|
Mexique
(4)
Les politiques indigénistes
|
Chacun des 32 États fédérés du Mexique (voir la carte) peut élaborer sa constitution et ses lois en accord avec les dispositions de la Constitution nationale et les lois fédérales. De façon générale, les dispositions constitutionnelles et les lois des États s’alignent sur celles adoptées par le gouvernement fédéral. Elles ont tendance à avoir une portée générale et imprécise, sauf que parfois les textes identifient une ou plusieurs langues ou groupes ethniques donnés.
Les États mexicains comptant la plus grande proportion d'autochtones sont les suivants :
Rang | État |
Pourcentage (2022) des autochtones |
Nombre de peuples autochtones |
1 | Oaxaca | 31,2 % | 13 |
2 | Chiapas | 28,2 % | 14 |
3 | Yucatan | 23,7 % | 1 |
4 | Guerrero | 15,5 % | 5 |
5 | Hidalgo | 12,3 % | 1 |
6 | Quintana Roo | 11,7 % | 4 |
7 | Campeche | 10,4 % | 2 |
8 | Puebla | 9,9 % | 4 |
9 | San Luis Potosi | 8,6 % | 3 |
10 | Veracruz | 8,6 % | 11 |
11 | Nayarit | 5,9 % | 3 |
12 | Tabasco | 4,0 % | 8 |
Les États mexicains comptent le plus grand nombre de locuteurs de langues autochtones:
Rang | État |
Nombre des locuteurs (2020) des langues autochtones |
1 | Chiapas | 1 459 648 |
2 | Oaxaca | 1 221 555 |
3 | Veracruz | 663 533 |
4 | Puebla | 615 622 |
5 | Yucatan | 525 092 |
6 | Guerrero | 515 487 |
7 | Mexico (État) | 417 603 |
8 | Hidalgo | 362 622 |
9 | San Luis Potosi | 231 213 |
10 | Quintana Roo | 204 949 |
11 | Michoacán | 154 943 |
12 | Colima | 125 153 |
13 | Campeche | 91 801 |
14 | Tabasco | 91 022 |
15 | Nouveau Lón | 77 945 |
16 | Nayarit | 69 069 |
17 | Jalisco | 66 963 |
18 | Sonora | 62 808 |
19 | Basse-Californie | 49 130 |
20 | Durango | 47 242 |
Toutes les statistiques proviennent de l'Atlas de los Pueblos Indígenas de México publié en 2020 par l'Instituto Nacional de los Pueblos Indígenas (INPI). Dans les lignes qui suivent, on trouvera les principaux textes juridiques concernant la protection des langues autochtones de la part de 12 États fédérés du Mexique. |
Chacun des États mexicains se proclament comme un «État libre et souverain» ("Estado Libre y Soberano"), cela ne signifie pas qu'ils sont «souverains» au sens qu'ils posséderaient la souveraineté internationale. Les États mexicains sont libres, souverains dans leur juridiction et indépendants les uns des autres. Ils ont la liberté de se gouverner selon leurs désirs, mais ils ne doivent jamais contredire la Constitution fédérale. De plus, les États ne peuvent pas contracter d'alliance avec d'autres nations ou d'autres États indépendants sans l'autorisation du gouvernement central.
|
L'État d'Oaxaca est limité au nord par l'État de Puebla et celui de Veracruz, à l'est par celui du Chiapas, au sud par l'océan Pacifique et à l'ouest par l'État de Guerrero. Avec 93 757 km², c'est le cinquième plus grand État et, avec 4,1 million d'habitants en 2020, le dixième le plus peuplé. L'État est principalement connu pour ses peuples indigènes et afro-mexicains, représentés par plus de 15 groupes ethniques, les Zapotèques et les Mixtèques étant les plus nombreux. Ces cultures ont survécu et ont maintenu leurs us et coutumes avec plus de succès que que chez les autres peuples résidant sur territoire national, grâce aux terrains accidentés et isolés de l'État. |
La Constitution de 2022 reconnaît les langues autochtones comme un droit au même titre que l'espagnol:
Constitución (2022) Artículo
16
Además:
Artículo tansitorio tercero.
|
Constitution (2022) Article
16
De plus:
Troisième
article transitoire |
La Loi sur les droits des peuples et les communautés
autochtones de l'État d'Oaxaca (1998) va beaucoup plus loin que la
Constitution. Elle reconnaît 15 peuples sur son territoire (art. 2.2),
prévoit des délits d'ethnocide et des pénalités (art. 18) et accorde aux
autochtones le droit à leurs propres médias (art. 26).
Ley de Derechos de los Pueblos y Comunidades Indígenas del Estado de Oaxaca (1998) Artículo 2°
Artículo 23. Los pueblos y comunidades
indígenas, en los términos del artículo 3° de la Constitución
Política de los Estados Unidos Mexicanos, de la Ley General de
Educación y de la Ley Estatal de Educación, tienen el derecho de
revitalizar, utilizar, desarrollar y transmitir a las
generaciones futuras por medio de la educación formal e informal
sus historias, lenguas, tecnologías, tradiciones orales,
filosofías, sistema de escritura y literatura, así como a
utilizar su toponimia propia en la designación de los nombres de
sus comunidades, lugares y personas en sus propias lenguas. |
Loi sur les droits des peuples et les communautés autochtones de
l'État d'Oaxaca
Article 2 Article 18
Article 23 Les peuples et les communautés indigènes, aux termes de l'article 3 de la Constitution politique des États-Unis du Mexique, de la Loi générale sur l'éducation et de la Loi de l'État sur l'éducation, ont le droit de revitaliser, d'utiliser, de développer et de transmettre aux générations futures à travers des moyens formels et l'éducation informelle leurs histoires, leurs langues, leurs technologies, leurs traditions orales, leurs philosophies, leur système d'écriture et leur littérature, ainsi qu'à employer leur propre toponymie pour désigner les noms de leurs communautés, lieux et personnes dans leurs propres langues. Article 26 |
L'État d'Oaxaca a adopté en 2018 une loi sur l'éducation qui prévoit un enseignement bilingue et interculturel pour les autochtones:
Ley de Educación para el Estado Libre y Soberano de Oaxaca (2018) Artículo 11. Para preservar la riqueza lingüística de Oaxaca y apoyar la interculturalidad, es prioritario considerar que los pueblos originarios tienen derecho a todos los tipos, niveles y modalidades de educación, sin discriminación y con respeto a sus derechos lingüísticos y culturales, para ello es necesario:
Artículo 18. Es obligación del Gobierno del Estado garantizar el acceso, la permanencia y la conclusión de estudios de todos los niños, jóvenes y adultos en el sistema educativo estatal, priorizando las escuelas ubicadas en zonas de alta y muy alta marginación en todos los niveles y modalidades educativas necesarias. Artículo 19. 1) Es obligación del Gobierno del Estado impartir educación intercultural para todos, en el caso de los pueblos originarios además será bilingüe, diseñando planes y programas de estudio distintos a la educación básica y normal y demás para la formación de maestros de educación básica, que integren conocimientos, tecnologías y sistemas de valores correspondientes a las culturas de la entidad, respetándose los derechos lingüísticos de los niños hablantes de lengua originaria. Esta enseñanza deberá impartirse en la lengua originaria y en español. 2) Toda la educación intercultural del tipo básico y normal y demás para la formación de maestros, se impartirá atendiendo los planes y programas de estudios determinados por la autoridad educativa federal. El Gobierno del Estado propondrá a la Secretaría los contenidos regionales que hayan de incluirse en dichos planes y programas. 3) Deberá considerarse que los docentes que trabajen en los pueblos y comunidades indígenas del Estado de Oaxaca hablen dicha lengua y que los medios de comunicación locales fortalezcan todas las lenguas y en particular las que se encuentran en vías de extinción. Artículo 27.
Destinar recursos suficientes para la promoción de la investigación educativa, científica, tecnológica, artística, antropológica, lingüística y de las demás ciencias sociales. |
Loi sur l’éducation pour l’État libre et souverain d’Oaxaca (2018) Article 11 Pour préserver la richesse linguistique d'Oaxaca et soutenir l'interculturalité, il est prioritaire de considérer que les peuples indigènes ont droit à tous les types, niveaux et modalités d'éducation, sans discrimination et dans le respect de leurs droits linguistiques et culturels; pour cela il faut :
Article 18 Le gouvernement de l'État a l'obligation de garantir l'accès, la permanence et l'achèvement des études à tous les enfants, jeunes et adultes du système d'éducation public, en donnant la priorité aux écoles situées dans des zones de marginalisation élevée et très élevée à tous les niveaux et modalités éducatives nécessaires. Article 19 1) Le gouvernement de l'État a l'obligation de fournir une éducation interculturelle pour tous, dans le cas des peuples indigènes, qui sera également bilingue, en concevant des plans et des programmes d'études autres que l'éducation fondamentale et normale, et d'autres pour la formation d'enseignants de l'éducation fondamentale, qui intègrent les connaissances, les technologies et les systèmes de valeurs correspondant aux cultures de l'entité, dans le respect des droits linguistiques des enfants parlant leur langue maternelle. Cet enseignement doit être assuré dans la langue maternelle et en espagnol. 2) Toute éducation interculturelle de type fondamental et normal et autre destinée à la formation des enseignants sera assurée selon les plans et les programmes d'études déterminés par l'autorité éducative fédérale. Le gouvernement de l'État proposera au Secrétariat les contenus régionaux qui doivent être inclus dans lesdits plans et programmes. 3) Les enseignants qui travaillent dans les peuples et les communautés indigènes de l’État d’Oaxaca devraient être considérés comme parlant cette langue et les médias locaux doivent promouvoir toutes les langues, en particulier celles qui sont en voie d’extinction. Article 27 Il convient d'allouer des ressources suffisantes pour la promotion de la recherche pédagogique, scientifique, technologique, artistique, anthropologique, linguistique et autre en sciences sociales. |
La réglementation en matière de langues indigène paraît élaborée dans l'État d'Oaxaca. Cependant, sur les 15 langues indigènes, seuls quelques-unes reçoivent les services prévus par les lois de l'État.
|
L'État du Chiapas est limitrophe au nord avec l'État de Tabasco, à l'est et au sud-est avec le Guatemala, au sud avec l'océan Pacifique, à l'ouest avec l'État d'Oaxaca et au nord-ouest avec celui de Veracruz. Avec 73 311 km², le Chiapas représente le 10e plus grand État fédéré. Sa population de 5,5 millions d'habitants est le 7e État le plus peuplé. C'est aussi l'un des États les plus importants en termes de population autochtone, dont les peuples reconnus sont au nombre de 14. Les Mayas sont les principaux peuples : Tzeltals (34,5 %), Tzotsils (36 %), Ch'ols (17,4 %), Tojolabals (4,7 %), etc. |
La Constitution du Chiapas garantit aux
autochtones la non-discrimination (art. 5), le droit à l'éducation (art. 4) et le droit de se voir désigner un
traducteur et un défenseur dans une procédure judiciaire (art. 4, 6, et
7):
Constitución (2024) Artículo 4. 1) El Estado está obligado, a incluir dentro de los planes de educación básica y media superior, la enseñanza teórica y práctica de los Derechos Humanos contenidos en esta Constitución y en la Declaración Universal de los Derechos Humanos de la Organización de las Naciones Unidas. 2) Cuando una persona que pertenezca a un pueblo indígena y no hable suficientemente el idioma español, tendrá derecho a que se le asigne un defensor social que hable su misma lengua y conozca su cultura, para que lo patrocine legalmente. Artículo 5.
Artículo 6.
Artículo 7 1) El Estado de Chiapas, tiene una
población pluricultural sustentada 3) En el marco de las garantías individuales y los derechos humanos, el Estado protegerá y promoverá el desarrollo de la cultura, lenguas, usos, costumbres, tradiciones, sistemas normativos y formas de organización social, política y económica de las comunidades indígenas. También garantizará a sus integrantes el acceso pleno a la justicia, una vida libre de violencia, los servicios de salud y a una educación bilingüe que preserve y enriquezca su cultura, con perspectiva de género, equidad y no discriminación. Fomentará, asimismo, la plena vigencia de los derechos de los indígenas a decidir de manera libre, responsable e informada sobre el número y espaciamiento de sus hijos, a una vivienda digna y decorosa, así como los derechos de las mujeres, niñas y niños. 8) En todo procedimiento o juicio en el que
una de las partes sea indígena, se tomará en consideración su cultura,
usos, costumbres y tradiciones. Los indígenas tendrán el derecho a que
se les designe un traductor y un defensor que hablen su lengua y
conozcan su cultura. Artículo 8.
Artículo 31. |
Constitution (2014) Article 4 1) L'État est tenu d'inclure dans les programmes d'enseignement primaire et secondaire supérieur, l'enseignement théorique et pratique des droits de l'Homme contenus dans la présente Constitution et dans la Déclaration universelle des droits de l'Homme de l'Organisation des nations unies. 2) Lorsqu'une personne appartient à un peuple indigène et ne parle pas suffisamment la langue espagnole, elle a le droit de se voir attribuer un défenseur social qui parle la même langue et connaît sa culture, pour la parrainer légalement. Article 5
Article 6
Article 7 1) L’État du
Chiapas dispose d'une population multiculturelle soutenue à l’origine
dans ses peuples autochtones. La présente Constitution reconnaît et
protège les peuples suivants: Tzeltals, Tzotzils, Chols, Zoqués,
Tojolabals, Mamés, Kakchiquels, Lacandons, Mochos, Jacaltèques, Chujs et
Kanjobals. 3) Dans le cadre des garanties individuelles et des droits de l'Homme, l'État doit protéger et promouvoir le développement de la culture, des langues, des us et coutumes, des traditions, des systèmes réglementaires et des formes d'organisation sociale, politique et économique des communautés indigènes. L'État garantit également à ses membres un plein accès à la justice, une vie sans violence, des services de santé et une éducation bilingue qui préserve et enrichit leur culture, dans une perspective de genre, d'équité et de non-discrimination. Il promouvra aussi la pleine validité des droits des peuples indigènes à décider de manière libre, responsable et informée du nombre et de l'espacement de leurs enfants, à un logement digne et convenable, ainsi que les droits des femmes, des filles et des garçons. 8) Dans une
procédure ou un procès dans lequel l'une des parties est indigène, sa
culture, ses us et coutumes, et ses traditions seront prises en
considération. Les peuples indigènes ont le droit
de se voir désigner un
traducteur et un défenseur qui parle leur langue et connaît leur
culture. Article 8
Article 31 |
La loi électorale reconnaît aux indigènes le droit d'être assisté dans leur langue pour toute procédure judiciaire, administrative ou électorale:
Ley de Instituciones y Procedimientos Electorales del Estado de Chiapas (2020)
Artículo 16 |
Loi sur les institutions et la procédure électorale de l’État du Chiapas (2020) Article 16 |
La Loi sur les droits et la culture indigènes de l'État reconnaît des droits linguistiques en matière d'éducation (art. 45), de justice (art. 17, 22, 25 et 26) et d'administration (art. 26):
Ley de Derechos y Cultura Indígenas del Estado de Chiapas (2016)
Artículo 3. 2) Desde el inicio de la
averiguación previa y durante todo el proceso, los indígenas
tendrán el derecho a usar su lengua en sus declaraciones y
testimonios, los que deberán obrar en autos literalmente
traducidos al idioma español. 1) La Dirección del
Registro Civil, en coordinación con las autoridades municipales,
efectuarán cuando menos dos veces al año, campañas registrales
en las comunidades indígenas. |
Loi sur les droits et la culture indigènes de l'État du Chiapas (2016) Article 3 2) Dès le
début de l'enquête préliminaire et tout au long de la procédure,
les peuples indigènes ont le droit d'employer leur langue dans
leurs déclarations et témoignages, qui doivent figurer dans
des
documents littéralement traduits en espagnol. Article 26 1) La
Direction de l'état civil, en coordination avec les autorités
municipales, mènera des campagnes d'enregistrement dans les
communautés indigènes au moins deux fois par an. |
La loi scolaire du Chiapas met l'accent sur
l'enseignement bilingue interculturel chez les indigènes:
Ley de Educación del Estado Libre y Soberano de Chiapas (2020) Artículo 70. 1) En el Estado de Chiapas se garantizará el ejercicio de los derechos educativos, culturales y lingüísticos a todas las personas, pueblos y comunidades indígenas y en su caso, afromexicanas, migrantes y jornaleros agrícolas. Las acciones educativas de las autoridades respectivas contribuirán al conocimiento, aprendizaje, reconocimiento, valoración, preservación y desarrollo tanto de la tradición oral y escrita indígena, como de las lenguas indígenas del Estado de Chiapas, como medio de comunicación, de enseñanza, objeto y fuente de conocimiento. 2) La educación indígena debe atender las necesidades educativas de las personas, pueblos y comunidades indígenas con pertinencia cultural y lingüística; además de basarse en el respeto, promoción y preservación del patrimonio histórico y las culturas del Estado de Chiapas. 3) La autoridad educativa estatal garantizará la educación indígena en la educación básica obligatoria y fomentará el acceso y permanencia de los educandos a los tipos de educación media superior y superior. Artículo 71. La educación indígena debe considerar como perfil del egresado a un sujeto conocedor de su propia realidad sociocultural, con las competencias que le permitan desenvolverse en otros ámbitos sociales, integrarse a la vida productiva y acceder a otros niveles educativos en condiciones de igualdad. Artículo 72.
Artículo 74. En materia de educación indígena, las autoridades educativas estatales y municipales podrán realizar lo siguiente, entre otras acciones:
|
Loi sur l'éducation de l'État libre et souverain du Chiapas (2020) Article 70 1) Dans l'État du Chiapas, l'exercice des droits éducatifs, culturels et linguistiques est garanti à tous les individus, peuples et communautés indigènes et, le cas échéant, aux Afro-Mexicains, aux migrants et aux travailleurs agricoles. Les actions éducatives des autorités respectives contribueront à la connaissance, à l'apprentissage, à la reconnaissance, à l'appréciation, à la préservation et au développement de la tradition orale et écrite indigène, ainsi que des langues indigènes de l'État du Chiapas, comme véhicule de communication, d'enseignement, objet et source de connaissance. 2) L’éducation indigène doit répondre aux besoins éducatifs des individus, peuples et communautés indigènes avec une adaptation culturelle et linguistique; en plus d'être basée sur le respect, la promotion et la préservation du patrimoine historique et des cultures de l'État du Chiapas. 3) L'autorité éducative de l'État garantit l'éducation indigène dans l'enseignement de base obligatoire et favorise l'accès et la permanence des élèves aux types d'enseignement secondaire supérieur et en enseignement supérieur. Article 71 L'éducation indigène doit considérer comme profil du diplômé un sujet conscient de sa propre réalité socioculturelle, possédant les compétences qui lui permettent de fonctionner dans d'autres domaines sociaux, de s'intégrer dans la vie productive et d'accéder à d'autres niveaux d'éducation dans des conditions de égalité. Article 72 L'éducation indigène, dans le système éducatif public, doit répondre aux caractéristiques et aux objectifs suivants :
Article 74 En ce qui concerne l’éducation indigène, les autorités éducatives de l’État et des municipalités peuvent mener, entre autres actions :
|
L'État du Chiapas prévoit de nombreuses dispositions d'ordre linguistique à l'intention des autochtones, notamment en matière d'éducation fondamentale. Comme ailleurs au Mexique, cette éducation se veut bilingue et interculturelle. Dans d'autres domaines, comme la justice, des interprètes et des traducteurs sont prévus. L’État du Chiapas compte la plus forte population indigène du pays et la population la moins instruite de tous les États. L'accumulation des négligence historique des gouvernements, de l’inégalité des sexes, des barrières linguistiques et du faible revenu familial de ces populations empêche sérieusement les indigènes du Chiapas de recevoir une éducation de qualité, voire une éducation minimale. Or, ces dispositions réglementaires sont souvent théoriques, car rien n’indique comment elles peuvent se transposer dans la réalité. Par comparaison aux lois linguistiques accordées à certaines minorités nationales, par exemple, en Europe ou au Canada, ces droits correspondent à des mesures minimales.
|
L'État du Yucatan est situé dans le sud-est du Mexique, sur la péninsule du Yucatán, qu'il partage avec deux autres États mexicains: le Campeche à son sud-ouest et le Quintana Roo à l'est. Au nord, le Yucatan est bordé par le golfe du Mexique. Sa capitale Mérida compte près de la moitié des quelque 2,3 millions d'habitants (2020) de l'État, qui s'étend sur 38 524 km². Les autochtones comptent près du quart de la population, ce sont essentiellement des Mayas. |
La Constitution de l'État du Yucatan présente des dispositions générales sur la préservation de la langue maya et la nécessité de son enseignement:
Constitución (2024) Artículo 7 Bis.
Artículo 28. 4) Son bases de la Educación que se imparta en el Estado, las siguientes:
Artículo transiotorio tercero. Informe en Lengua Maya En cuanto al informe
en lengua maya al que se refiere el presente decreto, será
presentado por el titular del Poder Ejecutivo a partir del
Informe de Gobierno que presente al Congreso del Estado en el
mes de enero del año 2021. |
Constitution (2024) Article 7.2
Article
28 4) Voici les bases de l'éducation enseignée dans l'État :
Troisième article de transition. Rapport en langue maya Concernant le
rapport en langue maya auquel se réfère le présent décret, il
sera présenté par le titulaire du pouvoir exécutif sur la base
du rapport gouvernemental qu'il présente au Congrès de l'État au
mois de janvier 2021. |
La Loi pour la protection des droits de la communauté maya (2017) prévoit des dispositions pour la langue maya concernant la justice (art. 7) et l'administration publique (art. 8 et 16), notamment dans les municipalités (art. 14):
Ley
para la Protección de los Derechos de la Comunidad Maya del
Estado de Yucatán Artículo 7.
Artículo 8. Corresponde al Poder Ejecutivo del Estado, en el ámbito de su competencia:
Artículo 16. Para los efectos de esta Ley y en los casos previstos en la misma, los ayuntamientos deberán:
|
Loi pour la
protection des droits de la communauté maya de l'État du
Yucatán
Article 7
Article 8 Il correspond au pouvoir exécutif de l'État, dans le cadre de ses compétences :
Article 16 Pour l'application de la présente loi et dans les cas qui y sont prévus, les municipalités doivent :
|
La Loi sur l'éducation de l'État apporte des
dispositions générales sur les langues indigènes et l'enseignement
de la langue maya sur son territoire:
Ley de Educación del Estado de Yucatán (2020) Artículo 73. Educación indígena El estado garantizará
el ejercicio de los derechos educativos, culturales y
lingüísticos a todas las personas, pueblos y comunidades
indígenas, afromexicanos o de diferentes etnias, migrantes y
jornaleros agrícolas. Contribuirá al conocimiento,
aprendizaje, reconocimiento, valoración, preservación y
desarrollo tanto de la tradición oral y escrita indígena,
como de las lenguas indígenas nacionales como medio de
comunicación, de enseñanza, objeto y fuente de conocimiento. Acciones para la educación indígena Para efectos de dar cumplimiento a lo dispuesto en este capítulo, las autoridades educativas realizarán lo siguiente:
Artículo 102. |
Loi sur l'éducation de l'État du Yucatán (2020) Article 73 Éducation autochtone L'État doit
garantir l'exercice des droits éducatifs, culturels et
linguistiques à tous les individus, les peuples et toutes
les communautés indigènes, afro-mexicaines ou personnes de
différentes ethnies, migrants et travailleurs agricoles.
L'État doit contribuer à la connaissance, à l'apprentissage,
à la reconnaissance, à l'appréciation, à la préservation et
au développement de la tradition orale et écrite indigène,
ainsi que
des langues indigènes nationales
comme moyen de communication, d'enseignement, objet et
source de connaissance. Actions pour l’éducation indigène Afin de respecter les dispositions du présent chapitre, les autorités éducatives feront ce qui suit :
Article 102 |
L'État du Yucatan entend protéger les autochtones mayas dans les domaines de la justice et de l'administration publique au moyen d'interprètes et de traducteurs; en éducation, les enfants doit recevoir un enseignement bilingue interculturel.
|
L'État de Gerrero (du nom d'un homme politique et militaire mexicain d'origine indigène et afro-mexicaine, Vicente Guerrero) est situé dans la région sud-ouest du pays, limitrophe au nord avec l'État de Mexico, de Morelos et de Puebla, au sud-est avec Oaxaca, au sud-ouest avec l'océan Pacifique. Le Gerrero a une superficie territoriale de 63 596 km², représentant 3,2 % du territoire national, dans lequel vivent 3,5 millions d'habitants. La majorité de la population est concentrée dans la zone métropolitaine d'Acapulco. C'est l'un des États du pays avec la plus grande population autochtone regroupant les Amuzgos, les Mixtèques, les Nahuatls, les Tlapanèques et les Zapotèques. |
La Constitution de l'État de Guerrero reconnaît aux peuples indigènes le droit de préserver et de recevoir un enseignement dans leurs langues ainsi qu'en espagnol:
Constitución (2022) Artículo 10. La conciencia de la identidad indígena o afromexicana deberá ser criterio fundamental para determinar a quiénes se aplican las disposiciones relativas a dicha pertenencia. Artículo 11.
Artículo 12.
Artículo transitorio segundo.
|
Constitution (2022)
Article 10 Article 11 Les droits suivants sont reconnus comme des droits des peuples indigènes et afro-mexicains :
Article 12
Deuxième
article transitoire |
La Loi sur la reconnaissance, les droits et la culture des peuples indigènes et des communautés afro-mexicaines (2018) reconnaît et désigne les peuples indigènes (art. 5), interdit la discrimination, garantit l'accès aux services administratifs dans leurs langues ou à l'aide d'un interprète (art. 20), l'enseignement fondamental dans leurs langues (art. 49) et l'intervention des municipalités (art. 50):
Ley Número 701 de Reconocimiento, Derechos y Cultura de los Pueblos Indígenas y Comunidades Afromexicanas (2018) Artículo 2.
Artículo 5.
Artículo 10. 1) El Estado de Guerrero, en los términos de su Constitución Política y por conducto de sus instancias educativas, garantizará que las niñas, niños y adolescentes indígenas y afromexicanos tengan acceso a centros y cursos para el conocimiento de las lenguas originarias. 2) Las instancias educativas deberán fomentar la preservación y la divulgación de la lengua de la comunidad indígena en que se imparta, así como en el idioma español, para que, como consecuencia, conozcan e interpreten los elementos de la cultura propia y la nacional. Artículo 50. 1) El Estado, los municipios y las autoridades indígenas ancestrales, protegerán y promoverán el desarrollo y uso de las lenguas indígenas por conducto de las Secretarías de Educación Guerrero, de Asuntos Indígenas y Afromexicanos, de la Mujer y de la Juventud y la Niñez y los organismos afines dentro de cada municipio, en coordinación con el Instituto Nacional de Lenguas Indígenas. Asimismo, de manera concurrente y coordinada, tomarán las providencias necesarias, para que en el Estado se respeten y hagan efectivos los preceptos que al respecto establece la Ley General de Derechos Lingüísticos de los Pueblos Indígenas. 2) Esta Ley reconoce la insustituible labor de los indígenas como parte activa en el uso y enseñanza de las lenguas en el ámbito familiar, comunitario y regional para la rehabilitación lingüística. Los pueblos y comunidades indígenas tendrán en todo momento derecho a participar socialmente en el fomento de la enseñanza en sus propias lenguas. 3) El Estado, con la participación que corresponda a los Municipios con población indígena, tomará las providencias para crear el Instituto de Lenguas Indígenas del Estado de Guerrero. |
Loi n° 701 sur la reconnaissance, les droits et la culture des peuples indigènes et des communautés afro-mexicaines (2018) Article 2
Article 5
Article 10 Article 18 1) L'État de Guerrero, aux termes de sa constitution politique et à travers ses organismes éducatifs, doit garantir que les filles, les garçons ainsi que les adolescents indigènes et afro-mexicains aient accès à des établissements et à des cours de connaissance des langues indigènes. 2) Les établissements scolaires doivent promouvoir la préservation et la diffusion de la langue de la communauté indigène dans laquelle elle est enseignée, ainsi que de la langue espagnole, afin que, par conséquent, elles connaissent et interprètent les éléments de leur culture propre et celle nationale. Article 50 1) L'État, les municipalités et les autorités indigènes ancestrales doivent protéger et promouvoir le développement et l'usage des langues indigènes auprès des secrétariats à l'Éducation de Guerrero, aux Affaires Indigènes et afro-mexicaines, à la Femme et à la Jeunesse, ainsi qu'à l'Enfance et aux organismes connexes au sein de chaque municipalité, en coordination avec l'Institut national des langues indigènes. De même, de manière concurrente et coordonnée, tous prendront en charge les dispositions nécessaires pour que l'État respecte et rende effectifs les préceptes établis à cet égard par la Loi générale sur les droits linguistiques des peuples indigènes. 2) La présente loi reconnaît le travail irremplaçable des peuples indigènes en tant que partie active dans l'usage et l'enseignement des langues dans les sphères familiale, communautaire et régionale pour la réhabilitation linguistique. Les peuples et les communautés indigènes auront à tout moment le droit de participer socialement à la promotion de l’éducation dans leur propre langue. 3) L'État, avec la participation correspondante des municipalités à population indigène, doit prendre des mesures pour créer l'Institut des langues indigènes de l'État de Guerrero. |
La loi scolaire de l'État de Guerrero protège les
droits linguistiques des autochtones en éducation, notamment
l'orientation multiculturelle et multilingue,
l'approche interculturelle et plurilingue, l'apprentissage de
l'espagnol et de l'anglais, le bilinguisme des enseignants:
Ley de Educación del Estado Libre y Soberano de Guerrero (2020) Artículo 39. 1)
En el Estado se garantizará el ejercicio de los derechos
educativos, culturales y lingüísticos a todos los educandos,
personas, pueblos y comunidades indígenas o afromexicanas,
migrantes y jornaleros agrícolas. Las acciones educativas de
las autoridades respectivas, contribuirán a generar
condiciones para fortalecer el conocimiento, aprendizaje,
reconocimiento, valoración, y ampliar la cobertura en las
instituciones educativas de nivel básico, para la
preservación y desarrollo tanto de la tradición oral,
escrita y de las lenguas indígenas como medio de
comunicación, enseñanza, objeto y fuente de conocimiento;
conforme al Art. 3° de la Constitución General en su párrafo
10. Las autoridades educativas estatal y municipal consultarán de buena fe y de manera previa, libre e informada, de acuerdo con las disposiciones legales nacionales e internacionales, cada vez que prevea medidas en materia educativa, relacionadas con los pueblos y comunidades indígenas o afromexicanas, respetando su autodeterminación en los términos del artículo 2o de la Constitución General. Artículo 41.
Artículo 60.
Artículo 87. 1) Para ejercer la docencia en instituciones establecidas por las autoridades educativas del Estado en educación básica y media superior, las promociones en la función y en el servicio, así como para el otorgamiento de reconocimientos, se estará a lo dispuesto por Ley General del Sistema para la Carrera de las Maestras y los Maestros. 2) En el caso de las maestras y maestros de educación indígena que no tengan licenciatura como nivel mínimo de formación, deberán participar en los programas de capacitación que diseñe la autoridad educativa estatal y certificar su bilingüismo en la lengua indígena que corresponda y el español. Artículo 125.
|
Loi sur l'éducation de l'État libre et souverain de Guerrero (2020) Article 39
1)
Dans l'État, l'exercice des
droits éducatifs,
culturels et linguistiques
est garanti à tous les élèves, les personnes, les
communautés et les peuples indigènes ou afro-mexicains, les
migrants et les travailleurs agricoles. Les actions
éducatives des autorités respectives doivent contribuer à
créer les conditions nécessaires pour renforcer la
connaissance, l'apprentissage, la reconnaissance,
l'appréciation et à élargir la couverture dans les
établissements d'enseignement fondamental, pour la
préservation et le développement de la tradition orale et
écrite et des langues
indigènes comme moyen de communication,
d'enseignement, objet et source de connaissance ;
conformément à l'article 3 de la Constitution générale en
son paragraphe 10. Les autorités éducatives de l’État et des municipalités doivent se consulter de bonne foi et de manière préalable, libre et éclairée, conformément aux dispositions juridiques nationales et internationales, chaque fois qu’elles prévoient des mesures dans le domaine de l’éducation concernant les communautés et les peuples indigènes ou afro-mexicains, dans le respect de leur autodétermination aux termes de l’article 2 de la Constitution générale. Article 41 En ce qui concerne l'éducation indigène, les autorités éducatives de l'État et des municipalités peuvent mener, entre autres actions, les suivantes :
Article 60
Article 87 1) Pour enseigner dans les établissements d'enseignement sous juridiction de l'État dans l'enseignement primaire et secondaire supérieur, les promotions dans la fonction et dans le service, ainsi que pour l'octroi de la reconnaissances, doivent être conformes aux dispositions de la Loi générale du système de carrière des enseignants et des enseignantes. 2) Dans le cas des enseignants et des enseignantes de l'éducation indigène qui n'ont pas de baccalauréat comme niveau minimum de formation, ils doivent participer aux programmes de formation conçus par les autorités éducatives de l'État et certifier leur bilinguisme dans la langue indigène correspondante et l'espagnol. Article 125 Le gouvernement de l’État encourage la contribution des médias à des fins éducatives. Pour ce faire, il s’efforce de créer des espaces et de réaliser des projets de diffusion éducative avec des contenus sur la diversité culturelle de l’État, dont la transmission se fait en espagnol et dans les différentes langues indigènes. |
Les lois de l'État de Guerrero reconnaissent que tout indigène mexicain a le droit de communiquer dans la langue qu'il parle, sans restrictions dans la sphère publique ou privée, oralement ou par écrit, dans toutes ses formes d’activités scolaires, sociales, culturelles, religieuses et autres.
|
L'État d'Hidalgo est situé dans la région orientale du pays, limitrophe au nord avec le San Luis Potosí et le Veracruz, à l'est avec le Puebla, au sud avec Tlaxcala et l'État de Mexico et à l'ouest avec le Querétaro. Avec 20 821 km², soit 1,1% de la superficie du Mexique, c'est le 6e État le moins étendu. En 2020, l'État comptait une population totale de 3,0 millions d'habitants; il abrite une population autochtone de plus de 606 000 personnes (12,3%), dont 362 629 parlant une langue indigène. Dans cet État, trois peuples (les Nahua, les Otomi et les Tepehua) se partagent quelque 48 variétés linguistiques autochtones, mais les langues principales sont le nahuatl (64,9%), l'otomi (33,5%) et le tepehua (0,4%). |
D'autres langues très minoritaires sont aussi parlées: le totonaque, le zapotèque, le mixtèque, le maya, le huaxtèque, le mazahua, etc. Plusieurs municipalités abritent des autochtones dans des proportions de plus de 80%.
Dans la Constitution de 1920-2024, l'État d'Hidalgo promeut et protège la langue et la culture des peuples et des communautés indigènes (art. 5.16), leur accorde le droit à tout moment d’être assistés par des interprètes, des traducteurs et des défenseurs qui connaissent leur langue et leur culture (art. 5.17) et d'apprendre la lecture, l’écriture et d'être alphabétisés dans leur langue (18.2):
Constitución (1920-2024) Artículo 5.
Para garantizar este derecho,
las instancias de procuración y administración de justicia,
en todos los juicios y procedimientos en que sean parte
indígenas, individual o colectivamente, se deberán tomar en
cuenta sus costumbres y especificidades culturales. Los
indígenas tienen en todo tiempo el derecho a ser asistidos
por intérpretes, traductores y defensores que tengan
conocimiento de su lengua y cultura, los cuales serán
proporcionados por la instancia que corresponda, de manera
gratuita. Artículo 18 bis 1) Todas y todos los
habitantes de la Entidad tienen derecho a la educación que
imparta el Estado, la cual será pública, gratuita, laica,
universal y democrática, considerando a la democracia no
solamente como una estructura jurídica y un régimen político,
sino como un sistema de vida fundado en el constante,
mejoramiento económico, social y cultural del pueblo.
Tenderá a desarrollar armónicamente todas las facultades del
ser humano y fomentar en él, el amor a la patria el respeto
a los derechos humanos y la conciencia de la solidaridad
social en lo Estatal, Nacional y en lo Internacional, dentro
de la independencia y la justicia. Artículo transotorio quinto En lo que refiere a las reformas en materia indígena, el Titular del Poder Ejecutivo, dispondrá que lo establecido en el presente Decreto, se traduzca a las lenguas de los pueblos y comunidades indígenas del Estado. |
Constitution (1920-2024) Article 5
Afin de
garantir ce droit, les instances responsables et les
organismes d’administration de la justice, dans tous les
procès et la procédure auxquels les peuples indigènes sont
parties, individuellement ou collectivement, doivent tenir
compte de leurs coutumes et de leurs spécificités
culturelles. Les peuples indigènes ont le droit à tout
moment d’être assistés par des interprètes, des traducteurs
et des défenseurs qui connaissent leur langue et leur
culture, et qui seront fournis gratuitement par l’organisme
approprié. Article 18.2 1)
Chaque habitant de l'État a droit à une éducation assurée
par celui-ci, qui sera publique, gratuite, laïque, universelle
et démocratique, en considérant la démocratie non seulement
comme une structure juridique et un régime politique, mais
comme un système de vie basée sur l'amélioration constante
de l'économie, de la société et de la culture du peuple. L'éducation tendra à développer harmonieusement toutes les
facultés de l'être humain et à favoriser en lui l'amour de
la patrie, le respect des droits de l'Homme et la conscience
de la solidarité sociale aux niveaux régional, national et
international, dans le cadre de l'indépendance et de la
justice. Cinquième article transitoire Concernant les réformes en matière indigène, le titulaire du pouvoir exécutif veillera à ce que ce qui est prévu dans le présent décret soit traduit dans les langues des peuples et des communautés indigènes de l'État. |
La Loi sur les droits et la culture des indigènes de l'Hidalgo garantit aux peuples indigènes le droit d'employer leur langue dans l'administration publique, de recevoir une éducation dans leur langue et de bénéficier d'interprètes dans les tribunaux:
Ley de Derechos y Cultura Indígena para el Estado de Hidalgo (2014) Artículo
2.
Artículo
7. Los resultados de las
consultas deberán difundirse con amplitud con su
correspondiente traducción a en lengua indígena, en un
plazo no mayor a noventa días naturales posteriores a la
consulta. El Estado y los Municipios, crearán la instancia para la atención y el Desarrollo Integral de los Pueblos y Comunidades indígenas según corresponda, que será el vínculo para la gestión y seguimiento de los programas gubernamentales y que, a su vez, tendrán las siguientes facultades y obligaciones:
Artículo 27. 1) En todo proceso
o juicio en el que algún indígena sea parte individual o
colectivamente, se deberán tomar en cuenta sus
costumbres y especificidades culturales y tendrá el
derecho a que se le asigne un traductor y un defensor
que hable su propia lengua y conozca su cultura. |
Loi sur les droits et la culture des indigènes de l'État d'Hidalgo (2014)
Article 2
Article 7
Les
résultats des consultations doivent être largement
diffusés avec leur traduction correspondante
dans la
langue indigène, dans un délai maximum de
quatre-vingt-dix jours calendaires après la
consultation. L'État et les municipalités créeront, le cas échéant, une instance de prise en charge et de développement intégral des peuples et des communautés indigènes, laquelle constituera le lien pour la gestion et le suivi des programmes gouvernementaux et qui, à son tour, aura les obligations et les pouvoirs suivants :
Article 27 1)
Dans une procédure ou un procès dans lequel un indigène
est partie prenante, individuellement ou collectivement, ses
coutumes et ses spécificités culturelles doivent être
prises en compte et il aura le droit de se voir
attribuer un traducteur et un défenseur
qui parle sa
propre langue et connaît sa culture. |
Dans le Code électoral, la propagande électorale doit être prévue dans les langues indigènes prédominantes de l'État, y compris dans les sites électroniques de l'Institut électoral de l'État et du Tribunal électoral de l'État:
Código Electoral del Estado de Hidalgo (2023) Artículo 110
Bis. |
Code électoral de l'État d'Hidalgo (2023)
Article 110.2. |
En somme, les dispositions juridiques de l'État d'Hidalgo constituent un ensemble fort honorable de protection pour les autochtones et leurs communautés au point de vue administratif, judiciaire et scolaire.
|
L'État de Quintana Roo [kin-ta-na rô] (du nom d'un homme politique, écrivain et journaliste né à Mérida au Yucatán) est situé sur la péninsule du Yucatán dans le sud-est du pays; il est bordé au nord par le Yucatán et le golfe du Mexique, à l'est par la mer des Caraïbes (océan Atlantique), au sud par le Belize et à l'ouest par l'État de Campeche. Avec 44 705 km², la population compte 1,8 million d'habitants (2020). La proportion des autochtones est importante avec 11,7 % de la population. C'est l'un des territoires principaux occupés par les Mayas à l'époque précolombienne, ce qui suscite aussi l'intérêt dans les sites touristiques de Cancún, de Cozumel, de Riviera Maya et de Tulum. Les langues autochtones les plus parlées dans cet État sont le maya (174 817), le tzeltal (7390), le ch'ol (5801) et le tzotsil (4294). |
Toutefois, 48 des 68 langues indigènes existantes au Mexique sont parlées dans le Quintana Roo. Cette situation est rendue possible grâce à l'immigration en provenance du Chiapas et d'autres États voisins. On compte un peu plus de 200 mille locuteurs qui parlent une langue maternelle dans cet État.
Les dispositions dans la Constitution de l'État de Quintana Roo entendent préserver et enrichir les langues autochtones, particulièrement en langue maya, en donnant aux locuteurs de ces langues le droit d’être assistés à tout moment par des interprètes et des défenseurs connaissant leur langue et leur culture.
Constitución (1921) Articulo 13
5) Es responsabilidad del Poder Ejecutivo vigilar que todas las leyes o decretos de observancia obligatoria, sean publicadas en el Periódico Oficial del Estado de Quintana Roo en lengua maya. |
Constitution (1921)
Article 13
5) Il est de la responsabilité du pouvoir exécutif de veiller à ce que toutes les lois ou les décrets d'observance obligatoire soient publiés dans le journal officiel de l'État de Quintana Roo en langue maya. |
La Loi organique du pouvoir judiciaire de l'État ne mentionne pas de droit particulier aux langues autochtones, sauf pour la langue des signes mexicaine:
Ley Orgánica del Poder Judicial del Estado de Quintana Roo (1999) Artículo
21.
Artículo
70-Bis.
Artículo 92. Son atribuciones del Consejo de la Judicatura:
|
Loi organique du pouvoir judiciaire de l’État de Quintana Roo (1999)
Article
21
Article 70 bis Les juges de contrôle ont les pouvoirs suivants :
Article 92 Les pouvoirs du Conseil de la magistrature sont les suivants :
|
La Loi sur les droits, la
culture et l'organisation indigène de Quintana Roo garantit
le droit du peuple maya et des communautés indigènes d'accéder à
la juridiction de l'État dans la
langue indigène qu'ils parlent.et d'être assistés
gratuitement, à tout moment. par des interprètes et des
défenseurs qui connaissent leur langue et leur culture
indigènes:
Ley
de Derechos, Cultura y Organización Indígena del Estado
de Quintana Roo Artículo
7. 3) Las autoridades estatales serán responsables de la procuración, administración de justicia, incluyendo las agrarias y laborales, proveerán lo necesario a efecto de que en los Juicios que realicen, los indígenas sean asistidos gratuitamente, en todo tiempo, por intérpretes y defensores que tengan conocimiento de su lengua indígena y cultura. |
Loi sur
les droits, la culture et l'organisation indigène de
l'État de Quintana Roo
Article 7 3) Les autorités de l'État seront les instances responsables de l'administration de la justice, y compris du droit agricole et du travail, et elles fourniront le nécessaire pour que, dans les procès qu'elles mènent, les indigènes soient assistés gratuitement, à tout moment. par des interprètes et des défenseurs qui connaissent leur langue et leur culture indigènes. |
Pour ce qui est de la Loi sur l'éducation (2022), elle donne accès à l’enseignement obligatoire dans leur langue et en espagnol en fournissant du matériel pédagogique adéquat:
Ley de Educación del Estado de Quintana Roo (2022) Artículo 12. La educación que impartan el Estado, sus municipios, organismos descentralizados y los particulares con autorización o con reconocimiento de validez oficial de estudios tendrá los siguientes fines:
Artículo 16. Para cumplir con lo dispuesto en el artículo anterior, las autoridades educativas estatales, en el ámbito de su competencia, llevarán a cabo las actividades siguientes:
Artículo 117. Esta modalidad de educación inicial y básica ofrece a la población indígena educación de calidad con equidad en el marco de la diversidad, a través de un modelo educativo que considera su lengua y su cultura como componentes del currículo, y les permite desarrollar competencias para participar con éxito en los ámbitos escolar, laboral y ciudadano que demanda la sociedad. |
Loi sur l'éducation de l'État de Quintana Roo (2022) Article 12 L'enseignement offert par l'État, ses municipalités, ses organismes déconcentrés et les particuliers titulaires d'une autorisation ou d'une reconnaissance de validité officielle des études aura les finalités suivantes:
Article 16 Pour respecter les dispositions de l'article précédent, les autorités scolaires de l'État, dans le cadre de leur compétence, réaliseront les activités suivantes :
Article 117 Cette modalité d'éducation initiale et fondamentale doit offrir à la population indigène une éducation de qualité et d'équité dans le cadre de la diversité, au moyen d'un modèle pédagogique qui considère sa langue et sa culture comme des composantes du programme scolaire, et lui permet de développer des compétences pour participer avec succès à l'école, au travail et dans les sphères citoyennes que la société exige. |
De façon générale, les principales langues autochtones dans l'État de Quintana Roo — au plus une dizaine: maya, tzseltal, tzoltsil, ch'ol, nahuatl, zoqué, mam, zapotèque, q'anjob'al et totonaque — sont relativement bien protégées, mais ce n'est pas le cas pour les nombreuses ethnies qui ont quitté le Chiapas ou les autres États voisins pour s'établir dans cet État. Trop de diversités ethniques et linguistiques peut avoir pour effet de réduire les droits des uns et des autres.
|
L'État de Campeche est situé sur la péninsule du Yucatán dans la région sud-est du pays; il est limitrophe au nord et au nord-est avec l'État du Yucatán, à l'est avec le Quintana Roo, au sud avec le Guatemala et le Belize, à l'ouest avec le golfe du Mexique et au sud-ouest avec l'État de Tabasco. Avec 1,4 million d'habitants en 2023, c'est le troisième État le moins peuplé du pays. Les autochtones représentent 13,2 % de la population totale, résidant principalement dans les municipalités de Calkiní, de Campeche, de Helcelchakán et de Holpelchén. En ce qui concerne la population autochtone âgée de cinq ans et plus, 93 % parlent l’espagnol, tandis que 5,6 % ne le parlent pas. |
Les langues plus importantes sont le maya (80,9 %) et le ch'ol (9,4 %), puis le kanjobal (2 %), le tzeltal (2 %) et le mamé (1 %). On compte deux peuples autochtones: les Mayas et les Ch'ols.
La Constitution de Campeche reconnaît l'existence des peuples indigènes sur son territoire, de pouvoir employer leur langue sans aucune limitation dans l'administration de l'État et des municipalités, dans l'enseignement et dans les tribunaux:
Constitución (1997) Artículo 7 |
Constitution (1997)
Article 7 |
La Loi sur les droits, la culture et l'organisation des peuples et communautés indigènes reconnait plus spécifiquement les Mayas et leur langue, dans les moyens de communication et les services administratifs municipaux en prévoyant au besoin des interprètes et des traducteurs:
Ley de Derechos, Cultura y Organización de los Pueblos y
Comunidades Indígenas Artículo 2. El Estado de Campeche
tiene una composición étnica plural, sustentada en la
presencia de diversos pueblos y comunidades indígenas,
cuyas raíces culturales e históricas se entrelazan con
la que constituye la civilización mesoamericana, hablan
sus lenguas propias y, especialmente la etnia maya,
desde la época precolombina, ha ocupado su territorio en
forma continua y permanente; y en ese territorio ha
construido su cultura específica, que es la que la
identifica internamente y a la vez la diferencia del
resto de la población del Estado. Las comunidades indígenas
podrán establecer sus propios medios de comunicación, en
sus respectivas lenguas, de conformidad con la
normatividad de la materia, con el objeto de difundir
ampliamente sus tradiciones, usos y costumbres. La Secretaría de Salud
del Estado dispondrá las medidas necesarias para que el
personal de las instituciones de salud pública que
actúen en las comunidades indígenas, cuente con los
conocimientos básicos sobre la cultura, respetando sus
usos y costumbres, lenguas propias de estas comunidades,
en particular la medicina indígena tradicional de
acuerdo a las características y diversidades específicas
de cada comunidad. Toda promoción que
presenten los indígenas ante las autoridades estatales o
municipales, podrá ser redactada en su propia lengua.
Las autoridades tienen la obligación de recibirla,
proveyendo en términos de ley, la intervención de un
traductor para darle respuesta en su propio idioma. El Gran Consejo Maya es
el órgano colegiado de representación del pueblo
indígena maya en el Estado de Campeche. El Gran Consejo Maya se
integrará con los dignatarios mayas de cada una de las
comunidades de esa etnia ubicadas en el territorio del
Estado. El Gran Consejo Maya
velará por la conservación de los usos, costumbres,
tradiciones y lengua propios de la etnia maya tanto en
sus comunidades como en los respectivos centros
ceremoniales. Para garantizar el efectivo acceso de los pueblos y comunidades indígenas al ejercicio del derecho de petición, toda promoción que se presente, por aquellos o por alguno de sus miembros en lo individual que no hable español, ante las autoridades estatales o municipales podrá ser redactada en su propia lengua. Las autoridades tienen el deber de recibirla, previniendo en términos de ley la intervención de un traductor y de darle respuesta por escrito. |
Loi sur les
droits, la culture et l'organisation des peuples et
communautés indigènes Article 2 L'État de
Campeche dispose d'une composition ethnique plurielle,
soutenue par la présence de divers peuples et
communautés indigènes, dont les racines culturelles et
historiques sont étroitement liées à celle qui constitue
la civilisation mésoaméricaine,
en parlant leurs propres
langues et, en particulier, le groupe ethnique maya qui,
depuis l'époque précolombienne, a occupé son territoire
de manière continue et permanente ; et sur ce
territoire, elle a construit sa culture spécifique, qui
est ce qui l'identifie intérieurement et en même temps
la différencie du reste de la population de l'État. Les
communautés indigènes peuvent établir leurs propres
moyens de communication,
dans leurs langues respectives,
conformément à la réglementation en la matière, dans le
but de diffuser largement leurs traditions, leurs us et
coutumes. Le
Secrétariat d'État à la Santé dit prendre les mesures
nécessaires pour que le personnel des institutions de
santé publique, qui œuvrent dans les communautés
indigènes ait des connaissances de base sur la culture,
en respectant leurs us et coutumes,
les langues de ces
communautés, en particulier selon la médecine
traditionnelle indigène aux caractéristiques spécifiques
et aux diversités de chaque communauté. Toute
requête présentée par les peuples indigènes à l'État ou
aux autorités municipales peut être rédigée
dans leur
propre langue. Les autorités ont l'obligation de la
recevoir, en prévoyant selon les termes de la loi
l'intervention d'un traducteur pour répondre dans leur
langue. Le Grand
Conseil maya est l'organisme représentatif collégial du
peuple indigène maya de l'État de Campeche. Le Grand
Conseil maya est intégré aux dignitaires mayas de
chacune des communautés de ce groupe ethnique situées
sur le territoire de l'État. Le Grand
Conseil maya veille à la conservation des us et
coutumes, des traditions
et des langues du groupe
ethnique maya, tant dans leurs communautés que dans les
centres cérémoniels respectifs. Pour garantir l'accès effectif des peuples et communautés indigènes à l'exercice du droit de requête, toute demande présentée, par eux ou par l'un de leurs membres à titre personnel, qui ne parlent pas espagnol, devant l'État ou les autorités municipales, pourra être rédigée en leur langue. Les autorités ont le devoir de la recevoir, en prévoyant selon les termes de la loi l'intervention d'un traducteur et d'y répondre par écrit. |
La Loi sur l'éducation prévoit un enseignement à la fois en maya et en espagnol avec du matériel pédagogique adapté:
Ley de Educación del Estado de Campeche (1993)
Artículo
11.
Artículo 13. Compete al Ejecutivo del Estado, por conducto de la Secretaría de Educación, Cultura y Deporte:
|
Loi sur l’éducation de l’État de Campeche (1993) Article 11 L’enseignement offert par l’État de Campeche, ses municipalités, ses organisations décentralisées et les personnes dont les études ont l’autorisation ou la reconnaissance de la validité officielle des études, quels que soient leurs types, niveaux et modalités, aura les objectifs suivants :
Article 13 Il incombe à l’exécutif de l’État, par l’intermédiaire du ministère de l’Éducation, de la Culture et des Sports :
|
L'État de Campeche a adopté des lois reconnaissant les droits linguistiques personnels et collectifs des peuples et des communautés autochtones. Toute personne a le droit de communiquer dans sa langue maternelle et a accès à la juridiction de l'État et à l'éducation obligatoire, bilingue et interculturelle. Les autochtones ont donc le droit de recevoir un enseignement dans leur langue s'ils le souhaitent, de maintenir et de fonder des écoles ainsi que d'autres établissements d'enseignement sous leur contrôle, et de définir leurs propres programmes d'études. Par comparaison, les mesures du Campeche vont beaucoup plus loin que les autres en matière d’éducation en raison du caractère obligatoire de la langue autochtone et également en matière de justice (valeurs culturelles et jugement), sans ignorer pour autant les connaissances de la médecine traditionnelle et des technologies indigènes.
|
L'État de Puebla est situé dans les hauts plateaux du centre du Mexique. Avec un territoire de 34 306 km², il est limitrophe au nord avec les États de Tlaxcala et d'Hidalgo, au nord-est avec le Veracruz, au sud avec l'Oaxaca, au sud-ouest avec le Guerrero et à l'ouest avec le Morelos et l'État de Mexico. La population de Puebla est la cinquième entité fédérale la plus peuplée du Mexique avec 5,6 millions d'habitants, dont 18,9 % sont des autochtones. Dans la Sierra Norte cohabitent les Nahua, les Totonaques et les Otomi; dans la Sierre Negra, les Popoloca, les Nahua et Mazatèques constituent la majorité de la population. |
Dans 48 municipalités, le pourcentage de la population autochtone fluctue entre 40 % et 87 %; dans 30 municipalités, le pourcentage de celle-ci fluctue entre 10 % et 39 %, et dans 52 municipalités, il forme environ 10 % de la population. Les locuteurs du nahuatl constituent la plus grande communauté linguistique autochtone de l'État, représentant 70 % de la population de langue indigène de l'État et sont concentrés dans les régions de la Sierra Norte et de la Sierra Negra.
La Constitution de l'État de Puébla reconnaît six peuples autochtones et le droit à employer leurs langues:
Constitución (1917-2024) Artículo 13 1)
El Estado de Puebla tiene una composición
pluricultural y multilingüística, sustentada
originalmente en sus pueblos y comunidades indígenas
Náhuas, Totonacas o Tutunakuj, Mixtecas o Ñuu Savi,
Tepehuas o Hamaispini, Otomíes o Hñähñü, Popolocas o
N’guiva y Mazatecas o Ha shuta enima, los cuales se
asentaron en el territorio que actualmente ocupa la
Entidad desde la época precolombina y conservan
instituciones sociales, económicas, culturales y
políticas, que les son propias.
II. La ley establecerá los procedimientos que garanticen a los integrantes de los pueblos y comunidades indígenas el acceso efectivo a la jurisdicción o protección jurídica que el Estado brinda a todos sus habitantes. En los juicios y procedimientos en que aquéllos sean parte individual o colectivamente, las autoridades deberán tomar en cuenta sus prácticas y costumbres en los términos que establezca la ley, y asegurarse que se respete su derecho a contar durante todo el procedimiento con la asistencia de un intérprete y un defensor que tengan conocimiento de su lengua y cultura. Artículo transotorio tercero El Titular del Poder Ejecutivo del Estado dispondrá que el presente Decreto, una vez publicado, se traduzca a las lenguas de los pueblos indígenas de la Entidad y ordenará su difusión en sus comunidades. |
Constitution (1917-2024) Article 13
1)
L'État de Puebla dispose d'une composition
pluriculturelle et multilingue, basée à l'origine
sur ses peuples et communautés indigènes : Nahuas,
Totonacas ou Tutunakuj, Mixtèques ou Ñuu Savi,
Tepehuas ou Hamaispini, Otomis ou Hñähñü, Popolocas
ou N'guiva et Mazatèques ou "Ha shuta enima", qui se
sont installées sur le territoire actuellement
occupé par l'État depuis l'époque précolombienne
et préserve les institutions sociales, économiques,
culturelles et politiques qui leur sont propres. I. Les peuples et communautés indigènes établis dans l'État et reconnus dans la présente Constitution auront le droit à l'autodétermination, qui s'exercera dans un cadre constitutionnel d'autonomie garantissant l'unité de l'État et de la nation, pour :
II. La loi doit prévoir des mesures garantissant aux membres des peuples et communautés indigènes un accès effectif à la juridiction ou à la protection juridique que l'État offre à tous ses habitants. Dans les procès et procédures auxquels ils sont parties individuellement ou collectivement, les autorités doivent tenir compte de leurs us et coutumes dans les termes fixés par la loi, et veiller à ce que leur droit à l'assistance d'une personne compétente tout au long de la procédure soit respecté et d'un défenseur qui connaît leur langue et leur culture. Troisième article transitoire Le titulaire du pouvoir exécutif de l'État fera en sorte que le présent décret, une fois publié, soit traduit dans les langues des peuples indigènes de l'État et ordonnera sa diffusion dans leurs communautés. |
La Loi sur les droits, la culture et le développement des peuples et des communautés indigènes prévoit de nombreuses mesures pour protéger les langues autochtones, notamment dans l'administration, dans les municipalités, la toponymie, l'enseignement bilingue et interculturel et les médias:
Ley de Derechos,
Cultura y Desarrollo de los Pueblos Artículo 1. 1) La
presente Ley es reglamentaria del artículo 13 de
la Constitución Política del Estado Libre y
Soberano de Puebla, en lo relativo a los
derechos y cultura indígena. Sus disposiciones
son de orden público, de interés social y de
observancia general en todo el Estado de Puebla.
Artículo 34. |
Loi
sur les droits, la culture et le développement
des peuples Article 1
1) La présente loi régit l'article 13 de
la Constitution politique de l'État libre et
souverain de Puebla, concernant les droits et la
culture des indigènes. Ses dispositions sont
d'ordre public, d'intérêt social et d'observance
générale dans tout l'État de Puebla.
Article 33
Article 34
Article 39 |
L'État de Puebla possède aussi un
Règlement sur la Loi sur les droits, la culture et le
développement des peuples et des communautés indigènes
(2011). Dans le domaine linguistique, ce règlement
prévoit surtout des mesures concernant l'enseignement
bilingue dans les écoles autochtones:
Reglamento de la Ley
de Derechos, Cultura y Desarrollo de los Pueblos
Artículo 17 La Secretaría de
Educación Pública del Estado, diseñará y
propondrá en el ámbito de su competencia, planes
y programas educativos tendientes a fortalecer,
utilizar, desarrollar y transmitir a las
generaciones futuras los usos y costumbres de
cada pueblo y comunidad indígena además de sus
historias, lenguas, tecnologías, tradiciones
orales, filosofías, sistemas de escritura y
literatura, así como de su toponimia en la
designación de los nombres de sus comunidades,
lugares y personas en sus lenguas. Para la elaboración de los programas educativos que al efecto se emitan, la Secretaría de Educación Pública del Estado llevará a cabo las acciones siguientes:
Artículo 19 Al Consejo Estatal para la Cultura y las Artes de Puebla le corresponde:
Artículo 23 Las Secretarías de Turismo, de Desarrollo Rural y de Sustentabilidad Ambiental y Ordenamiento Territorial del Estado, en coordinación con los ayuntamientos, promoverán el turismo de naturaleza, en términos de lo dispuesto por la Ley de Turismo del Estado y demás disposiciones aplicables. Artículo 24 Las autorizaciones que al efecto emita la Secretaría de Sustentabilidad Ambiental y Ordenamiento Territorial del Estado, deberán ser traducidas a las lenguas de los solicitantes pertenecientes a pueblos y comunidades indígenas. Dicha Secretaría, en coordinación con las dependencias y entidades de la administración pública verificará que las autorizaciones se otorguen garantizando los derechos que la Ley reconoce a las comunidades indígenas. |
Règlement sur la Loi
sur les droits, la culture et le développement
des peuples Article 17
Le Secrétariat d'État à
l'Instruction publique doit concevoir et
proposer, dans le cadre de sa juridiction, des
plans et des programmes pédagogiques visant à
renforcer, à employer, à développer et à
transmettre aux générations futures les us et
coutumes de chaque peuple et de chaque
communauté indigène, ainsi que leurs histoires,
leurs langues, leurs technologies, leurs
traditions orales, leurs philosophies, leurs
systèmes d'écriture et leur littérature, ainsi
que leur toponymie dans la désignation des noms
de leurs communautés, des lieux et des personnes
dans leurs langues. Pour le développement des programmes pédagogiques élaborés à cet effet, le Secrétariat d'État à l'Instruction publique doit entreprendre les actions suivantes :
Article 19 Le Conseil d'État de la Culture et des Arts de Puebla est chargé :
Article 23 Les secrétariats au Tourisme, au Développement rural et au Développement durable et à l’Aménagement du territoire de l’État, en coordination avec les municipalités, doivent promouvoir le tourisme de la nature, conformément aux dispositions de la Loi nationale sur le tourisme et aux autres dispositions applicables. Article 24 Les autorisations délivrées à cet effet par le Secrétariat d'État à la durabilité de l'environnement et à l'aménagement du territoire doivent être traduites dans les langues des requérants appartenant aux peuples et communautés indigènes. Ledit Secrétariat, en coordination avec les agences et les entités de l'administration publique, vérifiera que les autorisations sont accordées garantissant les droits que la loi reconnaît aux communautés indigènes. |
La Lois sur l'éducation de l'État de Puebla prévoit, en plus de l'espagnol, un enseignement de la langue anglaise, tout en respectant l'éducation dans les langues autochtones dans le but de se conformer aux lois nationales prescrivant le droit des indigènes de recevoir leur instruction dans leur langue:
Ley de Educación del Estado de Puebla (2023) Artículo 26 La educación preescolar tiene las siguientes características y finalidades:
Artículo 28 La educación primaria tiene las siguientes características y finalidades:
Artículo 30 La educación secundaria tendrá las siguientes características y finalidades:
Artículo 33 El bachillerato tendrá las siguientes características y finalidades:
Artículo 46 1) En el Estado de Puebla, se garantizará el ejercicio de los derechos educativos, culturales y lingüísticos a todas las personas, pueblos y comunidades indígenas y afromexicanas, migrantes y jornaleros agrícolas. Las acciones educativas de las autoridades respectivas contribuirán al conocimiento, aprendizaje, reconocimiento, valoración, preservación y desarrollo tanto de la tradición oral y escrita indígena, como de las lenguas indígenas del Estado de Puebla como medio de comunicación, de enseñanza, objeto y fuente de conocimiento. 2) La educación indígena debe atender las necesidades educativas de las personas, pueblos y comunidades indígenas y afromexicanas con pertinencia cultural y lingüística; además de basarse en el respeto, promoción y preservación del patrimonio histórico y las culturas del Estado de Puebla. Asimismo, se fortalecerá la formación de recursos humanos que fomenten y preserven la cultura de los pueblos y comunidades indígenas. Artículo 63 La orientación integral en la formación considerará lo siguiente:
Artículo 69 La opinión que se
emita por la Secretaría sobre el contenido de
los planes y programas de estudio será, entre
otros, respecto a lo
Artículo
70 3) Se fomentará el uso de plataformas educativas digitales bilingües en las lenguas originarias del Estado de Puebla. |
Loi sur l'éducation de l'État de Puebla (2023) Article 26 L'éducation préscolaire a les caractéristiques et les objectifs suivants :
Article 28 L'enseignement primaire a les caractéristiques et les objectifs suivants :
Article 30 L’enseignement secondaire a les caractéristiques et les finalités suivantes :
Article 33 Le baccalauréat aura les caractéristiques et les finalités suivantes :
Article 46 1) Dans l'État de Puebla, l'exercice des droits scolaires, culturels et linguistiques est garanti à tous, à tous les peuples et toutes les communautés indigènes et afro-mexicaines, les migrants et les travailleurs agricoles. Les actions pédagogiques des autorités respectives doivent contribuer à la connaissance, à l'apprentissage, à la reconnaissance, à la valorisation, à la préservation et au développement de la tradition orale et écrite indigène, ainsi que des langues indigènes de l'État de Puebla comme moyen de communication, d'enseignement, objet et source de connaissance. 2) L’éducation indigène doit répondre aux besoins scolaires de tous, des peuples et des communautés indigènes et et afro-mexicaines avec une pertinence culturelle et linguistique ; en plus d'être basé sur le respect, la promotion et la préservation du patrimoine historique et des cultures de l'État de Puebla. De même, la formation des ressources humaines qui encouragent et préservent la culture des peuples et des communautés autochtones sera renforcée. Article 63 Des conseils de formation complets doivent prendre en compte les éléments suivants :
Article 69 L'avis émis par le Secrétariat sur le contenu des plans et des programmes d'études doit porter, entre autres, sur ce qui suit:
Article 70 2) Les technologies de l’information, de la communication, de la connaissance et de l’apprentissage numérique doivent être employées en complément d’autres supports, notamment des manuels scolaires gratuits. 3) L'utilisation de plateformes éducatives numériques bilingues dans les langues maternelles de l'État de Puebla est encouragée. |
En plus des peuples reconnus dans la législation de l'État de Puebla, de nombreux autres peuples issus des migrations inter-États sont venus s'établir sur ce territoire, la ville de Puebla étant particulièrement touchée par cet afflux migratoire. Si cet apport migratoire intensifie les contacts linguistiques et contribuent à la diversité, il ne peut empêcher que les nouveaux venus soient tenus à l'écart de la société, ce qui entraîne la discrimination. Par conséquent, l'État peine à introduire des politiques d'enseignement dans les langues autochtones, y compris parmi les langues reconnues. Pour cette raison, de nombreux jeunes n'ont pas la possibilité d'employer leur langue maternelle dans le cadre scolaire et professionnel.
|
L'État de San Luis Potosí (du nom du roi de France saint Louis et de la région de Potosi) est situé dans l'est et le centre du Mexique. Il est bordé par sept autres États mexicains : le Nouveau León au nord, le Tamaulipas au nord-est, le Veracruz à l’est, l'Hidalgo, le Querétaro et le Guanajuatoau sud; puis le Zacatecas au nord-ouest. La plus grande ville est Sans Luis Potosi. Avec une superficie de 65 268 km², cet État compte une population de 2,8 millions de d'habitants, dont 8,6 % sont des autochtones, notamment les Nahuas (107 710), les Huaxtèques (64 560) et les Pamés (7688). Ainsi, ce sont le nahuatl, le huaxtèque et le pamé qui sont les langues autochtones les plus répandues. |
Les autres langues indigènes avec un nombre de locuteurs allant de 100 à 386, par ordre décroissant, sont l'otomi, le mixe, le mazahua, le mixtèque, le zapotèque, le tarasco ou le purépecha et le maya.
La Constitution de l'État de San Luis Potosi promeut le
respect et le développement des langues autochtones, mais autorise le
recours aux interprètes et aux traducteurs, bien qu'un enseignement bilingue
soit proposé:
Constitución (2000-2024) Artículo
9. Artículo 18 1) Los
habitantes del Estado tendrán derecho a una
adecuada defensa ante cualquier autoridad y
también a ser asesorados en toda
controversia jurisdiccional. Para tal efecto,
la ley organizará la defensoría social que
se encargará de defender, patrocinar y
asesorar en forma gratuita a aquellas
personas que carezcan de medios económicos
para contratar los servicios de un abogado
particular. |
Constitution (2000-2024) Article 9
1) L'État de San Luis Potosí dispose
d'une composition pluriculturelle et
reconnaît le droit de préserver la forme de
vie de ses peuples autochtones. La loi
promeut le
respect et le développement de leurs
langues,
de leurs cultures, de leurs us et coutumes,
de leurs ressources, de leur médecine
traditionnelle et de leurs modes spécifiques
d'organisation communautaire.
Article 18 |
De son côté, la Loi sur la justice indigène et communautaire garantit le recours à des interprètes et à des traducteurs dans toute procédure administrative ou judiciaire, et oblige les élus à maîtriser la langue indigène prédominante:
Ley de Justicia Indígena y Comunitaria del Estado de San Luis Potosí (2017)
Artículo 5. 2) En todo procedimiento administrativo o jurisdiccional en que un indígena sea parte, el estado garantizará que cuente con intérprete o traductor, así como defensor que conozca sus sistemas normativos, su lengua y su cultura. 3) El Poder Judicial del Estado establecerá en los juzgados de primera instancia en los municipios con población indígena, personal que conozca los sistemas normativos, tradiciones y lengua indígena predominante en los mismos, con la finalidad de hacer efectivos los derechos consignados en el artículo 2º de la Constitución Federal.
Artículo 11.
Artículo 14.
Artículo 20.
|
Loi sur la justice indigène et communautaire de l'État de San Luis Potosí (2017)
Article 5 2) Dans toute procédure administrative ou juridictionnelle dans laquelle un indigène est partie prenante, l'État garantit qu'elle dispose d'un interprète ou d'un traducteur, ainsi que d'un défenseur qui connaît ses systèmes réglementaires, sa langue et sa culture. 3) Le pouvoir judiciaire de l'État établit en première instance des tribunaux dans les municipalités à population indigène, un personnel connaissant les systèmes réglementaires, les traditions et la langue indigène prédominante, dans le but de rendre effectifs les droits énoncés à l'article 2 de la Constitution fédérale.
Article 11
Article 14
Article 20
|
La Loi sur l'éducation impose un enseignement bilingue et interculturel tout en soutenant le développement des langues autochtones, notamment auprès des langues nahuatl et pamé:
Ley de Educacion del Estado de San Luis Potosí (2023)
Artículo 9º.
Artículo 35. 1) La educación que se imparta en poblaciones en donde se encuentren asentadas comunidades indígenas de las diferentes etnias del Estado, deberá ser bilingue e intercultural. 2) Se entiende por educación bilingue la educación que se imparte a los educandos, tanto en la lengua de la comunidad indígena de que se trate, como en idioma español, propiciando que tanto los estudiantes indígenas, como los que no lo son pero concurren a la misma escuela, se interrelacionen mediante el estudio, comprensión y uso de ambas lenguas. 3) La educación intercultural propicia la convivencia armónica entre la cultura indígena específica de una región y la cultura nacional, mediante el conocimiento, la exaltación y análisis de los elementos históricos, y los valores de cada una de ellas, sin excluirse la una a la otra, y sin pretender su integración; favorece el enriquecimiento educativo mediante los elementos del multiculturalismo, y el desarrollo y estudio sistemático de ambas culturas de manera complementaria. 4) Conforman la educación indígena: la educación inicial, educación preescolar, educación primaria y secundaria bilingue e intercultural, .y en la medida de las posibilidades presupuestarias comprenderá asimismo, la educación media superior y superior bilingue e intercultural. Igualmente, incluye los servicios de apoyo asistencial y de extensión educativa. 5) La autoridad educativa local, en coordinación con los demás programas federales, estatales y municipales, implementara un sistema de becas para estudiantes indígenas en todos los niveles educativos, cuidando siempre que los recursos lleguen a un mayor número de agraciados, y que no se concentren injustificadamente mas de uno de estos beneficios en una sola persona.
Artículo 66.
|
Loi sur l'éducation de l'État de San Luis Potosí (2023)
Article 9
Article 35 1) L'éducation offerte aux populations où sont installées les communautés indigènes des différents groupes ethniques de l'État doit être bilingue et interculturelle. 2) L'éducation bilingue est comprise comme l'éducation qui est donnée aux élèves, à la fois dans la langue de la communauté indigène en question et en espagnol, pour garantir que les élèves indigènes et ceux qui ne sont pas indigènes mais qui fréquentent la même école soient interconnectés à travers l'étude, la compréhension et l'emploi des deux langues. 3) L'éducation interculturelle doit promouvoir la coexistence harmonieuse entre la culture indigène spécifique d'une région et la culture nationale, à travers la connaissance, l'enthousiasme et l'analyse des éléments historiques et des valeurs de chacun d'eux, sans s'exclure les uns les autres, et sans chercher à les intégrer ; elle favorise l’enrichissement de l’éducation par les éléments du multiculturalisme, ainsi que le développement et l’étude systématique des deux cultures de manière complémentaire. 4) L'éducation indigène comprend l'enseignement initial, l'enseignement préscolaire, l'enseignement primaire et secondaire bilingue et interculturel et, dans la mesure des possibilités budgétaires, elle doit comprendre également l'enseignement secondaire supérieur et supérieur bilingues et interculturels. De même, elle comprend un soutien en matière de soins de santé et des services de vulgarisation éducative. 5) L'autorité scolaire locale, en coordination avec d'autres programmes du fédéral, de l'État et des municipalités, mettra en œuvre un système de bourses pour les élèves indigènes à tous les niveaux d'enseignement, en veillant toujours à ce que les ressources parviennent à un plus grand nombre de bénéficiaires et à ce qu’un seul de ces avantages soit concentré de manière injustifiée sur une seule personne. Article 66 Les autorités scolaires de l’État et des municipalités doivent :
|
Le tenek est aussi connu sous le nom de «huaxtèque»; le xi'oi désigne aussi le pamé. Les communautés autochtones sont implantées sur presque tout le territoire de l'État de San Luis Potosi, bien qu'elles soient prédominantes dans les régions rurales traditionnelles. Or, ces régions sont parmi les plus pauvres de l'État, ce qui signifie que les services publics, tels les tribunaux, les écoles, les soins médicaux, etc., sont moins à la disposition de ces communautés. Néanmoins, l'État de San Luis Potosi innove dans le fait qu’il oblige l’État à traduire et à publier dans les diverses langues des groupes ethniques les lois et les règlements et en instaurant l'éducation bilingue et interculturelle aux non-autochtones. En tout cas, peu d'États ne se sont donné l’obligation de telles mesures.
|
L'État de Veracruz (formellement "Veracruz de Ignacio de la Llave", du nom d'un ancien gouverneur mexicain) est situé dans l'est du pays; il est bordé à l'est par le golfe du Mexique, au sud-est par le Tabasco et le Chiapas, au sud par l'Oaxaca, à l'ouest par le Puebla et l'Hidalgo, au nord-ouest par le San Luis Potosí et au nord par le Tamaulipas. Avec une superficie de 73 289 km², c'est le onzième plus grand État du Mexique (3,66 % de la superficie totale du pays). En 2020, l'État de Veracruz comptait une population de 8,6 habitants, soit 6,8 % du pays. Parmi les peuples autochtones, les plus nombreux sont d'abord les Nahua (564 672) et les Totonaques (214 731). |
Ils sont suivis des Huaxtèques (77 817), des Popoluca des montagnes (45 628), des Chinantèques (35 042), des Otomi (29 185), des Mazatèques (18 640), des Sayultèques (10 462), des Tepehua (9775), des Texistepequeño (1340), etc. La plupart des communautés autochtones résident dans 68 municipalités.
Selon l'Institut national des peuples autochtones (INPI), Veracruz abrite plus d'un million 101 000 indigènes. Bien que l'État de Veracruz ait la troisième plus grande population de locuteurs autochtones, il se classe au dixième rang des États mexicains pour le pourcentage de locuteurs autochtones (12,8 %). Cela s’explique par le fait que cet État a la troisième plus grande population du Mexique (après l'État de Mexico) et dispose donc d'une population beaucoup plus importante d'autochtones et de non-autochtones que la plupart des autres États. De plus, divers immigrants se sont installés dans l'État, outre des autochtones des autres États mexicains, principalement des Espagnols, des Italiens, des Libanais, des Français, des Irlandais et des Allemands, qui entretiennent d'importantes communautés dans différentes parties du Veracruz.
La Constitution de l'État de Veracruz reconnaît la composition
multiculturelle et multiethnique du territoire, et favorise l'enseignement à
la fois de l'espagnol et des langues autochtones:
Constitución (2017) Artículo 5.
|
Constitution (2017) Article
5
|
La Loi sur les droits et les cultures indigènes de l'État reconnaît l'égalité entre l'espagnol et les langues autochtones, ainsi que l'accès à l’éducation bilingue, interculturelle et pluriculturelle pour les indigènes; la loi prescrit notamment le recours au besoin à des traducteurs et à des interprètes dans l'administration et les tribunaux:
Ley de Derechos y Culturas Indígenas para el Estado de Veracruz (2019)
Artículo 9.
Artículo 49.
Artículo 81.
|
Loi sur les droits et les cultures indigènes de l'État de Veracruz (2019)
Article 9
Article 49
Article 81
|
Dans l'enseignement, la Loi sur l'éducation accorde le droit fondamental aux autochtones de recevoir une éducation bilingue, dans le respect de leurs langues, de leurs traditions, de leurs us et coutumes; cet enseignement doit être bilingues avec l'espagnol et être donné par des enseignants bilingues:
Ley de Educación del Estado de Veracruz de Ignacio de La Llave (2017) Artículo 7. La educación es un proceso formativo de carácter integral y permanente que considera al individuo como un ser creativo, reflexivo y crítico, con el fin superior de preservar, acrecentar, cuidar, proteger, transmitir y fomentar:
Artículo 90. Para cumplir con lo dispuesto en el artículo anterior, las autoridades educativas estatales y municipales deberán:
Artículo 122. La educación indígena contribuirá a la conservación y reconocimiento de la composición pluricultural y multiétnica del Estado, que se sustenta, originalmente, en sus pueblos indígenas, así como a su derecho a recibir una educación bilingüe, con respeto a sus lenguas, tradiciones, usos y costumbres, y a su etnohistoria y cosmovisión, facilitando su integración y participación en la vida nacional. Artículo 123. La educación
indígena tenderá a preservar las lenguas, los
valores culturales y las particularidades
sociales de los grupos étnicos de la entidad. En
consecuencia, los hablantes de lenguas indígenas
tendrán acceso a la educación obligatoria en su
propia lengua y en español. La educación
indígena se apoyará con servicios asistenciales
y de extensión educativa que faciliten, en forma
continua y permanente, el aprendizaje y
aprovechamiento de los alumnos. La educación
básica tendrá las adaptaciones necesarias para
responder a las características lingüísticas y
culturales de cada uno de los diversos grupos
indígenas asentados en el territorio de la
entidad, así como de los grupos migratorios. En el caso de los maestros de educación indígena que no tengan licenciatura como nivel mínimo de formación, deberán participar en los programas de capacitación que diseñe la Autoridad Educativa Estatal y certificar su bilingüismo en la lengua indígena que corresponda y el español. |
Loi sur l'éducation de l'État de Veracruz par Ignacio de La Llave (2017) Article 7 L'éducation est un processus de formation complet et permanent qui considère l'individu comme un être créatif, réfléchi et critique, avec pour objectif le plus élevé de préserver, d'accroître, de veiller, de protéger, de transmettre et de promouvoir :
Article 90 Pour se conformer aux dispositions de l'article précédent, les autorités scolaires de l'État et des municipalités doivent :
Article 122 L'éducation indigène doit contribuer à la préservation et à la reconnaissance de la composition pluriculturelle et multiethnique de l'État, fondée à l'origine sur ses peuples indigènes, ainsi que sur leur droit à recevoir une éducation bilingue, dans le respect de leurs langues, de leurs traditions, de leurs us et coutumes, ainsi qu'à leur ethnohistoire et à leur vision du monde, facilitant leur intégration et leur participation à la vie nationale. Article 123 L’éducation indigène doit tendre à préserver les langues, les valeurs culturelles et les particularités sociales des groupes ethniques de l’État. Par conséquent, les locuteurs des langues indigènes ont accès à l’enseignement obligatoire dans leur propre langue et en espagnol. Article 124
L’éducation indigène doit être soutenue par des
services d’assistance et de vulgarisation
pédagogiques qui facilitent, de manière continue
et permanente, l’apprentissage et la réussite
des élèves.
L'éducation fondamentale doit faire les
adaptations nécessaires pour répondre aux
caractéristiques linguistiques et culturelles de
chacun des différents groupes indigènes
installés sur le territoire de l'État, ainsi que
des groupes d'immigrants. Dans le cas des enseignants de l'éducation indigène, qui n'ont pas de baccalauréat comme niveau minimum de formation, ils doivent participer à des programmes de formation conçus par l'Autorité scolaire de l'État et certifier leur bilinguisme dans la langue indigène correspondante et l'espagnol. |
En dépit de plusieurs instruments juridiques pour la protection des autochtones, de nombreuses communautés de l'État de Veracruz sont confrontées à des défis tels que la dépossession des terres, le manque d’accès à des soins de santé de qualité et la discrimination. De plus, ces communautés sont souvent confrontées à des taux élevés de pauvreté et à des possibilités d’instruction limitées. La marginalisation et l’exploitation historiques de ces communautés ont entraîné d’importantes inégalités économiques et sociales qui continuent d’avoir un impact sur leur vie quotidienne. Les thèmes tels que la marginalisation historique, les inégalités économiques et les disparités sociales témoignent des défis continus auxquels les autochtones sont confrontés.
|
Le Nayarit est un État situé sur la côte du Pacifique, à l’ouest du pays.
L'État est divisé en 20 municipalités et couvre une superficie de 27 857 km²,
l'un des plus petits États du Mexique. Il est bordé au nord par les États de
Sinaloa et de Durango, à l'est par l'État de Zacatecas, au sud par l'État de
Jalisco et à l'ouest, sur 289 km, par l'océan Pacifique. La population compte 1,2 million d'habitants, dont 5,9% sont des autochtones: les Tepehuanes, les Cora et les Huichols. |
Les dispositions d'ordre linguistique de la Constitution de l'État de Nayarit sont limitées à l'éducation bilingue et interculturelle des ethnies de l'État:
Constitución (2023) Artículo 7
|
Constitution (2023) Article 7
|
La Loi sur les droits et la culture indigènes (2015) va beaucoup plus loin, car elle prévoit des mesures en matière de justice, d'administration municipale et d'enseignement bilingue interculturel:
Ley de Derechos y Culura Indigena del Estado de Nayarit (2015) Artículo 19. Los pueblos y comunidades
indígenas podrán formar asociaciones para los fines
legales que consideren conveniente. Así mismo, tendrán
el derecho de adoptar libremente los nombres propios de
sus comunidades, cultura, lengua, formas tradicionales
de gobierno del pueblo y comunidad indígena a la que
pertenezcan. En materia de procuración
de justicia, específicamente tratándose de Agentes del
Ministerio Público que ejerzan jurisdicción en las
comunidades indígenas, se preferirá para el desempeño de
esos cargos a quienes acrediten el dominio de la lengua
indígena de la región de que se trate y conozcan sus
usos y costumbres. A fin de fortalecer y
consolidar la identidad de las comunidades indígenas, el
Estado y los Municipios protegerán y fomentarán la
preservación, práctica y desarrollo de sus lenguas, así
como sus costumbres y tradiciones. 1) La educación en
los niveles preescolar, primaria y secundaria que se
impartan en las comunidades indígenas será
obligatoriamente bilingüe e intercultural en lengua
cora, huichol, tepehuano o mexicanero según corresponda.
La educación bilingüe e
intercultural deberá fomentar la enseñanza aprendizaje
tanto en la lengua de la comunidad indígena en que se
imparta, como en el idioma castellano para que, como
consecuencia, al término de la educación básica egresen
alumnos que hablen con fluidez las dos lenguas. Los pueblos y comunidades indígenas tienen derecho a establecer, de acuerdo a la normatividad vigente, sus propios medios de comunicación; periódicos, revistas, estaciones de radio y demás análogas, en sus propias lenguas. |
Loi sur les droits et la culture indigènes de l'État de Nayarit (2015) Article 19 Les
peuples et les communautés indigènes peuvent former des
associations aux fins juridiques qu’ils jugent
appropriées. De même, ils ont le droit d'adopter
librement le nom de leurs communautés, de leur culture,
de leur langue, des formes traditionnelles de
gouvernement du peuple et de la communauté indigène à
laquelle ils appartiennent. 2)
Dès le début de l'enquête préliminaire et tout au long
de la procédure,
les peuples indigènes ont le droit
d'employer leur dialecte pour faire des déclarations ou
des témoignages, qui doivent être consignés dans des
documents
littéralement traduits en langue espagnole. En
matière d'administration de la justice, en particulier
dans le cas des agents du Ministère public qui exercent
leur juridiction dans les communautés indigènes, ceux
qui peuvent prouver la maîtrise de la langue indigène de
la région en question et connaître ses us et coutumes
seront préférés pour l'exercice de ces fonctions. Afin de
renforcer et de consolider l'identité des communautés
indigènes, l'État et les municipalités doivent protéger
et promouvoir la préservation,
la pratique et le
développement de leurs langues, ainsi que de leurs
coutumes et traditions. 1)
L'éducation aux niveaux préscolaire, primaire et
secondaire enseignée dans les communautés indigènes sera
obligatoirement bilingue et interculturelle en langue
cora, huichol, tepehuane ou mexicaine, selon le cas.
L'éducation bilingue et interculturelle doit promouvoir
l'enseignement et l'apprentissage à la fois
dans la
langue de la communauté indigène
dans laquelle elle est
enseignée et
dans la langue espagnole,
afin qu'à la fin
de l'éducation fondamentale les élèves obtiennent leur
diplôme en parlant couramment les deux langues. Les peuples et les communautés indigènes ont le droit de créer, conformément à la réglementation en vigueur, leurs propres médias ; leurs journaux, leurs magazines, leurs stations de radio et autres médias similaires dans leur propre langue. |
Quant à la Loi sur l'éducation, elle répond
aux exigences fédérales en matière d'enseignement autochtone, mais
en faisant appel à la bioculturalité, une notion basée sur langue
d'origine, la territorialité, le communauté et le patrimoine:
Ley de Educación del Estado de Nayarit (2021)
Artículo
19.
Artículo
28. |
Loi sur l'éducation de l'État de Nayarit (2021) Article 19
Article 28 |
L'État de Nayarit ne compte proportionnellement que peu d'autochtones sur son territoire, soit 5,9 %. L’objectif est de concevoir et de proposer un modèle de zone naturelle protégée basée sur le modèle de la protection «bioculturelle». Plus précisément, les autorités de cet État croient qu'il existe une relation entre les zones de conservation environnementale et les territoires indigènes; il existerait une forte corrélation entre les zones de concentration de biodiversité préservée et la présence de groupes indigènes et de diversités culturelles et linguistiques.
|
L'État de Tabasco est bordé au nord par le golfe du Mexique, à l'est avec le Campeche, au sud-est avec le Guatemala, au sud avec le Chiapas, et à l'ouest avec le Veracruz. Avec un territoire de 25 267 km², c'est le huitième plus petit État du Mexique. Il abrite huit principaux peuples autochtones: les Chontals (57 296) et les Ch''ols (37 557), suivis des Tzeltals (55129), des Mayas (4189), des Zoqués (4025), des Nahua (3000), des Tzotsils (2917) et des Zapotèques (2821). |
Cependant, seuls 57 296 locuteurs parlent une langue indigène. Le recensement de 2020 révèle que les langues autochtones les plus parlées sont le yokot'an (70 %), le Chol (18%) et le Tzeltal (3 %); il existe, dans une moindre mesure, des locuteurs des langues maya, tzeltal, tzotsil, nahuatl, zoqué et zapotèque. Au total, seulement 3% des autochtones parlent une langue indigène.
La Constitution du Tabasco se content de dispositions très générales en matière de droits autochtones, notamment dans les tribunaux et dans la traduction des lois:
Constitución Política del Estado Libre y Soberano de Tabasco (2014) Artículo 2.
6) También se les
reconoce su derecho a tener acceso pleno a la
jurisdicción del Estado, por lo que en todo
procedimiento y juicio en que una de las partes o ambas
sea una comunidad o un indígena, las autoridades
respectivas deberán considerar sus costumbres y
especificidades culturales. En consecuencia, tienen en
todo tiempo el derecho a ser asistidos por intérpretes y
defensores que tengan conocimiento en su lengua,
dialecto y cultura. Artículo 7°. Son derechos de la ciudadanía tabasqueña:
|
Constitution politique de l’État libre et souverain de Tabasco (2014)
Article 2
6) Le droit à tous d’avoir pleinement accès à la juridiction de l’État est également reconnu, de sorte que, dans toute procédure et tout procès dans lesquels l’une des parties ou les deux font partie d'une communauté ou d'une personne indigène, les autorités respectives doivent tenir compte de leurs coutumes et de leurs spécificités culturelles. Par conséquent, elles ont le droit d’être assistés à tout moment par des interprètes et des défenseurs qui connaissent leur langue, leur dialecte et leur culture. (13) Les lois dérivées, conformément aux dispositions des quatre premiers alinéas de l’article 2 de la Constitution fédérale et de la présente Constitution, reconnaissent la situation des peuples et des communautés indigènes existant dans l’État sur son territoire, ainsi que les directives auxquelles sont soumis les droits reconnus en tant que tels. Ces lois sont traduites, imprimées et publiées dans les différentes langues des communautés indigènes et peuples concernés. Article 7 Les droits des citoyens de Tabasco sont :
|
La Loi sur les droits et la culture indigènes de 2015 prescrit le droit de présenter une demande dans une langue autochtone auprès de l'État et des municipalité, de recevoir une éducation bilingue et interculturelle, notamment dans les langues chontal ou yokot'an, chol, zoqué, tzeltal, tzotzil et nahuatl, le droit d'employer ces langues dans les déclarations et les témoignages littéralement traduits en espagnol:
Ley de Derechos y Cultura Indígena del Estado de Tabasco (2015) Artículo 13. 1) Las comunidades indígenas y sus integrantes tienen el derecho de promover por sí mismos o a través de sus autoridades tradicionales de manera directa y sin intermediarios cualquier gestión ante las autoridades. 2) Para garantizar el acceso de los pueblos y comunidades indígenas al ejercicio del derecho de petición, toda promoción que se presente ante las autoridades estatales o municipales, por cualquier indígena en particular, o por la autoridad tradicional de un pueblo o comunidad indígena, podrá ser redactada en su propia lengua o en español. Las autoridades tienen el deber de recibirla, previniendo en términos de Ley, la intervención de un intérprete para darle respuesta escrita en el idioma o lengua que se haya presentado y en el término establecido en el artículo 7, fracción IV de la Constitución Política Local. Artículo 13. 1) Las comunidades indígenas y sus integrantes tienen el derecho de promover por sí mismos o a través de sus autoridades tradicionales de manera directa y sin intermediarios cualquier gestión ante las autoridades. 2) Para
garantizar el acceso de los pueblos y comunidades
indígenas al ejercicio del derecho de petición, toda
promoción que se presente ante las autoridades
estatales o municipales, por cualquier indígena en
particular, o por la autoridad tradicional de un
pueblo o comunidad indígena, podrá ser redactada en
su propia lengua o en español. Las autoridades
tienen el deber de recibirla, previniendo en
términos de Ley, la intervención de un intérprete
para darle respuesta escrita en el idioma o lengua
que se haya presentado y en el término establecido
en el artículo 7, fracción IV de la Constitución
Política Local. Los pueblos indígenas y sus comunidades tienen derecho a que sus lenguas maternas sean preservadas; por lo que las instituciones públicas correspondientes respetarán y promoverán sus usos, impartiendo su enseñanza en las escuelas de educación pública, en aquellas zonas geográficas de la Entidad, con población preponderantemente indígena. Artículo 17. Es derecho de los
pueblos indígenas y sus comunidades, asociarse
libremente como personas jurídicas colectivas, para
el rescate de sus lenguas, tradiciones, usos,
costumbres, danzas, ritos, fiestas tradicionales,
formas propias de elección de sus autoridades y
representantes; y todo lo concerniente con su A fin de fortalecer y
consolidar la identidad cultural de las comunidades
indígenas, el Estado y los municipios protegerán y
fomentarán la preservación, práctica y desarrollo de
sus lenguas, sus costumbres y tradiciones. 1) El Gobierno
del Estado, debe hacer efectivo a los pueblos
indígenas su derecho a una educación bilingüe
gratuita y de calidad; tomando en cuenta criterios
académicos y de desempeño profesional del personal
docente asignado a las comunidades. Artículo 41. Es responsabilidad del Poder Ejecutivo del Estado y de los Ayuntamientos o Concejos Municipales, previa consulta a los pueblos indígenas, la definición y desarrollo de programas educativos con contenidos regionales, en los que deben reconocer su herencia cultural. Artículo
45. 1) En materia penal, de conformidad con las disposiciones aplicables, desde el inicio de la averiguación previa y durante todo el proceso, los indígenas tendrán el derecho de usar su lengua en sus declaraciones y testimonios, traducidos literalmente al idioma español. 2) También
tendrán derecho a contar con un abogado titulado,
traductores, intérpretes y peritos indígenas,
quienes deberán acreditar que hablan perfectamente
la lengua indígena respectiva, que tienen un nivel
profesional de educación superior, de preferencia
licenciados en derecho con título registrado y
cédula profesional, para que intervengan en todas
las actuaciones y etapas del procedimiento. En materia de procuración de justicia y específicamente tratándose de agentes del Ministerio Público y de la Policía Ministerial que ejerzan autoridad en las comunidades indígenas, serán preferentemente designadas para el desempeño de esos cargos quienes acrediten el dominio de la lengua indígena del territorio de que se trate y conozcan sus usos y costumbres. |
Loi sur les droits et la culture indigènes de l'État de Tabasco (2015) Article 13 1) Les communautés indigènes et leurs membres ont le droit d’engager toute action devant les autorités directement et sans intermédiaire, soit par eux-mêmes, soit par l’intermédiaire de leurs autorités traditionnelles. 2) Pour garantir l'accès des peuples et des communautés indigènes à l'exercice du droit de requête, une demande présentée aux autorités de l'État ou à celle des municipalités, par toute personne indigène en particulier, ou par l'autorité traditionnelle d'un peuple ou d'une communauté indigène, pourra être rédigée dans sa propre langue ou en espagnol. Les autorités ont le devoir de la recevoir, en prévoyant aux termes de la loi l'intervention d'un interprète pour donner une réponse écrite dans la langue qui a été présentée et dans le délai établi à l'article 7, section IV de la Constitution politique locale. Article 13 1) Les communautés indigènes et leurs membres ont le droit de promouvoir par eux-mêmes ou par l'intermédiaire de leurs autorités traditionnelles, directement et sans intermédiaires, toute intervention auprès des autorités. 2) Pour garantir l'accès des peuples et des communautés indigènes à l'exercice du droit de requête, une demande présentée aux autorités de l'État ou à celle des municipalités, par toute personne indigène en particulier, ou par l'autorité traditionnelle d'un peuple ou d'une communauté indigène, pourra être rédigée dans sa propre langue ou en espagnol. Les autorités ont le devoir de la recevoir, en prévoyant aux termes de la loi l'intervention d'un interprète pour donner une réponse écrite dans la langue qui a été présentée et dans le délai établi à l'article 7, section IV de la Constitution politique locale. Article 16 Les peuples indigènes et leurs communautés ont le droit à la préservation de leurs langues maternelles ; par conséquent, les institutions publiques correspondantes doivent respecter et promouvoir leurs usages en leur offrant un enseignement dans les écoles publiques, dans les zones géographiques de l’État où la population est majoritairement indigène. Article 17 C'est le droit des peuples indigènes et de leurs communautés de s'associer librement en tant qu'entités juridiques collectives, de sauvegarder leurs langues, leurs traditions, leurs us et coutumes, leurs danses, leurs rites, leurs fêtes traditionnelles, leurs propres manières d'élire leurs autorités et leurs représentants ; et tout ce qui concerne leur organisation sociale, afin de coordonner leurs actions en tant que peuples indigènes. Article 37 Afin
de renforcer et de consolider l'identité culturelle
des communautés indigènes, l'État et les
municipalités protègent et favorisent la
préservation,
la pratique et le développement de leurs langues,
de leurs coutumes et de leurs traditions. 1)
Le gouvernement de l’État doit rendre effectif le
droit des peuples indigènes à
une éducation bilingue gratuite et de qualité
; en
tenant compte des critères scolaires et des
performances professionnelles du personnel
enseignant affecté aux communautés. Il appartient au pouvoir exécutif de l'État et aux conseils municipaux ou aux conseils municipaux, après consultation des peuples indigènes, de définir et d'élaborer des programmes pédagogiques à contenu régional, dans lesquels ils doivent reconnaître leur patrimoine culturel. Article 45 L'éducation bilingue et interculturelle doit promouvoir l'enseignement et l'apprentissage, tant dans la langue de la communauté indigène dans laquelle elle est enseignée, que dans la langue espagnole ; de sorte que, par conséquent, à la fin de l'éducation de base, les élèves diplômés parlent couramment les deux langues. Article 73 1) En matière pénale, conformément aux dispositions applicables, dès le début de l'enquête préliminaire et tout au long du processus, les indigènes auront le droit d'employer leur langue dans leurs déclarations et les témoignages littéralement traduits en espagnol. 2) Ils auront également le droit d’avoir un avocat qualifié, des traducteurs, des interprètes et des experts indigènes, qui devront prouver qu’ils parlent parfaitement la langue indigène concernée, qu’ils ont un niveau d’enseignement supérieur professionnel, de préférence des diplômés en droit avec un diplôme enregistré et une licence professionnelle, afin qu’ils puissent intervenir dans toutes les actions et étapes de la procédure. Article 81 En matière d'administration de la justice et spécifiquement dans le cas des agents du Ministère public et de la Police ministérielle qui exercent l'autorité dans les communautés indigènes, ceux qui peuvent justifier de la maîtrise de la langue indigène du territoire seront nommés de préférence à exercer ces postes en question et à connaître ses us et coutumes. |
Quant à la Loi sur l'éducation, elle impose essentiellement un enseignement bilingue, la langue maternelle de l'élève et l'espagnol, la langue commune de tous les Mexicains:
Ley de Educación del Estado de Tabasco (2023) Artículo 9 La educación que impartan el Estado y los municipios, los organismos descentralizados y los particulares, con autorización o con reconocimiento de validez oficial de estudios, tendrá, además de los fines establecidos por el párrafo segundo del Artículo 3° de la Constitución Política de los Estados Unidos Mexicanos, los siguientes:
Artículo
25
Artículo 61
Artículo 87
|
Loi sur l'éducation de l'État de Tabasco (2023) Article 9 L’enseignement offert par l’État et les municipalités, les organisations décentralisées et les particuliers, avec autorisation ou reconnaissance de la validité officielle des études, aura, en plus des fins établies par le second alinéa de l’article 3 de la Constitution politique des États-Unis du Mexique, les éléments suivants :
Article 25
Article 61
Article 87
|
Avec une petite population autochtone, l'État de Tabasco réussit à offrir des services pédagogiques dans moins d'une vingtaine de zones et uniquement pour les langues chontal (yokot'an), ch'ol, tzeltal, ayapanèque, nahuatl et zoqué. De moins en moins de parents transmettent leur langue ancestrale à leurs enfants, et ce, en dépit des politiques publiques qui reconnaissent la condition multiculturelle de la population.
13. Les droits linguistiques généraux dans les États mexicains
Les accords de San Andrés, les lois fédérales et chacune des réglementations des États mexicains peuvent se résumer au droit d'employer une langue autochtones à dans les domaines des tribunaux, de l'éducation, des services administratifs et dans les médias. En général, les lois sont théoriquement les mêmes, sauf dans les pratiques réelles sur le terrain.
- Dans les municipalités:
1) le droit pour les autochtones d’élire leurs autorités traditionnelles et municipales, en accord avec leurs us et coutumes;
2) le droit de pouvoir demander des services municipaux dans leur langue;
2) le pouvoir de proposer aux autorités locales des noms de lieu (toponyme) que les autochtones souhaitent adopter;Seules les municipalités comptant un nombre important d'autochtones peuvent offrir des services bilingues ou disposer de traducteurs.
- Dans les tribunaux:
1) l’usage de leur langue dans les déclarations et témoignages, qui devront être consignés en espagnol;
2) l'enregistrement des déclarations et des témoignages en langue autochtone ;
3) désignation des interprètes pratiquant l'espagnol tout en étant respectueux de la culture et du droit autochtone;
4) la connaissance de la langue autochtone pour les avocats qui défendent un client autochtone;
5) la reconnaisse les autorités traditionnelles dans les communautés autochtones, ainsi que leur droit de conserver leurs propres institutions et habitudes dans la résolution des conflits internes;
6) l'adaptation du système judiciaire, notamment au Ministère public, pour que les juges de première instance dans les districts judiciaires à majorité autochtone soient formées à la connaissance des cultures autochtones, aux pratiques et systèmes habituellement utilisés dans la solution des conflits.Tout dépend des États et des municipalités pour trouver des interprètes et des traducteurs agréés.
- En éducation:
1) une éducation indigène bilingue et interculturelle;
2) une éducation qui diffuse et favorise l'histoire, les coutumes, les traditions indigènes;
3) une participation prioritaire des autochtones dans l'élaboration et l'organisation des programmes d'enseignement;
4) le respect du milieu naturel des autochtones;
5) au besoin, la révision des programmes, des manuels et de la pédagogie pat les instances nationales;
6) dans les régions et municipalités à forte proportion autochtone, introduire les langues parlées dans l'éducation pour la population non autochtone;
7) création d'instituts autochtones dont les objectifs seront d’étudier, de divulguer et de développer les langues autochtones.Il n'est pas possible d'assurer une éducation bilingue et interculturelle pour toutes les langues dans tous les États et toutes les régions.
- Dans la rédaction des lois:
1) que les lois, codes et règlements ainsi que les traités internationaux en vigueur soient traduits en langue indigène et diffusés de façon appropriée;
2) qu’on introduise un programme de diffusion et de distribution immédiates des textes traduits de préférence à travers les institutions propres aux communautés autochtones et suivant les moyens les plus appropriés.Plusieurs États assurent la traduction de leurs lois et de leurs règlements concernant les autochtones.
- Dans les médias:
1) que des moyens de communication particuliers soient accordés aux populations autochtones afin de les aider à développer leur culture;
2) que les lois fédérales sur les communications soient appliquées dans les État mexicains;
3) que les moyens de communication des autochtones se convertissent en médias qui leur soient propres;
4) que des centres de production radiophonique et audiovisuel soient créés dans les régions, municipalités et communautés indigènes qui le demandent.
On constate que les politiques décrites dans la plupart des États restent générales, imprécises et qu'elles recèlent de nombreuses ambiguïtés, dont le fait qu'on préconise à la fois l'unilinguisme espagnol comme un idéal et en même temps la promotion d'une idéologie «indigenista» qui propose le multiculturalisme pour les seuls autochtones. Seuls les États de Campeche et de San Luis Potosí vont plus loin dans ce domaine, puisqu'ils imposent l'éducation bilingue pour tous les enfants du primaire, qu'ils soient autochtones ou non autochtones.
Au Mexique, les langues autochtones s'éteignent et les chiffres officiels sont inquiétants. Selon l'INEGI, l'Instituto Nacional de Estadística y Geografía (Institut national des statistiques et de la géographie du Mexique), la population parlant des langues indigènes au Mexique a été réduite en 200 ans de 65% à 6,5%, tout un écart! On estime que plus de sept millions de Mexicains parlent une langue autochtone. Parmi les plus importantes, figurent le nahuatl, le maya, le tzeltal, le mixtèque, le tzotsil, le zapotèque, l'otomi, le totonaque, le ch'ol et le mazatèque. Des langues comme le zapotèque ou le ku'ahl et le kiliwa, qui font partie des 60 % des langues du pays proches de la disparition, sont confrontées à un sort encore pire. Actuellement, sans tenir compte des nombreuses variantes locales, il existe un consensus sur l'existence d'au moins 68 langues autochtones, dont environ 23 sont menacées en raison des conditions défavorables dans lesquelles se trouvent leurs relations avec la société non autochtone.
Pourtant, les instruments juridiques sont nombreux et importants au Mexique. En 2001, avec la réforme de l'article 2 de la Constitution, en plus de reconnaître la composition multiculturelle de la nation, le droit des peuples et communautés autochtones à l'autodétermination et, par conséquent, l'autonomie pour préserver et enrichir leurs langues est garanti. Selon les experts, l’une des principales raisons est que ces efforts de préservation n’ont pas réussi à modifier substantiellement les relations de pouvoir asymétriques qui lient l’appartenance aux peuples autochtones à l’exclusion sociale. Les locuteurs qui ont conservé leur langue maternelle ancestrale se heurtent à de multiples barrières sociales et sont victimes d'une discrimination constante. Par conséquent, le fait de parler une langue autochtone au Mexique finit par devenir dans les faits un obstacle à l’atteinte de niveaux plus élevés de bien-être et à l’ascension sociale.
Finalement, plutôt que de chercher à protéger toutes les 68 langues autochtones du pays, il vaudrait mieux en protéger moins, mais de façon plus efficace afin de leur donner davantage de chances de survie. Lorsque les langues sont parlées par un trop petit nombre de locuteurs, par exemple, moins de 2000, les chances de survie deviennent aléatoires, car tout dépend de la dispersion géographique de leurs implantations et des tendances à abandonner leurs propres mécanismes de transmission aux nouvelles générations. Les faits démontrent que les parents qui ne transmettent plus leur langue à leurs enfants sont ceux qui atteignent de meilleurs niveaux socio-économiques, parmi les mères plus scolarisées. Il existerait un lien entre la mobilité sociale ascendante et la perte des langues autochtones, alors que rester dans la pauvreté contribuerait à leur préservation. Cette situation touche particulièrement les locuteurs des langues les plus répandues, tels le nahuatl, le maya, le mixtèque, le zapotèque, la mazatèque et le huaxtèque.
Des conditions structurelles limitent également la sauvegarde de nombreuses langues, parmi lesquelles leur exclusion dans la plupart des domaines publics et institutionnels qui n'appartiennent pas aux autochtones, leur absence dans les médias comme la télévision et la presse écrite, la rupture du tissus familial et communautaire, l'éloignement des écoles dans les zones rurales, et de façon générale leur prestige considérablement moindre par rapport à l'espagnol. Tant qu'on ne réussira pas à inverser ce processus, la régression des langues autochtones s'accentuera.
Les principaux outils d'intervention auprès des populations indigènes sont l'éducation et la radio, des outils très puissants pour préserver la culture et les langues. De plus, à moins de demeurer des instruments de communication folklorique, il importe de travailler à renforcer la capacité économique des communautés autochtones au moyen de la création de coopératives et à la promotion d'une agriculture durable. Si les autorités n'acceptent pas que les autochtones puissent travailler dans leurs langues pour un certain nombre d'emplois, toutes les tentatives pour sauvegarder ces langues seront inutiles.
4) Les politiques indigénistes des États fédérés |