- L'anglais
 |
Comme dans la plupart des États
indiens, l'anglais joue un rôle important au Maharashtra.
Dès le début des années 1960, une commission avait été
créée afin de d'introduire l'anglais dans le système
d'éducation. La Commission Kothari (1964-1965)
recommandait que l'enseignement de l'anglais soit
introduit dans les classes de Ve du primaire. Cependant,
le gouvernement a réalisé qu'il était pas possible de
commencer l'étude de l'anglais avant la classe de VIIIe
pour les élèves habitant dans les zones rurales, faute
d'enseignants et de matériel didactique. Il s'ensuivit
une insatisfaction certaine de la part de la population
parce que les écoles privées se sont multipliées grâce
du fait qu'elle enseignaient l'anglais.
Dans l'État du Maharashtra, comme dans d'autres États
indiens, la langue anglaise est devenue une question
d'intérêt politique dont l'objectif ultime est de
répondre aux aspirations des gens. La connaissance de
l'anglais est souvent exigée dans un grand nombre
d'emplois. Cependant, les locuteurs de l'anglais langue
maternelle sont à peu près inexistants en Inde. Ainsi,
il est difficile pour un Maharashtrien de trouver
quelqu'un de compétent à qui parler en anglais. |
- L'hindi
L'hindi est la langue de l'Union indienne. Dans les États du Nord,
l'hindi est généralement assez bien accepté dans la mesure où il
n'empiète pas sur la langue régionale officielle, en l'occurrence le
marathi. L'hindi est devenu une langue inévitable et incontournable
dans tous les États du Nord. Cette langue est d'ailleurs enseignée,
au moins comme langue seconde, dans tous ces États, sans
compter que l'hindi est aussi la langue officielle régionale dans
plusieurs États et territoires (Bihar,
Haryana, Himachal Pradesh,
Jharkhand, Madhya Pradesh, Uttar Pradesh, etc.).
Il faut dire que l'État compte une importante communauté hindiphone
de quelque 10,6 millions de locuteurs.
En général, il est assez aisé pour une Marathe
parlant le marathi d'apprendre l'hindi. Ce sont deux langues
appartenant aux
groupe
indo-aryen
et qui possèdent le même alphabet dévanagari. L'hindi
est davantage connu et utilisé dans les grands centres urbains que
dans les zones rurales où il est à peu près inconnu. À Mumbai, la
ville la plus cosmopolite de l'État, on peut entendre parler le
marathi, l'anglais, l'hindi et l'ourdou un peu partout dans les
endroits publics, sans oublier le gurajati, le télougou ou le
kannada. Déjà, dans des villes populeuses comme Pune (3,4 millions),
Nagpur (2,4 millions), Thane (1,8 million) ou Pimpri Chinchwad (1,6
million), le marathi reprend ses droit sur l'hindi.
L'État du Maharashtra compte au moins 60 000 enseignants qui donnent
des cours en hindi soit comme langue seconde dans les écoles
publiques, soit comme langue maternelle pour la minorités hindiphone.
 |
2.2 Les religions
Tout au long de l'histoire du Maharashtra, la
religion a fait partie intégrante de la culture de cet État.
Aujourd'hui (recensement de 2011),
l'hindouisme est pratiqué par 70,3 % des habitants; l'islam, par 18,6 %; le
bouddhisme, par 6,1 %; le jaïnisme, par 2,2 %; le christianisme, par 1,9 %. Il reste 0,9 % pour les autres religions,
dont le sikhisme, le judaïsme et le zoroastrisme. Ces religions
jouent un rôle à la fois religieux et politique au Marharashtra.
L'islam prend progressivement plus d'expansion que l'hindouisme.
Dix ans auparavant, l'Islam représentait 10 % de la population
et l'hindouisme, 80 %. En somme, l'hindouisme a perdu des
membres au profit de l'islam. La Constitution de l'Inde déclare
que le droit à la liberté de religion constitue un droit
fondamental. |
3
Bref historique
La première civilisation importante fut constituée, aux environs de 2500 avant
notre ère, le long de la vallée de l'Indus (actuellement le Pakistan); cette
civilisation subit les invasions des Indo-Aryens, lesquels
implantèrent l'hindouisme, ainsi que leur culture et les structures
sociales (dont les castes) encore en vigueur aujourd'hui. Les
Indo-Aryens sont également à l'origine des langues parlées dans tout le nord de
l'Inde (hindi, panjabi, marathi, etc.), langues que l'on classe aujourd'hui
comme les langues du
groupe
indo-iranien ou indo-aryen
(sous-groupe indien ou aryen) appartenant à la
famille indo-européenne. La
langue marathi prit naissance vers le VIe siècle avant notre ère sou le nom de
maharashtri, une langue qui a été utilisée dans l'Antiquité et au Moyen
Âge, et qui fut l'ancêtre du marathi moderne et du konkani. Le maharashtri
a été parlée durant plus de mille ans et a été la langue officielle de la
dynastie des Satavahana.
3.1 La civilisation hindoue
Au cours des siècles suivants, soit de 1500 à 200 avant notre ère, les
Indo-Aryens prirent le contrôle de tout le nord de l'Inde
en expulsant les Dravidiens plus au sud du sous-continent. On en constate
aujourd'hui les conséquences linguistiques de cette répartition
territoriale: les
langues indo-aryennes
(ou indo-iraniennes)
occupent le Nord, alors que
les
langues dravidiennes
sont
confinées au sud de l'Inde (voir
la carte linguistique).
C'est durant cette période que les Vedas
(écritures sacrées hindoues) furent écrites et que le système de castes fut
définitivement établi pour assurer le statut de Brahman (prêtres issus de la 1re
civilisation). Ensuite, le bouddhisme et le jaïnisme firent leur apparition dans
le pays qui vit apparaître une multitude d'empires jusqu'en 319 de notre ère,
date de la fondation de l'empire Gupta, qui dura jusqu'en 606, alors que le nord
de l'Inde se fragmenta en plusieurs royaumes hindous séparés; il ne se réunifia
plus jusqu'à l'arrivée des musulmans (au XIe
siècle). L'âge d'or de la civilisation hindoue coïncida avec le règne d'Harsa
(606-647).
Un peu après l'an 700 de notre ère, les
Rajputs (du sanskrit rajaputra signifiant «fils de roi») firent leur
apparition dans le nord de l'Inde, une région alors appelée le Rajputana,
aujourd'hui le Rajasthan et une partie du Gujarat. Ils s'installèrent en de
nombreux petits royaumes indépendants. Au moyen d'un subtil équilibre d'alliance
et d'opposition, les souverains rajputs réussirent à conserver leurs royaumes
relativement intacts durant plusieurs siècles contre les envahisseurs musulmans,
les Moghols.
 |
En 1534, le chah
Bahadur du Gujarat fut forcé de céder les îles de Bombay (en port.: Bombaim, Colaba,
Colaba Pequena, Maim, Mazagão, Parel et Worli) aux Portugais, qui
nommèrent la zone Bom Bahia, c'est-à-dire «la bonne baie». Au fil du
temps, le nom a fini par être modifié en Bombaim, terme encore en usage
dans la langue portugaise. À cette
époque, Bombay constituait encore un archipel de sept îles qui, au
cours des siècles, ont été progressivement réunies pour former en
1845
la presqu'île du Vieux-Bombay, puis Mumbai depuis 1995. Les Portugais
restèrent maîtres de l'archipel jusqu'en 1661, alors qu'il passa sous
le contrôle des Anglais comme
une partie de la dot de l'infante portugaise Catherine de Bragance, donnée en mariage
au roi Charles
II d'Angleterre. En 1668, celui-ci loua les îles pour 10
£ivres par an à la Compagnie anglaise des Indes orientales, laquelle obtint de
cette façon un port sur la côte occidentale de l'Inde.
C'est au cours de cette période que le nom de Bombaim reçut son
appellation
anglaise de «Bombay»; Maim devint Mahim, et Colaba Pequena devint Old Woman's
Island. Par la suite, après une brève épisode pendant laquelle le portugais a
transmis des mots au marathi, l'influence de l'anglais allait se faire sentir
davantage dans le vocabulaire du marathi.
La
population de Bombay allait augmenter rapidement, de 10 000 habitants en 1661 à
60 000 en 1675. En 1687, la Compagnie des Indes orientales allait y transférer
son quartier général afin de profiter du port. |
3.2 L'Empire moghol
Avant les Britanniques, soit à partir du XVIe
siècle, et
ce, jusqu'au XIXe
siècle, l'Inde allait être constituée essentiellement de trois
empires: les Moghols, les Rajputs et les Marathes, mais l'Empire moghol fut le
plus déterminant.
 |
En 1517, la mort du sultan de Delhi modifia les rapports de force au
sein de la noblesse et fragilisa la dynastie des Lodi, une dynastie
musulmane sunnite d'origine afghane qui régnait sur le sultanat de
Delhi depuis 1451. Le prince moghol Bâbur (1483-1530), descendant de
Tamerlan et déjà maître de l'Afghanistan, profita de ce contexte
favorable pour vaincre les Lodi, en avril 1526, à la bataille de
Panipat, ce qui inaugurait la domination moghole sur le nord de
l'Inde. Lorsque Bâbur fonda son empire, il mit davantage
l'accent sur son héritage turco-mongol que sur sa religion
musulmane. Il passa le reste de sa vie à organiser son nouvel empire
et à embellir Agra, sa capitale. Il créa aussi une nouvelle monnaie
: la roupie, qui est encore utilisée en Inde, ainsi qu'au Pakistan,
au Népal, au Sri Lanka, etc. À la mort de Bâbur, son fils aîné,
Humâyûn (1508-1556), lui succéda.
En 1556, Jalâluddin Muhammad Akbar succéda à
son père Humâyûn à la tête d'un royaume musulman au nord de l'Inde
que ce dernier avait regagné à la fin de sa vie, une fois revenu de
son exil de Perse. Akbar agrandit son royaume dès 1561 autour de
Delhi. À partir de ce moment, il commença à régner en maître
incontesté sur tout le nord de l'Inde. Il conquit le Gujarat en
1573, puis le Bihar et le Bengale en 1576, le Sind en 1590, l'Orissa
en 1592, le Baloutchistan (Pakistan) en 1594. Par la suite, il
hérita du Cachemire et du royaume de Kaboul (Afghanistan). À son
décès en 1685, l'empire d'Akbar s'étendait dans tout le nord de
cette grande région, de Kaboul à Dacca, ce qui comprendrait
aujourd'hui une partie de l'Afghanistan, le Pakistan, le nord de
l'Inde (y inclus le Népal) et le Bangladesh. |
Du fait que les Moghols contrôlèrent un
empire musulman, c'est le persan
qui servit de langue administrative en employant
l'alphabet arabo-persan. C'est Akbar qui fit traduire les classiques hindous
en langue persane, qui organisa des discussions théologiques entre
chrétiens, hindous, sunnites, chiites, zoroastriens et sikhs, et qui
supprima la jizyia, une taxe prélevée sur les non-musulmans, rendant
ainsi égaux devant l'impôt tous les sujets de son empire. C'est sous le
règne de son fils, Jahângîr (1569-1627), que l'Empire moghol devint la plus
grande puissance du monde de son temps, sans pour autant être tenté de
partir à la conquête de l'Occident. Son successeur, Aurangzeb (1618-1707)
fut un musulman orthodoxe, adepte des interprétations les plus
conservatrices du Coran. Il interdit même l'hindouisme, ce qui allait
entraîner la création d'un empire rival, l'Empire marathe, de confession
hindouiste, entre la vallée du Gange et l'Inde centrale.
3.3 L'Empire marathe
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L'Empire marathe est né de la
volonté des hindous de s'opposer au pouvoir des Moghols
musulmans. Comme son nom l'indique, il provient de l'État qui
forme aujourd'hui le Maharashtra, la terre natale des Marathes.
C'est sous la direction du chef de guerre Shivaji Bhonsle (1627-1680)
que s'amorça l'empire des Marathes. Ce fondateur de la dynastie
Bhonsle organisa à
partir de 1646 la résistance à la domination de l'Empire mogol
sous la forme d'une guérilla populaire; celle-ci compensait sa
faiblesse numérique par son extrême mobilité. Couronné rajah en
1674, Shivaji dota son État d'une solide organisation
administrative et financière.
L'Empire marathe devint la
première puissance du subcontinent indien au cours du XVIIIe
siècle. Au cours de cette période faste pour les Marathes, le Maharashtra s'est développé avec une identité régionale
distincte, principalement en raison du développement de la
langue marathi issue de l'ancien maharashtri. Sous le règne de
Shivaji, la langue utilisée les documents administratifs est
apparue de moins en moins persanisée; alors qu'en 1630 environ
80 % du vocabulaire était d'origine persane, ce pourcentage est
tombé à 37 % en 1677. Cette puissance des Marathes ont sans
aucun doute aidé à répandre le marathi dans des régions
périphériques plus étendues. Cette période a également favorisé
l'emploi du marathi dans les transactions impliquant les
relations d'affaires et les transactions commerciales. |
Puis l'Empire marathe, en raison de conflits
internes entre vassaux, en vint à se fractionner en
plusieurs entités régionales confédérées, régies par de
petites dynasties de gouverneurs: les Bhonsle du Berar, les Gaikwar de
Baroda, les Holkar d'Indore, les Sindhia de Gwalior, etc.
L'Empire marathe s'allia à la France et devint le principal
adversaire de la Compagnie anglaise des Indes. Celle-ci
allait en venir à bout au terme de trois «guerres marathes»
(1775-1782, 1803 et 1817-1818). La conquête britannique du Maharashtra fut complétée en 1818 avec la défaite du peshwa
(premier ministre) Bajirao (1700-1740) lors de la troisième
guerre anglo-marathe. Après avoir été
défaits par les Britanniques, la dynastie des Bhonsla régna sur
la région jusqu'à ce qu'elle soit annexée, en 1853, par la
Compagnie anglaise des Indes orientales.
3.4 Les Indes
britanniques
L'Inde britannique commença en 1858 par
le transfert des possessions de la Compagnie des Indes orientales à la
Couronne britannique en la personne de la reine Victoria, proclamée
«impératrice des Indes» en 1876. Les Britanniques administrèrent un territoire
immense, qui s'étend aujourd'hui du Pakistan jusqu'à la Birmanie en
incluant l'Inde et le Bangladesh. Le territoire regroupait des
«provinces» sous administration directe et des États princiers sous
suzeraineté britannique.
- Les Indes et la
présidence de Bombay
 |
Trois «présidences» (anglais: "Presidencies") furent créées: la
présidence du Bengale (1773), la présidence de Madras (1864) et la
présidence de Bombay (1847). Les villes de Calcutta (au
Bengale), Madras (au Tamil Nadu) et
Bombay (au Maharashtra) devinrent des capitales administratives,
tandis que le vice-roi
résidait à Calcutta. De 1819 à 1827, la province de Bombay eut comme
gouverneur Mountstuart Elphinstone (1779-1859) qui favorisa le développement de
l'enseignement en anglais; c'est lui qui fonda l'Elphinston College de
l’Université de Bombay. Les langues principales de la présidence de Bombay
étaient le sindhi dans le Sind, le kutchi dans le Kutch, le gujarati et
l'hindoustani dans le Gujarat; au Maharashtra, c'étaient, selon les régions
ou les districts, le marathi, le gujarati, le kannada ou le bhili. La
période coloniale britannique a favorisé la standardisation de la grammaire
marathi grâce aux efforts du missionnaire chrétien William Carey
(1761-1834). Le premier journal en marathi est apparu en 1832.
Lors du Régime britannique, en raison de
ces trois «présidences», il y avait plusieurs Indes, d'où l'expression
«empire des Indes». En 1911, le gouvernement britannique déplaça la
capitale de Calcutta, jugée trop éloignée, à New Delhi, une nouvelle ville
construite au sud de la vieille ville de Delhi. C'est ainsi que New Delhi
devint la capitale de l'Empire britannique des Indes. Évidemment,
l'expression «empire des Indes» allait tomber en désuétude lors de
l'indépendance de l'Inde.
- La langue anglaise
En 1835, la "English Education Act" changea
la donne en matière d'enseignement dans le sous-continent indien. Alors qu'auparavant les
Britanniques avaient favorisé l'instruction traditionnelle,
musulmane et hindoue, et les publications de la littérature dans les
langues savantes comme le sanskrit, l'arabe et le persan, ils imposèrent
dorénavant des établissements d'enseignement de type occidental avec
l'anglais comme langue d'enseignement. Par la suite, d'autres
mesures suivirent en faveur de l'anglais comme la langue de
l'administration et des tribunaux supérieurs (en lieu
et place du persan). Mais les Marathes allaient résisté à la
domination anglaise.
|
Les Britanniques avaient jugé que, parmi toutes
les langues étrangères, l'anglais était celle qui leur paraissait la
plus utile à leurs «sujets indigènes» ("native subjects"). Finalement, du statut de langue maternelle des
souverains étrangers, l'anglais devint l'une des principales langues
véhiculaires de l'Inde. L'imposition de l'anglais permettait aussi aux colons britanniques de maintenir une certaine supériorité par rapport aux
peuples colonisés.
En 1942, l'ultimatum lancé
par les Indiens aux Britanniques, «Quit India», a eu lieu à Bombay et a
culminé avec le transfert des pouvoirs et l'indépendance de l'Inde de 1947.
Plusieurs dirigeants du Maharashtra ont joué un rôle de premier plan dans ce
long combat contre le colonialisme britannique.
La fin de la Seconde Guerre mondiale amena les Britanniques à réaliser que l'indépendance
de l'Inde devenait inévitable: ils n'avaient plus le pouvoir ni la volonté de maintenir un
si vaste empire. Au cours de la colonisation
britannique, les hindous avaient été le groupe
privilégié parce qu'ils étaient détenteurs du trône de Delhi. Par conséquent, les musulmans
de l'Inde se sont vite trouvés marginalisés dans le cadre colonial,
tandis que les hindous y prospéraient, notamment grâce à leur nouveau système
d'éducation anglophone. Une nouvelle réalité surgit pour l'importante minorité
musulmane: l'indépendance de l'Inde allait forcément entraîner une domination
hindoue sur tout le pays.
3.5 Après l'indépendance
de l'Inde
Lors de l'indépendance en 1947, la «présidence de Bombay»
fut rattachée à l'Inde; elle fut fusionnée avec certains États
princiers de l'agence des États de Baroda, de l'Inde occidentale
et du Gujarat ainsi que de l'agence des États du Deccan en 1950
afin de créer l'État de Bombay (voir la carte).
Dès 1947, le premier ministre indien, Jawaharlal Nehru, désigna
un juriste éminent du Maharashtra (mais né au Madhya Pradesh), Bhimrao Ramji
Ambedkar (1947-1951), comme ministre de la Justice. C'est lui fut le
principal rédacteur de la Constitution indienne: il y inclut toute forme de
prohibition (race, religion, langue, caste, etc.).
 |
- L'État de Bombay En
1956, la réorganisation des États (cf. la States Reorganisation Act)
modifia les frontières de l'État de Bombay : plusieurs districts
furent transférés à l'État de Mysore, mais l'État de Bombay
s'élargit vers l'est en intégrant les régions de langue marathi de
l'Hyderabad et du sud du Madhya Pradesh, ainsi que les États de
langue gujarati à l'ouest, le Saurashtra et le Kutch. Mais Bombay
était un État bilingue avec le marathi et le gujarati. Un mouvement
nationaliste prit forme avec le Samyukta Maharashtra (ou Sanyukta
Maharashtra Andolan), une organisation qui exigeait la création d'un
État marathe avec le marathi comme langue distinctive parce que
l'État de Bombay était bilingue (marathi et gujarati).
Parallèlement, le mouvement Mahagujarat, une organisation pour la
promotion du gujarat, commençait à militer pour la création d'un
État de langue gujarati.
- L'État du Maharashtra
Quelques années plus tard, le 1er mai 1960, l'État de Bombay fut
fractionné en deux nouveaux États, en fonction de critères
linguistiques: le Maharashtra actuel, de langue marathe, et le
Gujarat actuel, de langue gujarati. Bombay resta la capitale de
l'État de Maharasthra. En 1965, l'Assemblée législative du
Maharashtra adopta la
Loi sur les langues
officielles de 1964, puis modifiée en 1996 et en 2001,
qui permettait d'utiliser le marathi, l'hindi et l'anglais à des
fins officielles de l'État. (1964). |