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Bosnie-et-Herzégovine

Bosnie-Herzégovine

(3) Données historiques

 

1 La domination hongroise

Il y a près de trois millénaires, le territoire formant aujourd'hui la république de Bosnie-Herzégovine faisait partie de l'Illyrie, qui devint la province romaine d'Illyricum au Ier siècle avant notre ère. Après l'effondrement de l'Empire romain, les Goths, puis les Slaves, conquirent le territoire. Plusieurs princes slaves régnèrent sur cette région jusqu'au XIIe siècle, période à laquelle elle passa sous le contrôle de la Hongrie.

Les Hongrois firent plus tard de la Bosnie une banat, c’est-à-dire une province hongroise, placée sous le contrôle d'un ban (ou vice-roi). Le ban Stephen Krotomanic étendit l'autorité hongroise à la principauté de Hum, connue également sous le nom de Zachlumie (ou Zahumlje), qui deviendra plus tard la Herzégovine, puis la Zeta (aujourd'hui le Monténégro). Le neveu et successeur de Krotomanic, Stephen Tvrtko, fit reculer les frontières et, en 1376, se proclama roi de Serbie et de Bosnie. Le royaume commença à se désintégrer après sa mort. Un chef rebelle bosniaque s'empara de la région de Zachlumie au début du XVe siècle et la baptisa Herzégovine, ce qui signifie «terres de l'Herzog», seigneur de Hum et de Primorje, ce qui incluait alors la Rascie (englobant aujourd'hui la Herzégovine).

2 La domination ottomane

Les Turcs de l'Empire ottoman envahirent la Bosnie en 1386 et terminèrent leur conquête en 1463, tandis que la Herzégovine tombait sous leur juridiction en 1483.

Ces deux territoires, la Bosnie et la Herzégovine, restèrent des provinces de l'Empire ottoman pendant les quatre siècles qui suivirent. La Bosnie-Herzégovine devint une province ottomane appelée «sandjak de Bosnie», avec Sarajevo comme capitale. C'est le sultan Mourad III (1574-1595) qui décida d'utiliser ce terme de sandjak pour désigner les divisions administratives au sein de l'Empire Ottoman. Le règne des Turcs introduisit un système de petits et de grands domaines féodaux.

Puis un processus relativement intense d’islamisation s’y amorça; beaucoup de Serbes et de Croates de Bosnie, dont une large majorité de propriétaires terriens, se convertirent à l'islam, car la loi ottomane n'autorisait que les musulmans à détenir des terres. Les Serbes et les Croates qui restèrent chrétiens furent relégués au simple rang de paysans; la liberté de religion fut pratiquement leur seul droit. Les descendants des Serbes et des Croates islamisés sont appelés aujourd’hui des Bosniaques ou, lors du régime de Tito, des «Musulmans» constituant une nation distincte.

Au début du XIXe siècle, la population de cette région était déjà composée de Croates catholiques, de Serbes orthodoxes et de Musulmans. Mais le déclin de l'Empire ottoman au XIXe siècle ne fit qu'augmenter les tensions ethniques entre, d’une part, la prospère classe musulmane propriétaire des terres et, d’autre part, les paysans chrétiens serbes et croates.

3 La domination autrichienne

Le congrès de Berlin de 1878 plaça la Bosnie-Herzégovine sous la juridiction de l’Empire austro-hongrois, qui l’annexa en 1908. Ni la Serbie ni le Monténégro ne furent annexés par les Autrichiens. Les nouveaux dirigeants de la Bosnie-Herzégovine ne s'attaquèrent pas au problème de l'exploitation des Serbes et des Croates par les propriétaires terriens musulmans; et le favoritisme que les Autrichiens catholiques manifestèrent envers les Croates catholiques aux dépens des Serbes (orthodoxes) ne fit qu'exacerber les tensions entre Serbes et Croates.

Les conflits entre les autorités austro-hongroises et les nationalistes serbes s’accentuèrent au point où ils aboutirent à l’assassinat, le 28 juin 1914 à Sarajevo, de l'héritier au trône d'Autriche-Hongrie, l’archiduc François-Ferdinand de Habsbourg, ce qui précipita la Première Guerre mondiale. L’assassin était un étudiant serbe de Bosnie. Était-ce donc un «Bosnien» ou un «Bosniaque», comme on le dirait aujourd'hui? Non, il faut comprendre que c'était à l'époque un «Serbe de Bosnie».

4 La première Yougoslavie (serbe)

Pendant la Première Guerre mondiale, les Croates et les Serbes collaborèrent dans l'espoir de créer un royaume qui réunirait tous les peuples slaves du Sud. Après la guerre, à la suite du renversement de la monarchie austro-hongroise, la Bosnie-Herzégovine s'unit au royaume des Serbes, des Croates et des Slovènes sous la monarchie serbe d'Alexandre Karageorgévitch (1888-1934). Ce nouveau royaume comprenait les territoire des actuels États de Bosnie-Herzégovine, de la Serbie, du Monténégro, de la Macédoine, ainsi que et la majeure partie des actuelles républiques de Slovénie et de Croatie. Dès lors, les Serbes de Bosnie-Herzégovine firent partie d'un ensemble avec la Serbie et le Monténégro dans lequel ils formaient une majorité ethnique. Mais il n'y avait pas que des «Salves du Sud», car les Albanais du Kosovo furent intégrés dans le nouveau royaume, sans compter les autres petites minorités. Alexandre pratiqua une politique centralisatrice et implacable contre les forces centrifuges, ce qui favorisa les mouvements nationalistes. En 1921, Alexandre II de Serbie devint officiellement «roi des Serbes, des Croates et des Slovènes» sous le nom de Alexandre Ier. Il resserra son contrôle sur le pays en imposant d'abord un régime parlementaire, qui bascula dès janvier 1929 dans un régime autoritaire.

Le royaume prit le nom de «royaume de Yougoslavie», ce qui signifie «pays des Slaves du Sud». La Constitution yougoslave fut adoptée en 1931. Mais la politique répressive d'Alexandre Ier finit par exacerber les diverses nationalités. Sous le règne serbe, la politique linguistique fut particulièrement draconienne. Voici une note rédigée en 1934 par Robert Schumann, alors simple député français (qui deviendra ministre des Affaires étrangères en 1947):
 
Sans être officiellement avoué, la censure des lettres et de la presse fonctionne avec une rigueur extrême.

L'usage des mots «slovène» et «croate» est, d'une façon générale, interdit; il faut dire «yougoslave». Les circonscriptions administratives ont été complètement bouleversées, afin d'effacer le souvenir des frontières historiques et ethniques.

Toutes les fonctions quelque peu importantes sont réservées aux Serbes. Sur 200 généraux, il y a deux Croates, dont l'un est en mission en Albanie. Un seul diplomate en vue est croate. En Bosnie, ont été mis d'office à la retraite, sous prétexte d'économies, 30 magistrats, dont 29 Croates. Parmi les jeunes candidats, la préférence est toujours donnée aux Serbes. Les instituteurs et les institutrices croates sont en grand nombre envoyés en Vieille Serbie [Kosovo] et en Macédoine, dans une région de religion et de culture absolument différentes.

Les quelques Croates et les plus nombreux Slovènes qui sont au service du régime ont été gagnés par l'appât d'avantages personnels.

La police est entièrement serbe; copiée sur la police tsariste, elle est redoutable par l'organisation de la délation [...]; par les tortures infligées aux prisonniers qui refusent de dénoncer leurs amis, par l'aritraire et la sévérité, sans recours possible devant les tribunaux judiciaires.

Selon un historien serbe, Vasa Čubrilović (1897-1990), les autorités yougoslaves préconisaient même des solutions «radicales» pour les minorités ethniques, notamment pour les Albanais du Kosovo. Alexandre 1er tenta sans succès de vaincre les éléments extrêmes des Croates, les oustachis d'Ante Pavelic, qui jugeaient le roi trop centralisateur au profit des Serbes. Ces derniers organisèrent son assassinat, alors que Alexandre Ier était en visite officielle en France en octobre 1934. À peine débarqué à Marseille, le roi fut touché mortellement par une balle tiré par un nationaliste macédonien. Étant trop jeune pour succéder à son père, Pierre II, onze ans, est remplacé par un conseil de régence sous la direction du prince Paul Karageorgévitch.

Au début de la Seconde Guerre mondiale, la Yougoslavie demeura neutre au conflit. Le 25 mars 1941, afin d'éviter l'invasion de son pays, le régent Paul signa à Vienne un pacte qui liait la Yougoslavie aux puissances de l'Axe: Allemagne, Italie, Japon, Hongrie, Roumanie, Bulgarie, etc. Cette décision provoqua d'importantes manifestations à Belgrade et le jeune Pierre II, appuyé par des officiers favorables aux Alliés, fut placé sur le trône à la suite d'un coup d'État. En représailles, Hitler fit alors envahir la Yougoslavie qui capitula le 17 avril 1941. La Yougoslavie fut alors occupée par les Allemands et aussitôt démantelée.

5 La seconde Yougoslavie (Tito)

Pendant la Seconde Guerre mondiale (1939-1945), les Yougoslaves s'entre-déchirèrent jusqu’à ce que Josip Broz Tito réussisse à réconcilier les différentes régions yougoslaves et créa la «seconde Yougoslavie». La Bosnie-Herzégovine devint l’une des six républiques constituantes, malgré les protestations serbes pour qui cette région ne devait former qu'une province comme celles de la Voïvodine et du Kosovo la Bosnie-Herzégovine, la Croatie, la Macédoine, le Monténégro, la Slovénie et la Serbie (voir la carte 2 de l’ex-Yougoslavie). Bientôt seul au pouvoir, Tito commença alors un long règne qui dura trente-cinq ans..

Dans les années soixante, Tito accorda aux Bosniaques (d'où Musulmans avec une majuscule initiale) un statut ethnique distinct dans un effort pour les mettre sur un pied d'égalité avec les Serbes et les Croates. Néanmoins, les tensions ethniques se poursuivirent et s'aggravèrent après la mort de Tito (en 1980).

Ces tensions ethniques contribuèrent directement à l’affaiblissement de la république de Bosnie-Herzégovine. Lorsque la Croatie et la Slovénie déclarèrent leur indépendance, en juin 1991, de nombreux Serbes vivant en Bosnie-Herzégovine commencèrent à proclamer leur allégeance à la Yougoslavie sous autorité serbe pendant que les Croates et les Bosniaques réclamaient l’indépendance.

6 L’indépendance et la guerre civile de 1992

Si l’indépendance de la Bosnie répondait aux vœux des Croates et des Bosniaques, elle fut refusée par les Serbes qui proclamèrent la Republika Srpska dans les territoires sous leur contrôle militaire. Quelques jours après, le pays sombra dans une guerre civile qui allait ravager le pays durant quatre années. Mieux armés, les Serbes de Bosnie mirent en place une politique dite de «purification ethnique» contre les Bosniaques qu'ils expulsèrent et assassinèrent en série. Des milliers de femmes musulmanes furent violées, tandis que des milliers d’hommes, notamment les jeunes garçons, furent envoyés dans des camps de concentration. 

Les sanctions des Nations unies avaient interdit aux Bosniaques de se faire livrer des armes, alors que les Serbes étaient aidés financièrement par le gouvernement yougoslave (jusqu'en août 1994) qui leur a fourni d’importantes quantités d’or. De leur côté, les Croates recevaient l’appui de la république de Croatie. On imagine le massacre: 200 000 morts et/ou disparus chez les Bosniaques, surtout dans les enclaves musulmanes de Srebrenica, Zepa et Gorazde! Au début de la guerre en 1992, les forces serbes comptaient 65 000 hommes, les Croates 50 000, tandis que les Bosniaques ne comprenaient que 30 000 hommes. Au milieu de 1994, des forces de protection des Nations unies, soit 34 500 hommes (et 60 000 en 1995), furent déployées en Bosnie-Herzégovine pour y promouvoir la paix.

À l’automne de 1993, les Serbes de Bosnie contrôlaient près de 70 % du territoire de la Bosnie-Herzégovine, tandis que les Croates de Bosnie se mirent à combattre les Bosniaques qui avaient été jusque-là leurs alliés contre les Serbes. En secret, les présidents de la Croatie et de la Serbie parlaient même de se partager la Bosnie. Puis l’ONU (avec les États-Unis) s’impliqua activement dans le conflit et proposa cinq plans de paix qui finirent par cautionner le fait accompli, c'est-à-dire l'épuration ethnique et les conquêtes militaires des Serbes. Ce n'est qu'à partir de 1995, alors que ceux-ci commençaient à perdre du terrain, que la communauté internationale, sous l'initiative des États-Unis, effectua des opérations militaires réellement efficaces contre les Serbes afin qu'ils acceptent un accord de paix, qui sera finalement signé à Dayton (en Ohio) en novembre 1995: ce furent les accords de Dayton. Cependant, entre 1992 et 1995, plus de deux millions de gens sont devenus des réfugiés et plus de 200 000 ont disparu ou sont présumées mortes. Plus d’un million de Serbes, de Croates et de Bosniaques n’ont même pas encore quitté les camps de réfugiés ou les familles qui les avaient accueillis en 1995. Le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés a calculé que, à ce rythme, il faudrait plus de vingt ans pour que tous les Serbes, Croates et Musulmans regagnent leurs villages de Bosnie-Herzégovine.

En 1995-1996, l'IFOR (de l'anglais: "Implementation Force"), une force internationale de maintien de la paix sous la direction de l'OTAN, dut intervenir en Bosnie, qui comprenait alors quelque 60 000 à 80 000 soldats provenant de 32 pays (15 de l'OTAN et 17 d'autres pays), dans le but de mettre en œuvre les aspects militaires de l'accord. À l'IFOR succéda une force de stabilisation, la SFOR (de l'anglais "Stabilization Force"), plus réduite celle-là (quelque 14 000 soldats en 2003 (venus de tous les pays d'Europe, en plus du Canada, des États-Unis, de l'Australie, du Maroc, de la Turquie, de la Malaisie, etc.), dont la mission était d'empêcher la reprise des hostilités.

Puis à la SFOR a succédé en décembre 2004 l'EUFOR, une force militaire de l'Union européenne de quelque 7000 hommes. À la fin de 2002, la force de police internationale de l'ONU en Bosnie-Herzégovine avait été remplacée par la Mission de police de l'Union européenne (MPUE).

En 2005, on découvrait encore en Bosnie-Herzégovine des charniers datant de la guerre qui a causé la mort d'au moins 100 000 civils et militaires bosniaques, serbes et croates, alors que 1,8 million de personnes ont été déplacées, toutes nationalités confondues. Le pays reste aux prises avec une multitude de mines terrestres non balisées et de munitions non explosées, en particulier dans les régions montagneuses isolées et en campagne. Par ailleurs, les discours de haine à l'égard des individus en raison de leur appartenance ethnique ou religieuse demeurent très fréquents non seulement sur la scène politique, mais aussi dans les médias.
 

En vertu des accords de Dayton, la Bosnie-Herzégovine est séparée en trois entités distinctes, c’est-à-dire en trois sections politiques autonomes mais non indépendantes, regroupées au sein de la république de Bosnie-Herzégovine, seule entité politique reconnue en droit international. Les trois entités sont les suivantes:

1) La fédération de Bosnie-Herzégovine (Federacija Bosne i Hercegovine): elle est divisée en dix cantons et 79 municipalités. Elle regroupe les deux régions historiques que sont la Bosnie et l'Herzégovine. La capitale est Sarajevo.

2) La République serbe de Bosnie ou Republika Srpska (Република Српска/Republika Srpska): c'est une collectivité territoriale autonome au sein de l'État bosnien.

3) Le district de Brčko : c'est un territoire à statut neutre et autonome situé au nord du pays, qui appartient à la fois des deux entités précédentes.

Tous les habitants de la Bosnie-Herzégovine sont des Bosniens, mais on y trouve surtout des Serbes, des Croates et des Bosniaques, sans compter des minorités ukrainiennes, slovaques, tchèques, etc.

Aujourd’hui, la Bosnie-Herzégovine est devenue l’un des pays les plus pauvres d’Europe. La guerre a dévasté une grande partie des terres arables et empêché les agriculteurs de cultiver leurs terres. La majeure partie des industries se trouvent dans les régions occupées par les Serbes et près de 80 % de celles-ci ont été détruites. Entre 1992 et 1995, l'économie a été presque entièrement paralysée et une grande partie des habitants du pays n'ont survécu que grâce à l'aide internationale. L'inflation et le chômage ont atteint des sommets inimaginables. Comme si ce n’était pas assez, le blocus économique imposé par la Serbie et la Croatie a accéléré la détérioration économique. Depuis les accords de Dayton de 1995, le gouvernement bosniaque tente tant bien que mal de relancer l'économie. Le chômage demeurait structurellement élevé, soit 42,7 % à la fin de 2010, ce qui représentait 525 000 chômeurs. En 2014, la Bosnie-Herzégovine était encore confrontée à une grave crise économique. Sur 3,8 millions d’habitants, 18 % vivaient dans une pauvreté extrême et environ 44 % (en hausse par rapport à 2010) de la population active était au chômage.

En plus des problèmes économiques, la Bosnie s'est retrouvée à la traîne dans les Balkans en termes de rapprochement avec l'Union européenne en raison des querelles politiques interethniques permanentes. La Bosnie est réputée comme «le cancre des Balkans». Malgré les pressions de la communauté internationale, aucune réforme importante requise par Bruxelles n’a été récemment faite. Malgré tout, la Bosnie-Herzégovine est un pays candidat potentiel à l'adhésion de l'Union européenne, qui a signé différents accords ont l'Accord de stabilisation et d'association (ASA) de juin 2008. Mais le pays n'a toujours pas présenté de demande d’adhésion.

Comme si ce n'était pas suffisant, les partis politiques qui détiennent le pouvoir, tous nationalistes, sont incapables de s'entendre, ce qui engendre une situation politique constamment bloquée.  Le blocage est complet entre des pouvoirs qui ne peuvent engager quelque réforme que ce soit et qui sombrent dans la corruption. La Bosnie-Herzégovine est aujourd'hui l’un des pays les plus corrompus du monde. Les recommandations de la Commission européenne restent lettre morte, alors que les lois adoptées ne sont que rarement appliquées. Les politiciens ne semblent pas décidés à s’attaquer réellement à ce fléau qui compromet toutes les perspectives d'intégration européenne.

Dernière mise à jour: 16 févr. 2024  

 


Bosnie-Herzégovine

 
(1) Informations générales

(2)
Serbe, croate et bosniaque: trois langues en une
 

(3)
Données historiques
 

(4)
Les accords de Dayton (1995)

(5)
1. La politique linguistique de la BIH
2. La politique linguistique de la FBIH
3. La politique linguistique de la RS
4. La politique linguistique de B
rčko

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Bibliographie

L'Europe

Accueil: aménagement linguistique dans le monde