall be determined by the Ministry of Education, Science and Technology. Article 20 20.1. In areas inhabited by persons belonging to communities whose mother tongue is not an official language, the persons belonging to these communities have the right to receive instruction in their mother tongue in public school education. 20.2. The Ministry of Education, Science and Technology shall determine by an Administrative Instruction detailed rules for implementation of the right established in paragraph 20.1. Article 21 21.1. In primary and secondary schools where the language of instruction is not an official language, pupils shall also study an official language of their choice. 21.2. The Ministry of Education, Science and Technology shall determine by an Administrative Instruction the procedure by which persons can declare which official language they wish to study as a second language. Article 22 22.1. The right of persons to establish private educational institutions with instruction in a language of their choice is guaranteed in Kosovo. 22.2. The Ministry of Education, Science and Technology shall establish a procedure for registration of such private educational institutions. Article 23 23.1. The official languages of Kosovo are the primary languages of instruction in public universities. 23.2. The use of official languages and of any other language in educational programs is determined by universities through their own regulations. 23.3. In training teachers, interpreters and translators in the languages of communities, universities shall accommodate the use of such languages as the languages of instruction. 23.4. The use of language in university administration is determined by universities through their own regulations, which must conform to the provisions of this law. Article 24 24.1. A pupil, together with his or her parents, shall decide in which official language his/her school records will be kept, and reports issued, by the educational institutions that he/she attends. The Ministry of Education, Science and Technology shall establish through administrative instruction the procedure by which persons shall declare in which official language they wish their records to be kept. 24.2. The Ministry of Education, Science and Technology shall determine procedures for issuing school certificates in the official languages of Kosovo through an Administrative Instruction 90 days after the promulgation of this Law. 24.3. A pupil receiving education under Article 20.1 has the right to have his or her school records kept, and reports and certificates issued, in his/her mother tongue, in addition to the official languages. Article 25 Use of Languages in Media Every person has the right to establish media in the language of his/her choice in accordance with the Law in force. Article 26 26.1. The public broadcaster shall promote cultural diversity and the multilingual character of Kosovo in accordance with the Law in force. 26.2. Communities have the right to program broadcast time in their own language in the public broadcaster in accordance with the Law in force. 26.3. The use of languages during the broadcasting in public broadcaster, the broadcast time and programs in Article 26.2 shall be determined by the other law, fully taking into account the rights and interests of community members to have equal opportunity and access to information. Article 27 Personal Names 27.1. The name and surname of a person shall be entered into public registers, personal identification and other official documents in the writing system in the official language chosen by the person. 27.2. A person belonging to a community whose mother tongue is
not the official language shall have the right to entry of the
original form of their name and surname in the script, and according
to the tradition and linguistic system, of their language, in public
registers, personal identification and other official documents and
this form shall be used by public officials. Linguistic Freedom All persons have the right to establish and manage judicial subjects as cultural associations and business enterprises in their languages, including the right of displaying these names on the basis of their tradition and language system. Article 29 Use of Official Languages in the Private Sphere 29.1. Any person has the right to act in the private enterprises, private institutions, associations, organizations or in self-employed activities in language or in languages of their choice. 29.2. In the cases mentioned in Paragraph 1 where the language is not one of the offical languages, Kosovo institutions require an additional use of the official languages, where their activities affect legitimate public interests as public order, public safety, health or protection of rights of other persons, as well as for the purposes of public administrative supervision. Article 30 30.1. In enterprises performing public services the equality of the official languages applies in connection with the performance of these services. 30.2. Every person has the right to communicate with, and to receive services and documents from, enterprises performing public services in any of the official languages. Every such enterprise has a duty to ensure that every person can communicate with and can obtain services and documents in any official language. 30.3. In municipalities inhabited by communities, whose language has the status of language which is spoken in the municipality, the provisions of Paragraphs 30.1 and 30.2 apply. |
Dispositions particulières Article 4 Emploi des langues dans les institutions centrales 4.1. Dans les institutions centrales du Kosovo, l'égalité des langues officielles doit être appliquée. 4.2. Toute personne a le droit de communiquer et de recevoir des services offerts et des documents publics de la part des institutions centrales du Kosovo dans l'une des langues officielles. Toutes les institutions centrales sont tenues de veiller à ce que chaque citoyen puisse communiquer et obtenir des services disponibles et des documents publics de la part des institutions et organismes gouvernementaux dans n'importe quelle langue officielle. 4.3. Les langues officielles doivent être employées à parité dans les réunions et les travaux des institutions centrales. Celles-ci doivent prévoir des services de traduction disponibles à partir d'une langue officielle à une autre, si cette traduction est demandée pour les réunions des institutions centrales, ainsi que dans les assemblées publiques organisées par ces mêmes institutions. 4.4. Les membres du gouvernement dont la langue maternelle n'est pas une langue officielle ont le droit d'utiliser leur langue maternelle dans les réunions des institutions centrales, ainsi que dans les réunions publiques organisées par ces institutions. Sur demande, les institutions centrales sont tenues d'assurer une traduction. 4.5. Les registres et les documents officiels doivent être conservés et publiés dans les langues officielles. 4.6. Les noms officiels des institutions centrales doivent être affichées dans les langues officielles ainsi que dans les langues officielles de la municipalité. 4.7. Les institutions centrales doivent s'assurer que leur milieu de travail est propice à l'emploi efficace des langues officielles et permettre l'emploi de toute langue officielle par leurs dirigeants et employés. Article 5 5.1. Les langues officielles sont utilisées sur la base de la parité dans les travaux, les débats ou les autres instances de l'Assemblée du Kosovo et de ses comités. Les installations doivent être accessibles pour la traduction simultanée d'une langue officielle vers les autres langues des débats et autres instances de l'Assemblée et de ses comités. 5.2.Les membres de l'Assemblée du Kosovo dont la langue maternelle n'est pas une langue officielle ont le droit d'employer leur langue maternelle dans les travaux, débats ou autres instances de l'Assemblée du Kosovo et de ses comités, ainsi que dans les assemblées publiques organisées par l'Assemblée des Kosovo. Les installations doivent être rendues accessibles pour assurer la traduction dans la langue du membre, si tel est la demande. Tout document soumis par ces membres doit être traduit dans les langues officielles et toutes les réponses demandées par un membre doivent lui être rendues dans la langue originale employée par celui-ci. 5.3. Les documents officiels ainsi que les registres officiels des débats ou des autres instances de l'Assemblée du Kosovo et de ses comités doivent être conservés et publiés dans les langues officielles. 5.4. Toutes les lois adoptées par l'Assemblée du Kosovo doivent être rédigées et publiées dans les langues officielles. Les versions linguistiques officielles font également foi. Toutes les lois promulguées sont publiées en bosniaque et en turc. Article 6 Les personnes appartenant à une communauté dont la langue maternelle n'est pas la langue officielle ont le droit de présenter des propositions orales ou écrites à l'institution du Médiateur et de recevoir de celle-ci une réponse dans leur langue maternelle. Article 7 Emploi des langues dans les institutions municipales 7.1. La parité des langues officielles d'une municipalité doit être appliquée dans tous les établissements municipaux. 7.2. Toute personne a le droit de communiquer et de recevoir des services disponibles et des documents publics de la part des établissements municipaux et des fonctionnaires dans l'une des langues officielles. Tout organisme représentatif et exécutif municipal a le devoir de veiller à ce que toute personne puisse communiquer et obtenir des services disponibles et des documents publics d'un établissement ou d'un organisme municipal dans une langue officielle. 7.3. Les langues officielles doivent être employées sur la base de la parité dans les réunions et les travaux des organismes représentatifs et exécutifs municipaux. Les établissements municipaux sont tenus de rendre la traduction disponible à partir d'une langue officielle vers une autre, si cette traduction est demandée pour les réunions des organisme représentatifs et exécutifs municipaux, ainsi que dans les assemblées publiques organisées par la municipalité. 7.4. Les procès-verbaux des séances et des documents officiels des organismes représentatifs et exécutifs municipaux, les registres publics et autres documents officiels doivent être conservés et publiés dans toutes les langues officielles de la municipalité. 7.5. Les établissements municipaux doivent s'assurer que leurs milieux de travail sont propices à l'utilisation efficace des langues officielles et permettre l'emploi de toute langue officielle par leurs dirigeants et leurs employés. 7.6. Les règlement et les actes subsidiaires adoptées par les institutions municipales doivent être imprimés et publiés dans les langues officielles de la municipalité. Toutes les versions linguistiques officielles font également foi. Article 8 8.1. Dans les municipalités, les membres appartenant à des communautés dont la langue est d'usage officiel, conformément à l'article 2.4, ont le droit de présenter des propositions et des documents oraux ou écrits, et de recevoir une réponse, s'ils le demandent, dans leur langue maternelle de la part des institutions et des agents municipaux. 8.2. Tout organisme municipal représentatif et exécutif a le devoir de veiller à ce que ces citoyens puissent présenter des propositions et des documents oraux ou écrits, et de recevoir une réponse dans leur langue. 8.3. Les règlements municipaux et les actes subsidiaires doivent être émis et publiés dans les langues de ces communautés, si elles en font la demande. 8.4. Les membres des organismes municipaux représentatifs et leurs comités appartenant à des communautés dont la langue maternelle n'est pas une langue officielle de la municipalité, ont le droit d'employer leur langue dans les travaux et les assemblées des organismes municipaux représentatifs et ceux de leurs comités, ainsi que dans les assemblées publiques organisées par la municipalité. Les installations doivent être rendues disponibles pour assurer la traduction dans la langue des membres, si telle est la demande. Tout document soumis par ces membres doit être traduit dans les langues officielles, et toutes les réponses demandées par un membre doit être rendu dans la langue originale utilisée par ledit membre. 9.1. Les désignations officielles des établissements et organismes municipaux doivent être affichées dans les langues officielles et dans les langues qui ont le statut de langue officielle dans la municipalité, conformément à l'article 2.3. 9.2. Les panneaux officiels indiquant ou comprenant les noms des municipalités, des villages, des routes, des rues et autres lieux publics doivent être affichés dans les langues officielles et dans les langues qui ont le statut de langue officielle dans la municipalité, conformément à l'article 2.3. Article 10 Le ministère de l'Administration locale émet des directives administratives définissant les mesures par lesquelles les communautés peuvent exprimer leurs demandes, conformément aux articles 8.1, 8.2, 8.3. et 9.1 de la présente loi, 90 jours après la date de promulgation de la loi. Article 11 Emploi des langues dans les entreprises publiques 11.1. Dans les entreprises publiques et dans les entreprises indépendantes, l'égalité des langues officielles doit être appliquée. 11.2. Toute personne a le droit de communiquer et de recevoir des services et des documents de la part des entreprises publiques et des entreprises indépendantes dans l'une des langues officielles. 11.3. Toute entreprise est tenue de veiller à ce qu'un citoyen puisse communiquer avec elle et obtenir des services et des documents dans n'importe quelle langue officielle. Article 12 Emploi des langues dans la procédure judiciaire 12.1. Les langues officielles doivent être utilisées sur un pied d'égalité dans la procédure judiciaire. 12.2. Les tribunaux et les organismes de poursuite, ainsi que toute autre autorité impliquée dans une procédure pénale, doivent, dans toute procédure devant eux veiller à ce qu'un justiciable participant à une procédure pénale ou toute autre procédure judiciaire puisse utiliser la langue officielle de son choix. Article 13 13.1. Les tribunaux doivent mener la procédure dans la ou les langues officielles choisies par les parties à la procédure. À la demande de toute partie à la procédure, des moyens doivent être mis à disposition pour la traduction simultanée des débats, y compris le témoignage donné, d'une langue officielle à une autre. 13.2. Les tribunaux doivent rendre les installations disponibles pour la traduction simultanée lors de la procédure, y compris le témoignage donné, d'une langue officielle dans une autre, s'ils estiment que la procédure est d'intérêt public général. Article 14 Les tribunaux sont tenus d'émettre des documents relatifs la procédure dans la langue officielle choisie pour les débats et dans d'autres langues officielles si cela est demandé par une partie à la procédure ou si, de l'avis de la cour, cette mesure servirait l'intérêt public général. Article 15 15.1. Quiconque est arrêté ou inculpé d'une infraction pénale et ne parle ni ne comprend la langue de la procédure a le droit d'être promptement informé sur les motifs de son arrestation et de toute accusation portée contre lui dans une langue qu'il comprend. 15.2. Les membres appartenant à des communautés dont la langue maternelle n'est pas une langue officielle ont le droit d'être promptement informés sur les motifs de leur arrestation et de toute accusation portée contre eux dans leur langue maternelle. Article 16 16.1. Quiconque participe à une procédure pénale ou à toute autre procédure judiciaire, qui ne parle pas ni ne comprend la langue de la procédure, a le droit d'utiliser sa langue. 16.2. Les membres appartenant à des communautés dont la langue maternelle n'est pas une langue officielle et qui participent à une procédure pénale ou à toute autre procédure judiciaire ont le droit d'utiliser leur langue maternelle. 16.3. Les tribunaux et les organismes de poursuite, ainsi que toute autre autorité impliquée dans une procédure pénale, doivent fournir gratuitement aux personnes mentionnées aux paragraphes 1 et 2 du présent article l'assistance d'un interprète. Article 17 17.1. Quiconque participe à une procédure pénale, qui ne parle pas ni ne comprend la langue de la procédure, a le droit de présenter dans une langue qu'il parle des propositions, de témoigner et d'entendre les preuves de la cause et de tout élément de preuve porté contre lui. 17.2. Les membres appartenant à des communautés dont la langue maternelle n'est pas une langue officielle, qui participent à la procédure pénale, ont le droit de présenter dans leur langue maternelle des propositions, de témoigner et d'entendre les preuves de la cause et de tout élément de preuve porté contre eux. 17.3. Les tribunaux et les organismes de poursuite, ainsi que toute autre autorité impliquée dans une procédure pénale, doivent fournir gratuitement aux personnes mentionnées aux paragraphes 1 et 2 du présent article l'aide d'un interprète et d'un traducteur. Article 18 Les établissements pénitentiaires et les établissements de détention doivent s'assurer que leur personnel parle la langue du plus grand nombre des incarcérés, ou de la langue compris par ceux-ci. La traduction dans une langue comprise par une personne incarcérée doit être assurée au besoin. Article 19 Emploi des langues en éducation 19.1. Les langues d'instruction dans l'enseignement public doivent respecter les dispositions du Cadre constitutionnel et des lois dans le domaine de l'éducation. 19.2. Toute personne a le droit de choisir et de choisir pour ses enfants sa langue officielle préférée pour l'instruction. 19.3. Toute personne a le droit de s'inscrire et d'inscrire ses enfants dans une école où la langue officielle choisie est celle de l'enseignement. 19.4. Dans les municipalités où une personne a choisi une langue officielle qui n'est pas employée dans une école comme la langue d'enseignement, des mesures spéciales doivent être prises pour assurer un enseignement approprié dans cette langue officielle choisie. Les détails de la mise en œuvre sont déterminés par le ministère de l'Éducation, de la Science et de la Technologie. Article 20 20.1. Dans les zones habitées par des membres appartenant à des communautés dont la langue maternelle n'est pas une langue officielle, les membres appartenant à ces communautés ont le droit de recevoir leur instruction dans leur langue maternelle dans l'enseignement scolaire public. 20.2. Le ministère de l'Éducation, de la Science et de la Technologie détermine par des directives administratives détaillées les règles pour la mise en œuvre des droits prévus au paragraphe 20.1. Article 21 21.1. Dans les écoles primaires et secondaires où la langue d'enseignement n'est pas une langue officielle, les élèves doivent également étudier une langue officielle de leur choix. 21.2. Le ministère de l'Éducation, de la Science et de la Technologie détermine par par des directives administratives la procédure par laquelle les personnes peuvent déclarer quelle langue officielle ils souhaitent étudier en tant que langue seconde. Article 22 22.1. Le droit des personnes de fonder des établissements d'enseignement privés avec une instruction dans une langue de leur choix est garanti au Kosovo. 22.2. Le ministère de l'Éducation, de la Science et de la Technologie doit prévoir une procédure d'enregistrement de ces établissements d'enseignement privés. Article 23 23.1. Les langues officielles du Kosovo sont les principales langues d'enseignement dans les universités publiques. 23.2. L'emploi des langues officielles et de toute autre langue dans les programmes pédagogiques est déterminé par les universités par l'intermédiaire de leurs propres règlements. 23.3. Dans la formation des enseignants à l'université, des interprètes et des traducteurs dans les langues des communautés doivent être autorisées pour l'emploi de ces langues dans l'enseignement. 23.4. L'emploi d'une langue dans l'administration universitaire est déterminé par les universités par l'intermédiaire de leurs propres règlements, lesquels doivent être conformes aux dispositions de la présente loi. Article 24 24.1. Un élève, ainsi que son ou ses parents, doit décider dans quelle langue officielle de son dossier scolaire doit être conservé, et les rapports émis par les établissements d'enseignement qu'il fréquente. Le ministère de l'Éducation, de la Science et de la Technologie met en place au moyen de directives administratives la procédure par laquelle les individus déclarent dans quelle langue officielle ils souhaitent que leurs dossiers soient conservés. 24.2. Le ministère de l'Éducation, de la Science et de la Technologie détermine les procédures d'émission des certificats scolaires dans les langues officielles du Kosovo au moyen de directives administratives dans les 90 jours après la promulgation de la présente loi. 24.3. Un élève recevant son instruction en vertu de l'article 20.1 a le droit d'obtenir ses dossiers scolaires et des rapports et certificats émis dans sa langue maternelle, en plus des langues officielles. Article 25 Emploi des langues dans les médias Toute personne a le droit de fonder des médias dans la langue de son choix, en conformité avec la législation en vigueur. Article 26 26.1. Le radiodiffuseur public doit promouvoir la diversité culturelle et le caractère multilingue du Kosovo, en conformité avec la législation en vigueur. 26.2. Les communautés ont le droit de temps d'antenne et d'émissions dans leur langue maternelle dans le radiodiffusion publique, en conformité avec la législation en vigueur. 26.3. L'emploi des langues lors de
la diffusion par le radiodiffuseur public, le temps d'antenne et les
émissions prévus à l'article 26.2 doivent être déterminés par la
loi, en tenant compte pleinement des droits et des intérêts des
membres de la communauté d'obtenir l'égalité des chances et l'accès
à l'information. Noms de personnes 27.1. Les nom et prénom d'une personne doivent être inscrits dans les registres publics, les cartes d'identité personnelle et les autres documents officiels dans le système d'écriture de la langue officielle choisie par cette personne. 27.2. Un membre appartenant à une communauté dont la langue maternelle n'est pas la langue officielle a le droit de faire écrire la forme originale de ses nom et prénom, selon la tradition et le système linguistique de sa langue, dans les registres publics, les cartes d'identité personnelle et dans tout autre document officiel; et cette forme doit être utilisée par les fonctionnaires. Article 28 Liberté linguistique Toutes les personnes ont le droit d'établir et de gérer les matières judiciaires comme les associations culturelles et les entreprises dans leur langue, y compris le droit d'afficher les noms sur la base de leur tradition et de leur système linguistique. Article 29 Emploi des langues officielles dans la sphère privée 29.1. Toute personne a le droit de poursuivre ses activités dans les entreprises privées, les institutions privées, les associations, les organisations ou les activités non salariées dans la langue ou dans les langues de son choix. 29.2. Dans les cas mentionnés au paragraphe 1, lorsque la langue n'est pas l'une des langues officielles, les institutions du Kosovo doivent exiger un usage supplémentaire dans les langues officielles, là où leurs activités concernent l'intérêt légitime de l'ordre public, la sécurité publique, la santé ou la protection des droits des autres personnes, ainsi que pour les fins de la supervision administrative publique. Article 30 30.1. Dans les entreprises fournissant des services publics, la parité des langues officielles doit être appliquée dans le cadre de l'exécution de leurs services. 30.2. Toute personne a le droit de communiquer et d'obtenir des services et des documents de la part des entreprises fournissant des services publics dans l'une des langues officielles. Toute entreprise est tenue de veiller à ce que quiconque puisse communiquer et obtenir des services et des documents dans n'importe quelle langue officielle. 30.3. Dans les municipalités abritant des communautés dont la langue a le statut de la langue parlée dans la municipalité, les dispositions des paragraphes 30.1 et 30.2 doivent être appliquées. |
PART THREE Implementation Article 31 The Government and Kosovo institutions shall adopt measures promoting the use and equal status of the official languages, as well as ensuring the protection, preservation and promotion of the languages of communities whose mother tongue is not an official language. Article 32 Language Commission 32.1. In order to preserve, promote and protect the official languages and their equal status in Kosovo, as well as to ensure protection of the languages of communities whose mother tongue is not an official language, the Kosovo Government shall establish a Language Commission to supervise the implementation of this Law. 32.2. The Language Commission will take actions and measures within its authority to ensure recognition of the equal status of the official languages and the compliance with this Law. 32.3. The Language Commission will conduct and carry out investigations pursuant to any complaint made to it that, by act or omission:
32.4. The Language Commission can also conduct and carry out investigations on its own initiative. 32.5. The Language Commission can mediate in situations where such mediation is required to ensure the implementation of this Law. 32.6. On conclusion of an investigation, the Language Commission can issue Recommendations on remedies required, and recommendations for redress. 32.7. Where recommendations of the Language Commission have not been implemented within a reasonable period, as determined by the Commission, the Commission can issue a written warning. 32.8. Where recommendations of the Language Commission have not been implemented within a reasonable period after the Commission issues a written warning, this shall be cited in the Commission’s annual report to Government and the Assembly of Kosovo. 32.9. The Language Commission may review, and make recommendations regarding:
32.10. The detailed competencies and composition of the Commission will be determined by an Administrative Instruction issued by the Office of the Prime Minister, taking into account the rights and interests of all language communities in Kosovo, and taking into account the need to reflect the linguistic diversity of communities in Kosovo, 90 days after the date of promulgation of this Law. 32.11. Within the period of one year after adoption of this Law, and thereafter on an annual basis, the Language Commission will inform the Government and the Assembly of Kosovo on the legal and other measures undertaken to implement this Law. Article 33 Administrative Sanctions Administrative sanctions in case of violation of provisions of this Law shall be determined by an Administrative Instruction issued by the Ministry of Public Services. |
Exécution Article 31 Le gouvernement et les institutions du Kosovo doivent adopter des mesures favorisant l'emploi et l'égalité de statut des langues officielles, ainsi qu'assurer la protection, la conservation et la promotion des langues des communautés dont la langue maternelle n'est pas une langue officielle. Article 32 Commission linguistique 32.1. Afin de préserver, de promouvoir et de protéger les langues officielles et leur égalité de statut au Kosovo, ainsi d'assurer la protection des langues des communautés dont la langue maternelle n'est pas une langue officielle, le gouvernement du Kosovo doit établir une Commission linguistique pour superviser la mise en œuvre de la présente loi. 32.2. La Commission linguistique prend des actions et des mesures en son pouvoir pour assurer la reconnaissance de l'égalité de statut des langues officielles et le respect de la présente loi. 32.3. La Commission linguistique procède et entreprend des enquêtes en vertu d'une plainte déposée soit par acte soit par omission pour:
32.4. La Commission linguistique peut également mener des enquêtes et les effectuer de sa propre initiative. 32.5. La Commission linguistique peut servir de médiateur dans les situations où une médiation est nécessaire pour assurer la mise en œuvre de la présente loi. 32.6. À l'issue d'une enquête, la Commission linguistique peut émettre des recommandations sur les mesures correctives nécessaires et les recommandations afin d'obtenir réparation. 32.7. Lorsque les recommandations de la Commission linguistique n'ont pas été mises en œuvre dans un délai raisonnable, tel qu'il est déterminé par la Commission, celle-ci peut émettre un avertissement par écrit. 32.8. Lorsque les recommandations de la Commission linguistique n'ont pas été mises en œuvre dans un délai raisonnable après que la Commission eût émis un avertissement par écrit, cela doit être consigné dans le rapport annuel de la Commission du gouvernement et de l'Assemblée du Kosovo. 32.9. La Commission linguistique peut examiner et faire des recommandations concernant:
32.10. Les compétences détaillées et la composition de la Commission sont régies par des directives administratives émises par le Bureau du premier ministre, en tenant compte des droits et des intérêts de toutes les communautés linguistiques du Kosovo, et en tenant compte de la nécessité de refléter la diversité linguistique des communautés du Kosovo, 90 jours après la date de promulgation de la présente loi. 32.11. Dans le délai d'une année après l'adoption de la présente loi et, par la suite, sur une base annuelle, la Commission linguistique informe le gouvernement et l'Assemblée du Kosovo des mesures juridiques et autres prises pour appliquer la présente loi. Article 33 Sanctions administratives Les sanctions administratives en cas de violation des dispositions de la présente loi doivent être établies par des directives administratives émises par le ministère des Services publics. |
PART FOUR Transitional and Final Provisions Article 34 Kosovo Institutions shall use the English language in their work, contacts and official documents during the mandate of the United Nations Interim Administration Mission in Kosovo. Article 35 The Provisional Institutions of Self-Government are obliged to adopt in their bylaws detailed regulation for the use of languages, in accordance with the provisions of this Law. Article 36 36.1. Within the deadline of 6 (six) months after promulgation of this Law by the Special Representative of the Secretary-General for Kosovo (SRSG), the Provisional Institutions of Self-Government will issue administrative instruction for the purpose of implementation of this Law. 36.2. The Government of Kosovo shall conduct a public awareness programme with regard to the Law immediately upon its promulgation. Article 37 This Law shall abrogate all the provisions of the applicable Law with which it is in contradiction. Article 38 The present law shall enter into force after adoption by the Assembly of Kosova on the date of its promulgation by the Special Representative of the Secretary-General. Law No. 02/L-37
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Dispositions transitoires et finales Article 34 Les institutions du Kosovo doivent utiliser la langue anglaise dans leur travaux, leurs contacts et leurs documents officiels durant le mandat de la Mission intérimaire des Nations unies au Kosovo. Article 35 Les institutions provisoires d'administration autonome sont tenues d'adopter dans leurs statuts une réglementation détaillée concernant l'emploi des des langues, conformément aux dispositions de la présente loi. Article 36 36.1. Dans le délai six mois après la promulgation de la présente loi par le représentant spécial du secrétaire général pour le Kosovo (RSSG), les institutions provisoires du gouvernement autonome doivent prévoir des directives administratives dans le but de mettre en œuvre la présente loi. 36.2. Dès la promulgation de la loi, le gouvernement du Kosovo doit prévoir un programme de sensibilisation du public à l'égard de celle-ci. Article 37 La présente loi abroge toutes les dispositions de la loi applicable avec laquelle elle est en contradiction. Article 38 La présente loi entre en vigueur après l'adoption par l'Assemblée du Kosovo lors de la date de sa promulgation par le représentant spécial du secrétaire général. Loi no 02/L-37 |