Česká Republika |
République tchèque1) Situation générale |
La République tchèque (en tchèque: Česká Republika; en anglais: Czech Republic) est un pays d'Europe centrale limité au nord et à l'est par la Pologne, au sud-est par la Slovaquie, au sud et à l'ouest par l'Autriche et à l'ouest par l'Allemagne (voir la carte du pays). D'une superficie de 78 870 km², ce pays est presque deux fois plus grand que les Pays-Bas(41 526 km²) ou la Suisse (41 290 km²).
1.1 L'ex-Tchécoslovaquie
La République tchèque est issue de la partition, au 1er janvier 1993, de la Tchécoslovaquie en deux États indépendants, la République tchèque, d’une part, la République slovaque, d’autre part (voir la carte de la Tchécoslovaquie). La République tchèque d’aujourd’hui (voir la carte) comprend deux grandes régions: la Bohême (ou Cechy en tchèque; Bohemia en anglais), qui correspond à la partie occidentale de la République (200 hab./km²), et la Moravie (ou Morava en tchèque; Moravia en anglais), qui correspond à la partie orientale (154 hab./km²). |
1.2 Les divisions administratives
L'ex-Tchécoslovaquie était autrefois divisée en dix régions : sept régions tchèques (cinq régions de Bohême et deux de Moravie) et trois régions slovaques. Les cinq anciennes régions de ce qui est maintenant la République tchèque étaient la Bohême-du-Nord, la Bohême occidentale, la Bohême centrale, la Bohême orientale et la Bohême-du-Sud.
Aujourd'hui, la République tchèque compte 13 régions administratives (sing. kraj, pl. kraje ), lesquelles constituent aussi, depuis le 12 novembre 2000, des «collectivités territoriales», avec une assemblée et un exécutif élus. La capitale, Prague, la 14e région, bénéficie d'un statut particulier qui est défini dans la Loi spéciale 131/2000 et lui confère à la fois le statut de commune et celui de région. Prague est organisée en 57 arrondissements (quartiers autonomes dotés de leurs propres autorités élues). Comme les communes, les régions s’administrent librement et disposent de l’autonomie budgétaire.
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Avant 2003, le territoire tchèque était découpé en 72 districts, mais ceux-ci ont été supprimés le 1er janvier 2003, entraînant le transfert de leurs compétences vers les régions. Le Titre VII de la Constitution tchèque consacre deux niveaux de collectivités territoriales autonomes dans le pays: les communes ou municipalités (obec), qui constituent les «collectivités territoriales de base», et les régions (kraj), qui constituent les «collectivités territoriales autonomes supérieures». La République tchèque a ainsi choisi un modèle d’administration intégrée, dans lequel les collectivités territoriales exercent à la fois des compétences «autonomes» (décentralisation) et des compétences «déléguées» (déconcentration).
1.3 Le nom controversé du pays
Les mots République tchèque constituent l'appellation officielle en français de l'État du même nom; en langue tchèque, c'est Česká republika [tchess-ka ré-pou-bli-ka]. Il s'agit d'une forme longue comme c'est le cas pour la République française qui, en ce cas, dispose aussi d'une forme courte: France. La plupart des pays ont deux noms : un nom avec une «forme courte» et un autre avec une «forme longue».
- Forme courte et forme longue
La forme courte correspond généralement au nom usuel d'un pays : on parle, par exemple, de la France, de la Belgique, de l'Algérie, du Luxembourg, de la Malaisie, du Vietnam, etc. Quant à la forme longue, elle indique généralement la forme de gouvernement de l'État: République française, Royaume de Belgique, Grand-Duché de Luxembourg, République démocratique et populaire d'Algérie, Émirats arabes unis, Fédération de Malaisie, République socialiste du Vietnam. Certains pays n'ont qu'une forme courte (Canada, Hongrie, Jamaïque) ou qu'une forme longue (République dominicaine). Sur les 193 États dont les noms figurent dans le bulletin terminologique des Nations unies de 1997, seize États au total n'ont pas officiellement de nom abrégé, soit environ 8 % des pays, dont la République tchèque, mais sept d'entre eux en ont de façon non officielle (p.ex., Burkina).
- La Tchéquie
En ce qui concerne la République tchèque, l'appellation avec deux formes demeure controversée. En principe, on n'utilise que la forme longue: République tchèque ou Česká republika. Il existe pourtant une forme courte, mais peu employée: Tchéquie, Česko en tchèque (prononcée [tchess-ko]). Or, ce terme de Česko est apparu pour la première fois en 1777; l'appellation de Tchéquie date de 1843. L'Institut de la langue tchèque (en tchèque: Ústav pro jazyk český), qui fait partie de l'Akademie věd České republiky, ne s'est guère prononcé sur cette appellation tout en fournissant des explications sur son origine. L'Institut de la langue tchèque présente son avis de la façon suivante:
Situace po roce 2000 se jeví už poněkud klidnější. Emotivně laděné dopisy a telefonáty do jazykové poradny přicházejí jen ojediněle, snad i proto, že jsme se opakovaně snažili vysvětlovat, že neexistuje žádné rozhodnutí Ústavu pro jazyk český, které by ukládalo komukoli povinnost akceptovat název Česko. | La situation semble un peu plus calme après 2000. Les lettres et les appels téléphoniques donnés de façon émotive ne parviennent au Conseil linguistique que de façon occasionnelle, peut-être aussi parce que nous avons essayé d'expliquer qu'aucune décision de l'Institut de la langue tchèque n'impose à quiconque d'accepter le nom de Tchéquie. |
Par contre, l'Office tchèque de l'arpentage et du cadastre (Český úřad zeměměřický a katastrální) a reconnu en 1993 l'emploi de Česko comme étant un «toponyme correct» pour le pays.
Quant à la Commission de toponymie de l'ONU, elle recommande l'usage de l'appellation en français de «République tchèque», tout en reconnaissant l'existence de la forme courte «Tchéquie». En juillet 2016, l'ONU a enregistré la forme courte en français de «Tchéquie» dans ses Directives toponymiques du GENUNG (UNGEGN Toponymic Guidelines), ainsi que Czechia en anglais, Tschechien en allemand, Chequia en espagnol, etc. En octobre 2018, Eurostat a remplacé l'appellation «République tchèque» par «Tchéquie» dans ses bases de données. Les désignations en allemand (Tschechien), en russe (Чехия - Čechija), en italien (Cechia), en finnois (Tšekki) ou en danois (Tjekkiet) ont été adoptées et semblent être couramment utilisées. Pour sa part, l'Arrêté français du 4 novembre 1993 relatif à la terminologie des noms d'États et de capitales ne mentionne aucune forme courte correspondant à République tchèque dans sa «Liste annexée».
- L'absence de consensus
Dans le pays même de la République tchèque, il ne subsiste pas encore de consensus sur l'appellation courte de la République. Dans leurs conversations familières, les Tchèques semblent préférer la forme courte de Česko, mais ils préfèrent la forme longue constitutionnelle de Česká republika pays aux étrangers. Après la division de la Tchécoslovaquie, initialement connue sous le nom de «République tchèque», le nom de Bohême (Čechy en tchèque et synonyme de République tchèque) est souvent apparu, mais il souffre d'une lacune importante: la Bohême ne constitue que l'une des parties de la République tchèque d'aujourd'hui, avec la Moravie et la Silésie. Les Moraves et les Silésiens perçoivent l'appellation de Čechy et ses équivalents comme offensante, voire comme une attaque anticonstitutionnelle contre leur identité. |
Conformément à l'avis de plusieurs commissions d'experts, le nom géographique Česko semble être de plus en plus utilisé comme désignation du pays, notamment dans les conversations familières et dans les médias, quoique la radio et la télévision semblent privilégier la forme Česká republika, bien que celle-ci semble avoir gagné du terrain dans les sports. Bref, la désignation du pays demeure encore un sujet émotif et controversé dans ce pays. C'est ce qui expliquerait probablement que la promotion d'une traduction directe du terme Česko a été au mieux négligée, sinon volontairement ignorée en raison d'un manque de consensus interne.
- La politique contre la géographie
Pour le moment, l'appellation «République tchèque» demeure une désignation politique, tandis que «Tchéquie» reste une désignation géographique propre à la Bohême et excluant la Moravie et la Silésie. En somme, d'autres termes que les noms officiels peuvent également être utilisés dans la pratique des Nations unies, à la condition que ces noms se réfèrent à des zones géographiques et non à des États en tant qu'unités politiques. Le nom géographique tel que «Tchéquie» ne pourrait être considéré comme le nom officiel de l'État tchèque puisqu'il exclut la Moravie et la Silésie. Par ailleurs, le nom de «République tchèque» couvrirait l'ensemble des «terres tchèques», donc la Bohême, la Moravie et la Silésie. Il paraîtrait donc nécessaire de créer un nom qui désignerait à la fois les trois régions et la nationalité de leurs habitants. Des sénateurs ont proposé le terme Českomoravsko qui se traduit par «Bohême-Moravie», mais il n'a pas été retenu. Pour le moment, les fonctionnaires tchèques utilisent de plus en plus le mot anglais "Czechia" («Tchéquie») comme forme courte à la place de Česko, ce qui leur paraît plus acceptable.
Il a toujours existé dans le pays une animosité mutuelle et apparente entre les deux «nations», les Bohémiens et les Moraves; cette animosité a des causes profondes et parfois difficiles à identifier. Nous pouvons aussi constater qu'il y a toujours eu un effort, soit par l'État tchécoslovaque, soit par l'État tchèque, pour construire un État centralisé qui a tenté de liquider l'autonomie morave. Lorsque les Tchèques ont parlé de «dualisme national», ils référaient aux Slovaques, non aux Moraves. Il semble bien que le pays des tchécophones n'ait pas encore trouvé une identité collective significative pour choisir un nom géographique fédérateur.
La très grande majorité de la population de la République tchèque (10,6 millions d’habitants en 2019) parle le tchèque dans une proportion de 96,3 %. C’est donc un pays «linguistiquement homogène», comme l’admettent d’ailleurs les linguistes.
2.1 Les Tchèques et les Moraves
Cependant, lors du recensement de 1991, une «nouvelle nationalité» a fait subitement son apparition dans le pays: les Moraves. Ces derniers comptaient alors pour 13,4 % de la population du pays, contre 81,4 % pour les Tchèques. Selon les résultats du recensement de la population de 2011, le nombre d'habitants de nationalité morave avait atteint un total de 630 897 habitants, soit 6,3% de la population totale de la République tchèque. Selon les résultats de ce recensement, il y avait au total 108 469 locuteurs du morave en 2011; parmi eux, plus de 62 908 personnes considéraient le morave comme leur seule langue maternelle. La part la plus importante des Moraves a été enregistrée dans la région de la Moravie du Sud, où 21,8% de la population s'est déclarée de nationalité morave, suivie par la région de Zlín (16,3%), la région d'Olomouc (12,0%) et la région de Vysočina (7,0%). La question de la nationalité morave indépendante, différente de la nationalité tchèque, est souvent associée aux efforts visant à restaurer l'autonomie morave.
Les Moraves habitent la région de la Moravie, mais ils sont, à l’exemple des Tchèques de Bohême, des tchécophones, sauf qu'ils ont le sentiment d'avoir une identité distincte bien qu'ils parlent la même langue.
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Or, l'affirmation de la «nouvelle» identité de la République tchèque devrait tenir compte du sentiment régional morave. D'ailleurs, l’idée d’une Moravie politiquement plus ou moins indépendante caresse l’esprit de beaucoup de Moraves. Ce mouvement est appelé le «moravianisme». Certains moravianistes affirment que la Moravie n'obtiendra son indépendance que si elle est basée sur le principe d'une nationalité et qu'il apparaît nécessaire de créer la langue morave comme la caractéristique la plus importante de la nation. Le tableau ci-contre témoigne des ressemblances évidentes entre la variante linguistique morave et la variante tchèque : ce sont des variantes de la même langue. On affirme la même chose pour le slovaque et le tchèque, alors que le morave serait le point de convergence entre le thèque et le slovaque, tant linguistiquement que géographiquement. |
Cette distinction sociale, voire cette «opposition» entre les Tchèques et les Moraves, peut être l’une des raisons qui expliquent que l’État tchèque n'a pas encore trouvé de dénomination satisfaisante pour «le pays des Tchèques et des Moraves» (respectivement Češi et Moravané) : c’est en effet l'un des rares pays au monde à être défini par un adjectif (République tchèque) plutôt que par un nom propre (Tchéquie, étant une appellation non officielle et circonscrite géographiquement, le mot Čechy (Tchéquie) désignant uniquement la Bohême, non le pays tout entier. On utilise plutôt le terme Česko (phonétiquement Tchess-ko) ou simplement Republika pour désigner le pays.
2.2 Le tchèque : une langue slave
Quant à la langue elle-même, le thèque, elle fait partie des langues slaves du groupe occidental avec le slovaque (Slovaquie), le polonais (Pologne), le sorabe (Allemagne) et le silésien (Allemagne, Pologne et République tchèque). Précisons que le tchèque et le slovaque sont des langues très voisines qui s'apparentent par l'alphabet, la graphie des mots, la grammaire et le lexique de base. Lorsque Tchèques et Slovaques partageaient le même pays — dans l’ancienne Tchécoslovaquie —, les uns et les autres se comprenaient sans traduction. Voici l'article 1er de la Déclaration universelle des droits de l'homme en français, en tchèque et en slovaque :
Français | Tchèque | Slovaque |
Article 1er
Tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits. Ils sont doués de raison et de conscience et doivent agir les uns envers les autres dans un esprit de fraternité. |
Článek 1
Všichni lidé rodí se svobodní a sobě rovní co do důstojnosti a práv. Jsou nadáni rozumem a svědomím a mají spolu jednat v duchu bratrství. |
Článok 1 Všetci ľudia sa rodia slobodní a sebe rovní , čo sa týka ich dôstojnosti a práv. Sú obdarení rozumom a majú navzájom jednať v bratskom duchu. |
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Le tableau ci-contre indique de façon sommaire une douzaine de mots dans les deux langues. On ne peut que constater les ressemblances. Cependant, il ne s'agit ici que d'un tout petit nombre de mots très courants, dont l'histoire est commune aux deux langues.
Encore aujourd’hui, les citoyens tchèques adultes n'ont aucune difficulté à comprendre le slovaque et l’utilisation passive du slovaque fait partie de la culture tchèque. D’ailleurs, les films en langue slovaque ainsi que les émissions radiophoniques ou télévisées slovaques ne sont ni doublés ni sous-titrés en République tchèque. Il en est de même pour le tchèque en République slovaque. Néanmoins, après plus d'une décennie, les plus jeunes générations ont beaucoup plus de difficultés à comprendre la langue slovaque parce qu'ils ne la lisent plus et ne l'entendent plus. |
Contrairement à d'autres langues slaves (russe, biélorusse, bulgare, serbe, ukrainien, macédonien, monténégrin, ruthène), le tchèque utilise un alphabet issu de l'alphabet latin, auquel ont été ajoutées des lettres modifiées par des signes diacritiques, notamment sur certaines consonnes comme c, s, z, r et qu'on a enrichi du digramme "ch", comme dans les lettres č (= tch) et š (= ch). Les autres langues slaves qui utilisent l'alphabet latin sont le croate, le polonais, le slovaque, le slovène, le sorabe, le bosniaque. Bref, les Slaves qui ont été christianisés par l'Église catholique romaine utilisent l’alphabet latin, tandis que ceux qui le furent par l'Église byzantine dite orthodoxe emploient aujourd’hui l’alphabet cyrillique. |
2.3 Les nationalités
On compte ensuite plusieurs minorités, dont le nombre varie entre 97 000 et 10 000: les Slovaques (97 000) les Vietnamiens (70 000), les Ukrainiens (50 000), les Polonais (22 000), les Hongrois (16 000), les Russes (14 000), les Portugais (11 000) et les Silésiens (11 000). Les autres minorités ne comptent qu'un petit nombre de locuteurs. L'ensemble de toutes les minorités compte pour 3,7 % de la population totale.
En ce qui a trait aux langues (voir la carte ci-contre), le tchèque connaît plusieurs variétés locales: le bohémien du Nord-Est, le bohémien central, le bohémien du Sud-Est, le bohémo-morave, le morave central et le morave oriental. Toutes ces variétés dialectales sont strictement territoriales et se transmettent principalement par la tradition orale. La plupart demeurent fort compréhensibles les unes des autres et, en raison de l'influence des médias et du tchèque standard, les différences entre elles demeurent plutôt floues. En fait, Bohémiens et Moraves parlent tous le tchèque, soit le chèque bohémien soit le tchèque morave, c'est-à-dire une langue locale, mais tous les locuteurs apprennent le tchèque standard qui est employé dans les médias, les établissements d'enseignement et les milieux de travail. Les trois quarts de la zone frontalière étaient avant 1945 habités par des populations germaniques et linguistiquement diversifiées en fonction de leur zone d'implantation: le bas-silésien ou silésien germanique (Schlesisch), l'allemand haut-saxon, l'allemand franconien, le bavarois septentrional et le moyen bavarois. Rappelons que, au total, près de trois millions de personnes de nationalité allemande furent expulsées de Tchécoslovaquie après la Seconde Guerre mondiale. Aujourd'hui, il ne subsiste que quelques milliers de germanophones, surtout dans le sud du pays, une zone frontalière avec l'Autriche bavaroise. |
On trouve aussi une petite population croate et une importante minorité slovaque à l'extrémité sud-est, près de la frontière slovaque. On doit constater que certains membres appartenant à une nationalité donnée ne parlent plus la langue de leur groupe linguistique. C'est le cas de la plupart des nationalités, notamment des Slovaques qui comptent plus de 300 000 membres, alors que seulement 97 000 d’entre eux parlent encore la langue slovaque. La plus forte concentration de Slovaques se trouve dans les régions de la Moravie du Sud, de Zlín et de Prague. Certains citoyens qui se réclament de l'identité slovaque (et hongroise) sont en fait des Tsiganes (ou Roms).
Pour les communautés germaniques, seulement quelques milliers de germanophones parlent encore leur langue maternelle sur une population d'environ 40 000 personnes. Il faut aussi préciser qu'environ 16 500 citoyens allemands vivent en République tchèque, soit de façon permanente soit de façon temporaire. La plupart des Allemands vivent dans les «collectivités territoriales» d'Ústí nad Labem, de Karlovy Vary, de Pilsen et de Prague. Les germanophones constituent plus de 10 % de la population dans une vingtaine de municipalités tchèques.
Certaines petites minorités — Bulgares, Russes, Ruthènes, Ukrainiens, Grecs, Roumains et Juifs — sont dispersées dans tout le pays. Quant aux Vietnamiens, ce sont des immigrants relativement récents et on les trouve surtout dans les centres urbains.
Ethnie |
Population |
Pourcentage |
Affiliation linguistique | ||
Tchèque/Morave | 10 279 900 | 96,3 % | |||
Slovaque | 97 000 | 0,9 % | |||
Vietnamien | 70 000 | 0,6 % | |||
Ukrainien | 50 000 | 0,4 % | |||
Polonais | 22 000 | 0,2 % | |||
Hongrois | 16 000 | 0,1 % | |||
Russe | 14 000 | 0,1 % | |||
Portugais | 11 000 | 0,1 % | |||
Silésien | 11 000 | 0,1 % | |||
Rom sinté | 5 200 | 0,0 % | langue indo-iranienne | ||
Allemand | 4 600 | 0,0 % | langue germanique | ||
Américain/Britannique | 4 300 | 0,0 % | langue germanique | ||
Chinois | 3 500 | 0,0 % | famille sino-tibétaine | ||
Bulgare | 3 300 | 0,0 % | |||
Serbe | 3 100 | 0,0 % | langue slave | ||
Moldave | 2 900 | 0,0 % | langue romane | ||
Biélorusse | 2 700 | 0,0 % | langue slave | ||
Rom des Carpates | 2 700 | 0,0 % | langue indo-iranienne | ||
Mongol | 2 500 | 0,0 % | famille altaïque | ||
Roumain | 2 300 | 0,0 % | langue romane | ||
Croate | 2 100 | 0,0 % | langue slave | ||
Kazakh | 2 000 | 0,0 % | langue turcique | ||
Turc | 2 000 | 0,0 % | langue turcique | ||
Bosniaque | 1 500 | 0,0 % | langue slave | ||
Arménien | 1 400 | 0,0 % | isolat indo-européen | ||
Italien | 1 300 | 0,0 % | langue romane | ||
Autrichien bavarois | 1 200 | 0,0 % | langue germanique | ||
Macédonien du Nord | 1 100 | 0,0 % | langue slave | ||
Français | 800 | 0,0 % | langue romane | ||
Ruthène | 800 | 0,0 % | langue slave | ||
Hollandais | 700 | 0,0 % | langue germanique | ||
Grec | 700 | 0,0 % | langue grecque | ||
Algérien | 500 | 0,0 % | langue sémitique | ||
Autres | 44 000 | 0,4 % |
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Nombre total 2019 | 10 668 100 |
100 % |
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Ces dernières années, le pays a connu de sérieux problèmes d’immigration clandestine et d’afflux de réfugiés. En effet, depuis l’éclatement de l’Union soviétique, plus de 250 00 réfugiés des pays de l’Europe de l’Est et des Balkans sont passés, chaque année, par la République tchèque. Les Ukrainiens et les Slovaques dominent parmi les immigrants étrangers. Les troisième et quatrième groupes les plus nombreux étaient constitués des Vietnamiens (47 000) et des Russes (44 000). En plus de la capitale et de son arrière-pays, les migrants étrangers ciblent d'autres régions importantes du pays, notamment dans les régions de Zlín, d'Olomouc, de Plzeň, de Bohême centrale et de Vysočina. Par contre, les régions de Moravie-Silésie (moins de 39 000), d'Ústí nad Labem (moins de 20 000), de Marlovy Vary (moins de 17 000) et de la capitale de Prague (moins de 19 000) ont enregistré des pertes importantes. Le problème semble particulièrement sérieux avec la minorité tsigane (rom) dont de nombreux membres n’ont pas pris les mesures voulues pour régulariser leur situation, c'est-à-dire officialiser leur résidence sur le territoire de la République tchèque ou demander la citoyenneté tchèque.
1) Situation générale & Données démolinguistiques |
2) Données historiques |
3) La politique à l'égard du tchèque |
4) La politique à l'égard des minorités nationales |
5) Bibliographie |
L'ex-Tchécoslovaquie |