| Article 15 
				Étrangers, 
				apatrides, citoyens européens  1) Les 
				étrangers et les apatrides qui se trouvent ou habitent au 
				Portugal jouissent des mêmes droits et sont soumis aux 
				obligations du citoyen portugais. 3) 
				Aux 
				citoyens des États de langue portugaise ayant une résidence 
				permanente au Portugal il leur est reconnu, conformément à la 
				loi et dans des conditions de réciprocité, des droits non 
				conférés à des étrangers, sauf pour l'accès aux postes de 
				président de la République, de président de l'Assemblée de la 
				République, de premier ministre, de présidents des cours 
				suprêmes et le service dans les Forces armées et la carrière 
				diplomatique. [...] | 
		
		Cependant, si le Portugal n'a connu 
		dans le passé que fort peu de problèmes avec ses minorités nationales, 
		il doit faire face depuis quelque temps à certaines difficultés 
		d'intégration avec les nouvelles communautés immigrantes. La tâche 
		semble particulièrement importante avec les 
		
		groupes qui ont tendance à conserver leur langue maternelle, notamment 
		l'espagnol, l'arabe, l'anglais, le français, l'allemand, etc.  
		
		
		
		5 La politique liée à 
		l'immigration et la naturalisation
		Depuis la révolution des 
		Œillets du 25 avril 
		1974, le Portugal s'est engagé dans un processus de modernisation sur la 
		base de trois facteurs: la normalisation internationale après une 
		période d'isolement qui lui avait valu la perte de ses territoires 
		d'outre-mer, un développement économique sans précédent afin de se 
		mettre au niveau de ses partenaires européens et, enfin, d'enraciner la 
		démocratie après quarante ans de dictature salazariste. C'est dans le 
		cadre de cette modernisation que s'est ensuite élaborée toute la 
		politique de l'État portugais. Or, la question de l'immigration 
		s'inscrit dans cette règle, car elle fait partie du projet 
		d'intégration européenne auquel a adhéré le Portugal en 1986. C'est 
		pourquoi l'immigration est devenue rapidement un objet de controverse 
		politique. Jusqu'alors, cette question ne préoccupait guère les 
		Portugais, mais les problèmes d'intégration sont devenus importants 
		lorsque les nouveaux arrivants éprouvèrent des difficultés à apprendre 
		le portugais ou ne le parlaient que de façon insuffisante. 
		5.1 La citoyenneté 
		portugaise
		L'obtention de la citoyenneté 
		portugaise est accessible aux citoyens d’autres pays, notamment les 
		immigrants, à partir du moment où ils satisfont aux conditions prévues 
		par la loi. Depuis 
		l'intégration du Portugal à l'Union Européenne ainsi que le 
		développement du pays au cours des dernières années, les demandes 
		d’attribution et d’acquisition de la nationalité portugaise ont 
		sensiblement augmenté. L'une des raisons motivant l'acquisition de la 
		citoyenneté portugais consiste à avoir la possibilité d'accéder à un 
		système public de santé gratuite, de qualité comparable aux autres États 
		de l'Union européenne. 
		La loi 
		portugaise prévoit deux formes d'acquisition de la citoyenneté : 
		l'acquisition dite «originaire» et l'acquisition dite «dérivée». La 
		première constitue un droit fondamental des enfants de citoyens 
		portugais vivant au Portugal, en territoire portugais ou dans un 
		pays de l'Union européenne. Ce type d'acquisition de la nationalité ne 
		concerne pas les citoyens étrangers. Cependant, l'accès à la nationalité 
		portugaise par des ressortissant des autres États peut se faire 
		essentiellement de quatre façons: par attribution de la nationalité 
		originaire, selon les dispositions de l'article 1 de la 
		Loi n° 37 sur la 
		nationalité; par l'adoption légale de la part d’un citoyen portugais; 
		par l'acquisition volontaire sur demande; par naturalisation. L'article 
		6 énonce les conditions pour obtenir la naturalisation, 
		dont l'une (l'alinéa c) est d'avoir
		une connaissance suffisante du 
		portugais:
		
			
				
					| Article 6 Conditions
 1)  Le gouvernement peut accorder la 
			nationalité portugaise, par naturalisation, aux étrangers qui 
			satisfont à l'ensemble des conditions suivantes:
 
				a) Être majeur ou 
				affranchi de l'autorité parentale par 
						une loi du Portugal;
 b) Être résident en territoire portugais ou sous 
				administration portugaise, avec permis de séjour valide pour 
				au moins six ou dix ans, selon 
				qu'ils sont des ressortissants de pays où le portugais est une 
				langue officielle ou dans d'autres pays;
 c) 
				Avoir une connaissance 
				suffisante du portugais;
 d) Prouver l'existence d'un lien effectif avec la communauté nationale;
 e) Détenir la responsabilité 
				civile;  
 f) Être à même de s'occuper de sa personne et assurer sa 
				subsistance.
 2) 
			Les conditions énoncées aux alinéas b) à d) peuvent être levées à 
			l'égard de ceux qui ont eu la nationalité portugaise, ceux qui sont 
			de descendants de Portugais, 
			les membres des communautés d'ascendance portugaise  
			et les étrangers qui ont servi ou sont appelés à rendre des services 
			importants à l'État portugais. | 
			
		 
		Les articles 
		19, 20, 22 et 23 du Décret-loi n° 237-A sur 
		la naturalisation des étrangers (2006) 
		traitent également des conditions concernant la naturalisation des 
		étrangers résidant sur le territoire portugais (art. 19), la 
		naturalisation des enfants nés sur le territoire portugais (art. 20), la 
		naturalisation des étrangers qui sont des descendants de ressortissants 
		portugais (art. 22) et la naturalisation des étrangers nés sur le 
		territoire portugais (art. 23). 
		5.2 La 
		connaissance obligatoire du portugais
		La condition relative à la 
		connaissance du portugais peut être levée à l'égard de ceux 
			qui ont eu la nationalité portugaise, ceux qui sont de descendants 
			de Portugais, les membres des communautés d'ascendance portugaise et 
			les étrangers qui ont servi ou sont appelés à rendre des services 
			importants à l'État portugais. Pour les autres, le portugais est 
		obligatoire. L'article 15 du 
		Règlement sur la nationalité portugaise précise les éléments 
		constituant une preuve de la connaissance du portugais:
		
			
				
					| Article 15 
					4) 
					La preuve de connaissance du portugais 
					peut être faite 
			selon l'une des façons suivantes: 
				a) Un 
				diplôme d'examen 
				émis par un établissement public d'enseignement portugais; b) 
				Un document écrit, lu et signé 
				par le requérant devant un notaire portugais, 
				avec la mention des circonstances respectives concernant la 
				reconnaissance de la lettre et sa signature; c) Un document écrit, lu et signé par le 
			requérant devant le responsable des services consulaires portugais 
			ou le bureau de la mairie de sa résidence ou, à Lisbonne et à Porto, 
			devant le directeur des services centraux et culturelle ou un 
			fonctionnaire désigné par celui-ci, qui est tenu de déclarer ces 
			faits sur ledit document, et de l'authentifier avec sa signature et 
			le sceau officiel. | 
			
		 
		 L'article 25 du Décret-loi 
		n° 237-A sur 
		la naturalisation des étrangers (2006) reprend 
		les éléments prouvant la connaissance du portugais en étant plus 
		explicite.
		
			
				
					| Article 25 
2) 
La preuve de la connaissance du portugais peut être 
				faite par l'une des façons suivantes: 
					a) Un 
					certificat de qualification 
					émis par un établissement d'enseignement public ou privé, ou 
					une coopérative reconnue par la loi; b) Un 
					certificat d'approbation 
					du test diagnostic réalisé dans n'importe quel établissement 
					d'enseignement prévu au paragraphe précédent, dont les 
					modèles sont approuvés par arrêté conjoint des ministres de 
					la Justice et de l'Éducation; c) Un 
					certificat d'approbation 
					du test diagnostic prévu au paragraphe précédent émis par 
					les services consulaires, lorsque le requérant réside à 
					l'étranger; d) Un certificat de portugais langue étrangère émis 
					à l'issue du test par un centre d'évaluation du portugais langue 
					étrangère et reconnu par le ministère de 
				l'Éducation grâce à un protocole. 4) Dans le cas d'un mineur de moins de 
				dix ans ou qui ne 
				sait ni lire ni écrire, la preuve de la connaissance du 
				portugais doit être adaptée à sa capacité à acquérir 
				ou à démontrer sa connaissance de ladite langue.
 5) Dans le cas d'un individu qui a fréquenté un 
				établissement d'enseignement public ou un établissement privé, 
				ou une coopérative reconnue par 
				la loi dans un pays où la langue officielle est le portugais, 
				la preuve de la connaissance du portugais peut être faite par 
				un certificat de qualification émis par cet établissement 
				d'enseignement.
 
 6) Dans le cas prévu au paragraphe précédent, s'il 
				subsiste un doute 
				sur la qualité du certificat présenté comme preuve de la 
				connaissance du portugais, le Service central de l'état civil peut demander aux 
				autorités compétentes du ministère de l'Éducation de se 
				prononcer sur la preuve qui, si elle n'est pas considérée comme 
				suffisante, ne peut être présentée comme preuve de connaissance.
 | 
			
		 
		 Précisons aussi que les citoyens 
		lusophones, au nombre desquels sont compris les 
		ressortissants des États de langue officielle portugaise, peuvent 
		bénéficier de droits non reconnus à d'autres ressortissants étrangers, 
		sauf pour ceux qui participent aux organismes de l’État ou de 
		l'administration régionale, pour ceux qui sont en service dans les 
		Forces armées et la carrière diplomatique. Ainsi, les immigrants 
		originaires des pays du PALOP ("Países 
		Africanos de Língua Oficial Portuguesa"), c'est-à-dire les «Pays 
		africains de langue officielle portugaise», peuvent profiter de certains 
		avantages dans le domaine de l'éducation. Le PALOP regroupe six pays 
		lusophones d'Afrique formé en 1996: l'Angola, le Mozambique, la 
		Guinée-Bissau, le Cap-Vert, Sao 
		Tomé-et-Principe et la Guinée 
		équatoriale. Ces pays, qui font aussi partie de la Communauté des pays 
		de langue portugaise (CPLP: "Comunidade dos Países de Língua Portuguesa"), 
		ont signé un protocole de coopération avec divers pays et organismes 
		dans les domaines de la culture, de l'éducation ainsi que la promotion 
		et la préservation de la langue portugaise.  Il existe également 
		une convention de ce type avec le Brésil 
		(langue officielle: portugais). 
		 5.3 Les 
		cours de portugais
		
		
		Afin de faire apprendre le portugais aux ressortissants étrangers, 
		l'État portugais a prévu à cet effet une offre de cours en langue 
		portugaise. 
					Il faut dire que, jusqu'à récemment, l'offre en cours du portugais demeurait assez limitée.
		
			
				
					|  | 
					Dans le cadre du 
					programme Portugal Acolhe («le Portugal vous 
					accueille»), il était proposé aux immigrants d’acquérir des 
					«rudiments de portugais» ("noções 
					básicas de portugues") 
					dans un délai de quelque cinquante heures de cours, ce qui 
					ne correspondait guère aux normes des autres pays de l'OCDE 
					(Organisation de coopération et de développement 
					économiques). En général, il est plutôt proposé entre 250 et 
					900 heures pour apprendre une nouvelle langue dans des 
					conditions acceptables. Au final, trois unités de formation 
					de courte durée (50 heures chacune) sont autorisées.  
					Au Portugal, seuls les immigrants qui ont un emploi peuvent 
					bénéficier de ce programme.  | 
			
		 
		Le Programa 
		Portugal Acolhe 
		apparaît comme une stratégie indispensable pour répondre à 
		l'intensification des flux migratoires qui ajoutent de nouveaux défis et 
		de nouvelles possibilités dans un pays qui a toujours été caractérisée 
		comme une zone d'émigration. L'objectif est d'assurer que les citoyens 
		étrangers aient à leur disposition les outils nécessaires à l'exercice 
		de la citoyenneté active, notamment en ce qui concerne l'exercice des 
		droits et devoirs au travail. Or, l'outil indispensable commence par 
		l'acquisition du portugais, soit la capacité d'expression et de 
		compréhension dans cette langue, afin de pouvoir s'intégrer à part 
		entière dans la société portugaise, notamment dans le marché du travail.
		D'ailleurs, l'article 16 du
		
		Décret-loi n° 259/2009 du 25 septembre 2009 réglementant l'arbitrage à 
		force exécutoire et l'arbitrage obligatoire oblige l'État à n'utiliser que le portugais dans une procédure 
		d'arbitrage:
		
			
				
					| Article 16 
					Questions de 
					procédure 4) 
					Dans tous les actes d'arbitrage, 
					la langue 
					portugaise doit être utilisée, 
					sans préjudice du tribunal qui autorise à l'unanimité 
					l'ajout de documents dans une langue étrangère dans la 
					procédure. | 
			
		 
		Les immigrants n'ont guère le choix: 
		il leur faut apprendre le portugais s'ils veulent intégrer le marché du 
		travail.  
		5.4 L'emploi du 
		portugais
		Bien qu'il n'y ait pas de 
		réglementation nationale sur l'emploi du portugais dans l'affichage 
		public et commercial, l'usage de cette langue est omniprésente, que ce 
		soit la signalisation routière, les inscriptions des ministères, la 
		publicité commerciale, etc. Il peut bien avoir de temps en temps des 
		inscriptions en anglais ou dans d'autres langues, mais celles-ci sont 
		limitées généralement aux endroits touristiques. Le Portugal est une 
		destination touristique recherchée en Europe, la clientèle est forcément 
		étrangère à la langue portugaise. La plupart des touristes qui visitent 
		le Portugal sont de nationalité française, espagnole et allemande, mais 
		les marchés qui ont le plus augmenté sont ceux du Brésil, avec 46,6%, la 
		Russie, 36,3%, les États-Unis, 31,1% et le Royaume-Uni avec 15,1%.     
		 
		 
		
		 
		Dans les faits, la présence du portugais prend toute 
		la place dans le pays. Parfois, dans les hauts lieux touristiques, 
		notamment dans l'hôtellerie et dans la restauration, certaines affiches 
		peuvent être en anglais, mais il s'agit toujours de cas exceptionnels.
6
La politique linguistique en éducation
Afin de mettre en œuvre les cours de langue 
portugaise, le Portugal s'est doté d'une politique linguistique. On doit distinguer,
dune part, les mesures liées aux minorités nationales parlant le galicien, le
mirandais, le romani (ou le gitan), dautre part, celles reliées aux minorités
immigrantes, surtout les réfugiés africains provenant des îles du 
Cap-Vert et de la
Guinée-Bissau, sans parler des Mélanésiens du 
Timor Lorosae. La difficulté est de trouver
des moyens permettant aux enfants de ces citoyens dutiliser leur langue tout en
apprenant la langue officielle, le portugais.   
Au Portugal, les municipalités (communes) 
assurent le lien entre le système d'éducation et la communauté locale. Dans ce 
domaine, les municipalités sont particulièrement responsables de la gestion des 
équipements, du personnel auxiliaire et de l'action sociale scolaire, le tout 
dans le cadre de l'enseignement préscolaire (maternelle), du premier cycle de 
l'enseignement fondamental.
		6.1 L'enseignement 
		national du portugais
		 L'article 7 de la 
		
			
		Loi n° 49 du 31 août sur l'éducation
		(2005), loi qui modifie celle de 1986, précise que 
		l'un des objectifs de l'enseignement primaire et d'offrir 
		
		
		l'apprentissage d'une première langue étrangère et 
			l'initiation à une seconde, et d'accroître la sensibilisation et l'appréciation des valeurs 
		caractéristiques de 
			l'identité, de la langue, de l'histoire et de la culture portugaises 
		:
	
		
			| Article 7 
			
			Objectifs 
			
			
			Les objectifs de 
			l'enseignement fondamental sont les suivants: 
				
				
				
				
				d) Offrir 
				
				l'apprentissage d'une première langue étrangère et l'initiation 
				à une seconde
				;
 g ) Accroître la sensibilisation et l'appréciation des valeurs 
				caractéristiques de l'identité, 
				de la langue, 
				de l'histoire et de la culture portugaises ;
 | 
	
 
			
			L'article 10 de la 
			
Loi n° 49 du 31 août sur l'éducation
(2005) porte sur les objectifs de l'enseignement 
secondaire, dont des cours de 
			
			
			langue et de culture portugaises ajustées à la nature des divers cours 
:  
	
		
			| Article 10 
			
			
			Organisation 
			
			
			
			3)
			L'enseignement secondaire est organisé selon des formes différentes  
			en considérant l'existence de cours principaux
			
			
			adaptés à la vie professionnelle ou pour la poursuite d'études 
			complémentaires, qui contient toutes les composantes de formation à 
			portée technique, technologique et professionnelle, 
			
			ainsi que de langue et de culture portugaises
			ajustées à la nature des divers cours. | 
	
 
		L'article 11 de la même loi impose 
		notamment comme objectif de l'enseignement supérieur, qui comprend 
		l'enseignement universitaire et l'enseignement polytechnique, de 
		promouvoir 
		et de valoriser la langue et la culture portugaises :
		
			
				
					| Article 11 
			
			Portée 
			et objectifs 
			
			
			
			1) L'enseignement supérieur comprend l'enseignement universitaire 
			et polytechnique. 
			2) 
			
			
			Les objectifs de 
			l'enseignement supérieur sont les suivants: 
				
				
				
				
				h) 
				
				Promouvoir et valoriser la langue et la culture portugaises 
				
				; | 
			
		 
		De plus, l'article 22 de la 
		
		Loi fondamentale n° 46/86 sur le système
        déducation contient des 
		dispositions concernant l'enseignement du portugais à l'étranger, 
		notamment pour les individus qui voudraient émigrer au Portugal:    
		
			
				
					| Article 22 Enseignement du portugais à l'étranger 1) 
			L'État doit promouvoir la diffusion 
			et l'étude de la langue et de 
			la culture portugaises à 
			l'étranger par divers moyens et mesures visant en particulier son 
			introduction dans les programmes des autres pays et la création et 
			l'entretien de lectorats portugais, sous la direction d'enseignants 
			portugais dans des universités étrangères. 2) 
			Des écoles portugaises doivent être 
			encouragées à être créées dans 
			les pays lusophones et dans les 
			communautés d'émigrants portugais. 3) 
			L'enseignement de la langue et de la 
			culture portugaises destiné 
			aux aux travailleurs émigrants et à leurs enfants doit être dispensé 
			au moyen de cours et d'activités de promotion dans les pays 
			d'immigration au sein d'un régime d'intégration et de 
			complémentarité à l'égard de leurs systèmes d'éducation. | 
			
		 
		Bref, l'État prend au sérieux son 
		rôle de promouvoir la langue et la culture portugaises au Portugal même, 
		puis à l'étranger.  
		6.2 L'enseignement 
		des langues 
		étrangères
		
		Le Portugal obliges les élèves à apprendre une langue étrangère dès le 
		primaire. Parmi les langues enseignées, citons l'anglais, le français, 
		l'espagnol et l'allemand; d'autres langue sont possibles dont le 
		chinois, le russe, l'arabe. Depuis 2005, l'enseignement de l'anglais est 
		obligatoire dès la 3e année du primaire (premier cycle). Aux 2e et 3e 
		cycle, l'anglais est généralement choisi comme la première langue 
		étrangère, ce qui laisse peu de place pour les autres langues, notamment 
		le français, l'espagnol et l'allemand. L'article 7 du 
		
		décret-loi n° 6/2001 sur l'enseignement 
		fondamental précise que 
		l'apprentissage d'une seconde langue étrangère est 
		obligatoire au 3e cycle:
		
			
				
					| Article 7
 Langues étrangères
 
 1) Les écoles du premier cycle peuvent, en conformité avec les ressources 
			disponibles, prévoir l'initiation à une langue étrangère en mettant 
			l'accent sur l'expression orale.
 
 2) L'apprentissage d'une langue étrangère commence 
			obligatoirement au second cycle et se poursuit au troisième cycle, afin de 
			fournir aux élèves la maîtrise d'une langue dans une gradation de l'adéquation 
			et de l'aisance.
 3)
			L'apprentissage 
			d'une seconde langue 
			étrangère est 
			obligatoire au troisième cycle. | 
			
			Cette loi de 2001 maintient 
			l’introduction d’une première langue obligatoire (généralement 
			l'anglais) en cinquième année de la scolarité et réintroduit 
			l’obligation de débuter l’apprentissage d’une deuxième langue en 
			septième année de scolarité. Cette obligation est entrée en vigueur 
			à la rentrée de 2002. Auparavant, la deuxième langue était 
			facultative, car les élèves avaient le choix entre une deuxième 
			langue, une discipline artistique ou une discipline technique. La 
			décision de rendre la deuxième langue obligatoire est plus favorable 
			à la diversification, notamment pour le français, qui est déjà la 
			langue la plus enseignée à ce niveau. Cette mesure permet aussi 
			d'accorder de l'importance à la langue espagnole et, dans le sud du 
			pays, à l’allemand qui est de plus en plus souvent exigé sur le 
			marché du tourisme. 
			Pour des raisons économiques, le 
			Portugal n’a guère la possibilité de proposer un nombre important de 
			langues au choix des élèves et des familles. La première langue 
			choisie par les élèves est, dans la très grande majorité, l'anglais. 
			Le français, qui occupe la deuxième place. Il est suivi par 
			l'espagnol, puis par l'allemand. 
 
6.3 L'enseignement chez les minorités 
nationales  
En ce qui a trait aux minorités nationales,
cest-à-dire les locuteurs parlant le   galicien (15 000), le   mirandais (10 000), le
romani (500) ou le  gitan (5000), il existe des écoles — plutôt
généralement des classes — où les enfants appartenant à ces
minorités peuvent faire leurs études primaires dans leur langue.  
La résolution n° 29 de 1991 du Conseil des ministres sur le Programme d'éducation pour tous
("Programa Educação Para Todos")
préconise l'adoption de mesures d'intervention tendant à aider ceux qui ont des besoins
pédagogiques particuliers, notamment les membres des minorités linguistiques.
Larrêté normatif (Despacho Normativo) n° 104 du 16 novembre 1989 
(aujourd'hui abrogé par le décret-loi n° 329/98)
veillait à ce que les différentes confessions aient les mêmes possibilités d'enseigner
les principes fondamentaux de leur religion. Ainsi, des mesures éducatives spéciales ont
été prises en faveur des enfants gitans nomades, afin qu'ils soient admis dans les
différentes écoles et que les enseignants soient formés pour leur apporter une aide
spécifique. Si lon fait exception des quelques journaux et revues disponibles, ce
sont là les seuls droits des minorités nationales au Portugal. 
- Le statut du mirandais
      En ce qui concerne plus spécifiquement le 
		 mirandais, 
  le Parlement portugais a adopté à l’unanimité, en novembre 1998, une loi relative 
  au statut officiel du mirandais: il s’agit de la 
		loi nº 7/99 du 29 janvier 1999 portant sur la reconnaissance officielle 
  des droits linguistiques de la Communauté mirandaise (district de Bragança). En vertu de cette loi, 
  le mirandais, une variété d’asturien (ou d'asturo-léonais) parlée par 7000 à 10 000 locuteurs, 
		voire de 12 000 à 15 000, est reconnu 
  avec le portugais comme co-officiel dans un territoire de moins de 500 km²; 
  et inclut les villes de Miranda du Douro et de Sendín (à la frontière
        nord-est du Portugal). Le statut de co-officialité 
   
  s’applique en 
      principe dans l'administration locale, les écoles et un certain nombre 
  d’organismes publics. 
En vertu de l’article 3 de la 
loi n° 7/99 du 29 janvier 1999, 
l'État reconnaît le droit aux enfants d’apprendre le mirandais:
	
		
			| Article 1er 
			Le présent document vise à 
			reconnaître et promouvoir 
			la langue mirandaise. Article 2 L'État portugais reconnaît le droit de 
développer et de promouvoir le 
mirandais en tant que patrimoine culturel, 
instrument de communication et soutien d’identité de la région de Terra da 
Miranda. Article 3 L'État reconnaît 
le droit aux enfants d'apprendre le mirandais, 
conformément aux dispositions prévues dans la réglementation. | 
	
 
À l’article 4, il est
précisé que «les institutions publiques placées sous la responsabilité du
Conseil de Miranda del Douro pourront publier leurs documents dans leur version
mirandaise». 
Cette loi a été suivie de l'arrêté 
n° 35 du 5 juillet 1999. L'article 1er 
précise que l'étude du mirandais dans les établissements d'enseignement du 
primaire et du secondaire de la commune de Miranda de Douro est autorisée en 
tant que source d'enrichissement du programme scolaire: 
	
		
			| 
      Article
      1er Aux élèves des 
			établissements d'enseignement primaires et secondaires de la commune 
			de Miranda de Douro 
			l'étude du mirandais est autorisé 
			en tant que source d'enrichissement du curriculum scolaire. | 
	
 
Cependant, la 
disponibilité des cours en mirandais 
      appartient aux établissements d'enseignement primaire et secondaire de 
      la commune de Miranda de Douro, moyennant le développement de projets en 
vertu desquels ceux-ci visent à préserver et promouvoir la langue mirandaise 
(art. 2). 
		En 2003, un projet de loi pour 
		reconnaître davantage le mirandais a été présenté: la 
		
		proposition de loi sur la 
		reconnaissance officielle du mirandais.
		
- La standardisation du 
mirandais
Le processus de 
standardisation de la langue mirandaise a commencé en
1995, avec la publication de la proposition de Convention orthographique
mirandaise (Proposta de Convenção Ortográfica Mirandesa) et consolidé
en 1999, avec la la publication de la Convention orthographique de la langue mirandaise.
L'État portugais a adopté en 2002 la 
Convenção Ortográfica da Língua Mirandesa, dont l'objectif est d'établir 
des règles pour l'éventuelle adaptation des emprunts traitant le cas particulier 
des mots qui, en portugais, s'écrivent avec un [x]: 
ambidextro > ambidestro, contexto > 
cuntesto, dextro > destro, dextralidade > destralidade, pretexto > pretesto, 
sexto > sesto, sextante > sestante, texto > testo, textual > testual, etc. Le nom de «langue» est légitimé par le fait que le mirandais a été reconnu
comme langue officielle par la loi 
n° 7/99 du 29 janvier 1999. 
- L'enseignement du 
mirandais
Dans les faits, le mirandais est enseigné dans les écoles
primaires et comme matière
facultative au premier cycle du secondaire dans les lycées de la région. 
Actuellement, quelque 400 élèves mirandais apprennent leur langue maternelle à 
l'école, bien que ce soit une matière facultative. De
plus, l'enseignement du mirandais n’est soumis à aucun organisme d'inspection
et les professeurs sont laissés à eux-mêmes. 
On comprendra que dans ces conditions les locuteurs du
mirandais soient assez pessimistes quant à l’avenir de leur langue. Comme le mirandais est au surplus considéré comme «arriéré» par rapport
au portugais, son usage social, généralement limité aux manifestations
folkloriques, apparaît en nette régression. Sans un soutien important de la
part de l’État portugais, cette langue semble en voie d’extinction, et ce,
d’autant plus que la distance linguistique qui la sépare du portugais s’avère
relativement faible.
		- L'administration 
		et  justice
		Dans les localités où résident un 
		nombre important de locuteurs du mirandais, l'État portugais s'est 
		engagé à s'assurer à ce que ceux-ci puissent présenter, dans la mesure 
		du possible, des requêtes en mirandais, tant à l'oral qu'à l'écrit. 
		Ainsi, les locuteurs du mirandais peuvent, en principe, présenter des 
		documents rédigés dans cette langue. Les autorités locales peuvent 
		également présenter leurs documents officiels en mirandais en plus du 
		portugais. Le gouvernement autorise aussi l'emploi du mirandais dans la 
		toponymie locale.  Enfin, l'État portugais s'est engagé à recruter 
		et à former du personnel en nombre suffisant afin de répondre à la 
		demande en mirandais. En fait, dans les services publics, le portugais 
		est la seule langue employée, sauf lorsque le fonctionnaire de service 
		est un Mirandais. Les autorités portugaises se montrent généralement 
		réticentes à utiliser le mirandais, même dans les indications 
		toponymiques de la région, notamment dans la partie spécifique d’un nom 
		de lieu.   
		
		En matière de justice, le gouvernement portugais s'est engagé, là où 
		résident les locuteurs du mirandais, à rendre possible les documents, 
		requêtes et témoignages en mirandais, et ce, même s'il y a nécessité de 
		recourir à des interprètes et des traducteurs. Selon l'intention du 
		gouvernement, la langue mirandaise ne doit pas être considérée comme un 
		obstacle à la bonne administration de la justice. Dans les faits, la 
		seule langue officielle utilisée demeure le portugais, mais il arrive 
		que le mirandais soit employé occasionnellement et que des interprètes 
		soient disponibles.
6.4 L'enseignement aux minorités 
immigrantes   
Avec l’arrivée importante d‘immigrants de 
race noire, le Portugal a commencé à vivre ses premiers conflits raciaux. Les 
Portugais blancs se méfient des Noirs et la discrimination à l’égard de ces 
derniers était devenue à ce point considérable qu’il a fallu que le gouvernement 
adopte des mesures législatives pour limiter et éliminer si possible les abus. 
Au point de vue linguistique, la problématique réside dans l'intégration des 
immigrants, particulièrement dans
lapprentissage du portugais dans les écoles. Il nest pas surprenant
quun article de la Constitution en fasse mention. En effet, larticle 74 (par. 2, alinéa
i) de ladite Constitution a trait à la langue de lenseignement du portugais aux minorités
immigrantes: 
  
  
    
      | Article 74 
	Enseignement 1) Tous ont droit à 
	l'éducation avec la garantie du droit à l'égalité des chances d'accès et de 
	réussite à l'école. 2) L'application de la 
	politique d'éducation incombe à l'État :  
		a) Assurer l'enseignement 
		fondamental universel, obligatoire et gratuit;  b) Créer un système 
		public et développer le système général d'enseignement préscolaire ;
		 c) Garantir l'éducation 
		permanente et éliminer l'analphabétisme ;  h) Protéger et 
		valoriser la langue des signes portugaise, 
		en tant qu'expression culturelle et d'instrument pour l'accès à 
		l'éducation et à l'égalité des chances ;
		 i) Assurer aux enfants 
		des émigrants 
		l'enseignement de la langue portugaise et l'accès à la culture 
		portugaise ; j) Assurer aux enfants 
		des immigrants une aide appropriée pour qu'ils s'acquittent de leur 
		droit à l'éducation.  | 
  
  
 
De plus, la résolution n° 38 de 1993 ("Resolução 
do Conselho de Ministros n° 38/93") prescrivait
des mesures favorisant la pleine intégration sociale et professionnelle des immigrants et
des minorités nationales. Il sagit de la part du gouvernement daider les
immigrés et les minorités nationales afin de favoriser leur pleine intégration
socioprofessionnelle, notamment par l'adoption de mesures en matière d'éducation, de
formation professionnelle et d'intervention sociale. Une commission interministérielle
pour l'intégration des immigrés et des minorités ethniques a été chargée de rendre
compte des conditions de vie des immigrés, de proposer aux pouvoirs publics des mesures
et stratégies en leur faveur, d'évaluer les actions et leurs résultats et de coordonner
et suivre les campagnes et programmes menés sur ce terrain. 
Par ailleurs, un médiateur du ministère de la Justice, le Provedor
de Justiça («médiateur judiciaire»), conformément à larticle 23 de la Constitution, a été nommé, et
sa fonction a été précisée par l'article 2 de la 
loi n° 9 du 9 avril 1991 
(ou Estatuto do Provedor de Justiça). La principale
tâche de ce «médiateur» consiste à défendre et à promouvoir les droits,
libertés et garanties des citoyens portugais.  
	
		
			| Article 2 
			Champ d'action 1)  Les 
			activités du médiateur judiciaire sont d'exercer des services 
			publics ou des services d'exploitation des biens publics, en 
			particulier dans le contexte de l'activité des services de 
			l'administration publique centrale, régionale et locale, des Forces 
			armées, des instituts publiques, des entreprises publiques ou à 
			capitaux publics majoritaires. 2) Le champ 
			d'action du médiateur judiciaire peut également mettre l'accent sur 
			les relations entre les individus impliquant une relation spéciale 
			de prédominance, 
			dans le contexte de la 
			protection des droits, des libertés et des garanties. | 
	
 
Le médiateur judiciaire est saisi
des plaintes des particuliers; il intervient par voie de recommandations adressées aux
autorités compétentes pour empêcher et réparer les injustices. Par exemple, après
qu'un conseil municipal du nord du Portugal eut décidé d'interdire l'établissement de
gitans en refusant l'installation de tout type de caravane ou de tente, le procureur
général de la République et le médiateur judiciaire ont immédiatement
réagi: le parquet a demandé l'annulation du règlement municipal au motif qu'il était
illégal, car il allait à lencontre, entre autres, du principe d'égalité. 
- L'enseignement bilingue 
		Dans les faits, la politique portugaise en est une
déducation bilingue afin de faciliter lintégration sociolinguistique des
enfants dimmigrants. La 
		
		Loi fondamentale n° 46/86 sur le système
        déducation  prévoit les principes généraux pour la réorganisation du système 
		d'éducation portugais, et la plupart des dispositions juridiques réglementant le système
déducation sont basés sur cette loi.  
De façon générale, lenfant est alphabétisé
dans sa langue maternelle lors du tout premier cycle du primaire (Ensino básico),
qui dure quatre ans, pour passer graduellement à lenseignement du portugais. Au
cours des deux autres cycles (deux ans pour chacun), lenseignement devient
systématiquement bilingue. Ce système se poursuit au secondaire (Ensino secundario),
mais le temps consacré au portugais comme langue denseignement devient
prépondérant. Pour léducation supérieure, seul lenseignement en portugais
est accessible.  
		
		L'article 8 du 
		décret-loi n° 6 sur l'enseignement 
		fondamental prévoit une 
		disposition concernant l'offre d'activités scolaires spécifiques pour 
		apprendre le portugais comme langue seconde pour les 
		élèves dont la langue maternelle n'est pas le portugais.
		
			
				
					| Article 8 
 Portugais comme langue seconde
 
 Les écoles doivent offrir des activités scolaires 
					spécifiques afin d'apprendre 
					le portugais comme langue seconde pour les élèves dont la 
					langue maternelle n'est pas le portugais.
 | 
			
		 
		Selon le décret-loi n° 6/2001, 
		l'activité d'enrichissement du programme d'études est une composante 
		hors programme ou complémentaire ("componente extracurricular"), ainsi 
		appelée parce qu'elle fait partie de la charge de travail exigée de 
		l'élève chaque semaine, car cette initiative n'est pas obligatoire pour 
		les enseignants.  
		
			
			7 Les médias et les langues
			La presse est libre au Portugal 
			et elle n'est pas réglementée. Le pays a connu, au cours des 
			dernières années, la plus forte hausse hausse au plan du tirage de 
			journaux au sein de l'Union européenne (12,5%). Cependant, le nombre 
			de lecteurs y demeure relativement faible, car seules 73,5 personnes 
			sur 1000 lisaient un journal régulièrement (en 2000).  Le 
			quotidien portugais le plus important est le Diário de Noticias 
			suivi du Correio da Manha. La revue financière et d'affaires 
			hebdomadaire, Visão, se vend à 98 000 
			exemplaires. L'Expresso est le journal du dimanche le plus 
			populaire, avec un tirage de 141 000 exemplaires. Outre les journaux 
			étrangers, toute la presse est en langue portugaise. La langue 
			mirandaise ne bénéficie 
			
			d'aucune présence dans les médias écrits, à l'exception de quelques 
			rares articles parus dans la presse locale et d'une colonne 
			mensuelle publiée dans le journal portugais 
			
			Publicó.
			7.1 Les médias 
			électroniques
			Dans les médias électroniques, le 
			radiotélédiffuseur national, la chaîne RTP (Rádio e Televisão de 
			Portugal: Radiotélévision portugaise), occupe le devant de la 
			scène avec ses succursales RTP 1, RTP 2, RTP Açores, RTP Madeira, 
			RTP Memória (programmes d'archives et d'histoire), RTP Internacional, 
			RTP África et RTP N (information en continu). Toutes les chaînes 
			portugaises diffusent en portugais. À la radio, il existe environ 
			300 stations de radio, mais elles ne sont que sept à émettre (en 
			portugais) sur tout le territoire national. Seules quelques rares 
			stations locales diffusent des émissions en mirandais, dont Rádio 
			Miradum FM (Miranda do Douro). 
			La législation protège la 
			production originale en langue portugaise. L'article 40 de la 
			Loi n° 32 du 22 août sur la 
			télévision
			(2003) énonce que les émissions 
			télévisées doivent être «orales ou 
			sous-titrées en portugais»; les services de programmes de télévision 
			de couverture nationale, sauf ceux dont la nature et la thématique 
			s'y opposent et ces services doivent consacrer au moins 50 % de 
			leurs émissions à la diffusion de programmes d'origine en portugais:
			
				
					
						| Article 40 
						Défense de la langue portugaise 1) Les 
			émissions doivent être orales ou 
			sous-titrées en 
			portugais, sans 
			préjudice de l'emploi possible de toute autre langue dans le cas des 
			programmes qui répondent à des besoins informatifs occasionnels et à 
			l'enseignement des langues étrangères. 2) Les 
			services de programmes de télévision de couverture nationale, sauf 
			ceux dont la nature et la thématique s'y opposent, doivent consacrer 
			au moins 50 % de leurs 
			émissions à la diffusion de programmes d'origine en portugais, 
			à l'exclusion du temps d'antenne consacré à la publicité, au 
			télé-achat et aux services de télétexte. 3) Nonobstant le paragraphe précédent, les télédiffuseurs 
			doivent consacrer au moins 15 % du temps de leurs émissions à la 
			diffusion de 
			programmes créés à l'origine en portugais.
 4) Les pourcentages visés aux paragraphes 2 et 3 peuvent être 
			comblés jusqu'à un maximum de 25 % des programmes des pays 
			lusophones autres que le Portugal.
 
 5) Les opérateurs de télévision doivent s'assurer que le respect des 
			pourcentages visés aux paragraphes 2 et 3 ne sont pas effectués dans des 
			périodes d'audience restreinte.
 | 
				
				Précisons que les émissions 
				en portugais peuvent provenir des autres pays de langue 
				portugaise (Brésil, Cap-Vert, etc.).  Les opérateurs de 
				télévision doivent diffuser des programmes spécialement conçus 
				pour les Portugais vivant en dehors du Portugal et aux 
				ressortissants des pays de langue portugaise, également résidant 
				hors du Portugal (art. 47-e). Il en est ainsi dans la 
				
				Loi n° 33 du 22 août 
				approuvant la restructuration de la part entrepreneuriale de 
				l'État dans le domaine de l'audio-visuel (2003).
 
			En ce qui a trait au mirandais, 
			dans la mesure où la radio et la télévision ont une mission de 
			service public, le gouvernement portugais s'est engagé à encourager 
			et à faciliter la création d'une station de radio et d'une station 
			de télévision en mirandais, et à prendre les mesures appropriées 
			afin que les émissions soient programmées en mirandais. Dans les 
			faits, cette langue est quasi inexistante dans les médias 
			électroniques. 
			
7.2 Le cinéma
			Signalons qu'il existe une 
		réglementation concernant le cinéma. Par exemple, la
		
		Loi n° 55/2012, du 6 septembre établissant les principes de l'action de 
		l'État dans le cadre de la promotion, du développement et de la 
		protection de l'art cinématographique et des activités 
		cinématographiques et audiovisuelles l'État portugais doit 
		Promouvoir la langue et de la culture portugaises ainsi que la 
		valorisation de l'image du Portugal dans le monde et approfondir la 
		coopération avec les pays lusophones:
		
			
				
					| Article 3 
					Principes et objectifs 1) Dans le cadre 
					des matières réglementées par la présente loi, l'État doit 
					être guidé par les principes suivants : 
						a) le soutien à la 
						création, à la production, à la distribution, à 
						l'exposition, à la diffusion et à la promotion d'œuvres 
						cinématographiques et audiovisuelles en tant 
						qu'instruments d'expression de la diversité culturelle, 
						d'affirmation de l'identité nationale, 
						de promotion 
						de la langue et de valorisation de l'image du Portugal 
						dans le monde, en notamment 
						en ce qui concerne l'approfondissement des relations 
						avec les pays lusophones; 2) Dans le cadre 
					des matières réglementées par la présente loi, l'État 
					poursuit les objectifs suivants : 
						a) Encourager la 
						création, la production, la distribution, 
						l'exploitation, la diffusion et l'édition d'œuvres 
						cinématographiques et audiovisuelles nationales, 
						notamment par des mesures de soutien et d'incitation ; d) Promouvoir la 
						langue et de la culture portugaises 
						;
 g) Approfondir la la coopération avec 
						les pays lusophones 
						;
 | 
			
		 
		Le Portugal est une petit pays qui 
		doit faire face à la concurrence mondiale, surtout américaine, parfois 
		espagnole, française ou italienne. Il doit faire des efforts pour 
		protéger sa langue nationale, mais en cette matière il peut aussi 
		compter sur le cinéma brésilien.  
		 
8 La politique de valorisation du portugais au plan international
 
Fort homogène au point de vue linguistique 
aujourd'hui, le Portugal a longtemps été dialectophone. Jusqu'au 
XXe siècle, le portugais officiel 
n'était parlé que par l'élite, alors que les populations rurales continuaient de 
parler leur langue locale. Les progrès du portugais comme langue nationale ont 
suivi le progrès de la scolarisation, de l'urbanisation et de la démocratisation 
de la vie sociale. Ainsi, la diffusion du portugais comme langue normalisée pour 
toute la nation ne s'est achevée que dans le courant du XXe 
siècle.  
8.1 La diffusion du 
portugais
		En réalité, le Portugal semble avoir 
développé davantage des ambitions au plan de la diffusion internationale de sa 
langue. D’ailleurs, trois articles de la Constitution traitent de cette 
question, soit les articles 7, 9 et 78 
		: 
  
  
    
      | Article 7 
	Relations internationales
 4) Le Portugal maintient des liens d'amitié et de coopération 
	privilégiés 
	avec les pays de langue 
	portugaise.
 | 
    
      | Article 9 
	Tâches fondamentales de l'État Les tâches fondamentales de 
	l'État sont les suivantes:  e) Protéger et 
	renforcer le patrimoine culturel du peuple portugais, 
	défendre la nature et l'environnement, préserver les ressources naturelles 
	et assurer un bon aménagement du territoire;  f) Assurer l'enseignement et 
	l'évaluation permanente, 
	défendre l'usage et promouvoir la diffusion internationale de la langue 
	portugaise ;  g) Promouvoir le 
	développement harmonieux de tout le territoire national, en tenant compte 
	notamment du caractère ultrapériphérique des archipels des Açores et de 
	Madère; 
       | 
    
      | Article 78 
	Avantages et création culturelle
	 1) Tous ont droit aux 
	avantages et à la création culturelle, ainsi qu'au devoir de préserver, 
	défendre et valoriser le patrimoine culturel. 2) Il appartient à 
	l'État, en collaboration avec tous les agents culturels :  a) D'encourager et assurer 
	l'accès pour tous les citoyens aux moyens et instruments d'action 
	culturelle, ainsi que corriger les déséquilibres existant dans le pays dans 
	ce domaine ;  b) De soutenir les 
	initiatives qui stimulent la création individuelle et collective dans ses 
	multiples formes et expressions, ainsi qu'une plus grande circulation des 
	œuvres et des biens culturels de qualité ;  c) De promouvoir la 
	sauvegarde et le développement du patrimoine culturel en rendant vivifiant 
	l'élément de l'identité culturelle commune ;  d) De développer les 
	relations culturelles avec tous les peuples, 
	surtout ceux de langue 
	portugaise, et assurer la 
	défense et la promotion de la culture portugaise à l'étranger ;  e) D'articuler la politique 
	culturelle et les autres politiques sectorielles. | 
  
  
	
			
			Mais la 
			
	Loi n° 49 du 31 août sur l'éducation
	(2005) va plus loin que les dispositions 
	constitutionnelles. En effet, l'article 25 de la loi 49 oblige l'État 
	notamment à «promouvoir 
	
			
			
			la diffusion et l'étude de la langue et de la culture portugaises à 
	l'étranger», encourager «la création d'écoles portugaises» et offrir des 
	cours pour «l'enseignement de la langue et de la culture 
	portugaises pour les 
			travailleurs émigrants et leurs enfants»:
		
			
				
					| Article 25 
			
			
			Enseignement du portugais 
			à l'étranger 
			
			
			
			1) L'État doit 
			
			promouvoir la diffusion et l'étude de la langue et de la culture 
			portugaises à l'étranger 
			
			par l'entremise de divers moyens et de diverses mesures visant, 
			entre autres, à leur introduction dans les programmes des autres 
			pays, ainsi que la création et l'entretien des lectorats portugais, 
			sous la direction des enseignants portugais dans les universités 
			étrangères. 
			 
			2) 
			
			
			
			
			La création d'écoles portugaises doit être encouragée dans les pays de langue 
			portugaise portugais et dans les communautés d'émigrants portugais. 
			
			
			
			3) 
			
			L'enseignement de la langue et de la culture portugaises
			pour les 
			travailleurs émigrants et leurs enfants est assuré par des cours 
			et des activités de promotion dans les pays d'immigration en régime 
			d'intégration ou de 
			complémentarité relativement aux systèmes respectifs d'éducation . 
			
			4) Les 
			initiatives d'association d'entités portugaises et étrangères, 
			publiques et privées, seront encouragées et soutenues par l'État, 
			lorsqu'elles contribuent à la réalisation 
			des objectifs énoncés dans le présent article. | 
			
		Cependant, le Portugal a 
		aussi adopté un décret-loi portant exclusivement sur l'enseignement du 
		portugais à l'étranger : le 
		décret-loi n° 234/2012 du 30 octobre. 
		L'article 2 du décret-loi décrit les objectifs de l'enseignement du 
		portugais à l'étranger :
		
			
				
					| Article 2 
			
			
			Objectifs  
			
			
			1) L'enseignement du portugais à l'étranger 
			
			est destiné à affirmer 
			et à diffuser la langue portugaise dans le monde comme une grande 
			langue de communication internationale et à promouvoir la culture 
			portugaise. 
			
			
			2) 
			
			L'enseignement du portugais à l'étranger
			est également destiné à 
			offrir l'apprentissage de la langue, de l'histoire, de la géographie et 
			de la culture nationale, en particulier les communautés portugaises. | 
			
			 
		L'article 4 du 
		
		décret-loi n° 234/2012 énonce les responsabilités de l'État 
		portugais en la matière: 
		
			
				
					| Article 4 
			
			
			Responsabilité de l'État 
			
			
			1) 
			
			Il 
			incombe à l'État, en conformité avec les principes visés à l'article 
			précédent : 
				
				
				a) 
				La promotion et la diffusion de l'enseignement et de 
				l'apprentissage du portugais comme langue maternelle
				et non comme langue seconde ni comme langue étrangère; 
				
				b) La promotion et la diffusion de l'étude 
				de l'histoire, de la géographie et de la culture portugaises; 
				
				c) La qualification et l'amélioration de l'enseignement et 
				
				de l'apprentissage de la langue et de la culture portugaises 
				dans le monde. 
			
			
			2) Pour s'acquitter pleinement de cette responsabilité, l'État 
			doit mettre en place et développer la coopération avec les 
			organisations de la société civile, en particulier avec les 
			institutions ou associations ayant des fonctions culturelles et 
			éducatives, ainsi que des partenariats avec des établissements 
			d'enseignement étrangers et les organisations internationales. | 
			
			 
			
			
			Quant à l'article 5 de la loi, 
			il décrit en détails les formes 
			
			d'intervention de l'État : le 
			
			
			
			développement d'initiatives diplomatiques; 
			
			la promotion de cours et d'activités en régime de 
			complémentarité relativement aux systèmes d'éducation du pays 
			concerné; la 
			
			promotion et la diffusion de 
			l'enseignement de la langue, de l'histoire, de la géographie et de la 
			culture portugaise; 
			
			le recrutement, l'embauche et les contrats du personnel enseignant; 
			
			la formation et le soutien à la formation du personnel enseignant;la production de ressources didactiques et pédagogiques spécifiquement destinées à l'enseignement de la langue, 
			de l'histoire, 
			de la géographie et la culture portugaise à l'étranger, notamment 
			dans les systèmes d'enseignement à distance, etc.
		8.2 L'Institut
		Camões
L'Institut Camões, un institut pour la coopération et la langue, est une institution 
publique qui a été créée le 15 juin 1992 au Portugal, sous la juridiction du 
ministère portugais des Affaires étrangères, lequel est chargé d'assurer l'orientation, la 
coordination et l'exécution de la politique culturelle du pays à l'étranger, 
mais surtout de la diffusion de la langue portugaise. 
	La mission de l'Institut est de promouvoir la 
	langue et la culture portugaises à l'étranger. La loi portugaise confère au 
	Camões un statut de personne morale de droit public, dotée d’autonomie 
	administrative et patrimoniale. L'Institut travaille en collaboration 
	avec d'autres instances compétentes de l'État, principalement avec le 
	ministère de l'Éducation et de la Culture. Des accords de coopération 
	pédagogique peuvent être signés par le gouvernement portugais et d'autres 
	gouvernements étrangers (France, Allemagne, Japon, Maroc, Inde, Chine, etc.). Le siège central de 
	l'Institut se trouve à Lisbonne.
	En 2012, le Portugal a adopté une loi importante, le
	 
		décret-loi n° 21/2012 du 30 janvier 
	sur l'Institut de la coopération et de la langue (2012). En fait, cette 
	loi 
			
			décrit avec précision l'Institut Camões,
	
			c'est-à-dire 
	l'Institut pour la coopération et la langue, les objectifs et les fonctions 
	de l'Institut, le rôle du conseil d'administration, celui du Conseil 
	consultatif de la langue et de la culture portugaises ("Conselho Consultivo para a Língua e Cultura Portuguesas"), 
	celui des centres culturels portugais ("Centros culturais portugueses"), 
	les dépenses et les revenus, etc. 
 
			 
			L'article 3.3 du décret-loi n° 21/2012 du 30 
			janvier sur l'Institut de la coopération et de la langue (2012) 
			énonce les objectifs de l'Institut 
			Camões, qui sont fort nombreux. Ils démontrent éloquemment les 
			préoccupations du Portugal pour propager sa langue dans le monde 
			entier: 
			
		
			
				
					| 
			
			Article 3
			 
			
			Objectifs et 
			fonctions 
			
			
			3) Les 
			fonctions du Camões, I. 
			
			P., sur la promotion extérieure de la langue et de la culture portugaises 
			sont les suivantes 
			: 
			
			
			
			a) Assurer la représentation du pays dans la négociation d'accords 
			culturels et leurs programmes de coopération, coordonner la 
			participation des départements de l'État ayant des responsabilités 
			dans les domaines de la culture, de l'éducation, de l'enseignement 
			supérieur, de la jeunesse, du sport et des médias ; 
			
			
			
			b) Établir des programmes d'aide à la création de chaires et de 
			départements universitaires de portugais ou de structures 
			équivalentes dans des universités étrangères ainsi que des écoles et 
			à la contractualisation locale d'enseignants; 
			
			
			
			c) Promouvoir, coordonner et 
			développer l'organisation de cours de langue portugaise
			et d'autres contenus culturels, soit dans un système avec présence 
			soit au moyen des technologies de l'information et de communication 
			; 
			
			
			
			d) Élaborer, en coopération avec les 
			universités portugaises ou étrangères, des systèmes d'évaluation et 
			de certification des compétences pédagogiques et didactiques pour 
			l'enseignement et/ou 
			l'apprentissage du portugais et des compétences communicatives en 
			portugais ; 
			
			
			
			e) Établir des partenariats et 
			soutenir la réalisation d'études et de recherches sur la présence et 
			le statut de la langue et de la 
			culture portugaises, en 
			particulier dans la perspective de sa diffusion internationale; 
			
			
			
			f) Concevoir, promouvoir, proposer, soutenir et mener à la 
			production d'œuvres et de projets pour la diffusion de la langue et 
			de la culture portugaises à l'étranger ; 
			
			
			
			
			g) 
			
			Stimuler, soutenir et promouvoir des projets qui favorisent la 
			diffusion et l'échange international des formes d'expression 
			artistique, notamment dans les grands salons et dans les événements 
			internationaux ; 
			
			
			
			h) Établir des lignes directrices et des domaines prioritaires 
			d'intervention 
			
			dans les centres culturels portugais à l'étranger, 
			ainsi qu'en proposer la création; 
			
			
			
			i)  Accorder des bourses, des subventions ou d'autres aides 
			liées à des accords culturels ou à des programmes de diffusion de la 
			langue et de la culture portugaises, conformément au règlement 
			interne ; 
			
			
			
			j) Coordonner les activités des chargés de 
			cours de la langue et de la culture portugaises
			; 
			
			
			
			l) Développer et coordonner l'activité de formation des enseignants 
			dans les domaines 
			de la langue et la culture portugaises
			; 
			
			
			
			m) Mettre au point des mécanismes nécessaires pour la consolidation 
			du réseau d'enseignement auprès des établissements d'enseignement 
			étrangers, y compris par la création de centres de langue portugaise ; 
			
			
			
			n) Promouvoir la conclusion d'accords de coopération culturelle et 
			en surveiller la mise en œuvre ; 
			
			
			
			o) Éditer du matériel de diffusion de la langue et de la culture 
			portugaises dans différents supports ; 
			
			
			
			p) Coordonner le travail des enseignants de la langue et de la culture 
			portugaises à l'étranger et promouvoir l'interaction entre les 
			différents niveaux et types d'enseignement ; 
			
			
			
			q) Assurer la 
			qualité de l'enseignement de la langue et de la culture portugaises
			à l'étranger en fournissant un soutien scientifique et pédagogique ; 
			
			
			
			r) Encourager l'enseignement du portugais comme langue maternelle et 
			langue étrangère dans les programmes et les systèmes d'éducation, 
			notamment 
			
			dans les pays avec des communautés de langue portugaise. | 
			
			 
			
			
			
			
			Quant à l''article 13 du 
			
			
			
			Décret-loi 
			n° 165-B/2009
			du 28 juillet 
			sur le régime juridique des centres culturels de l'Institut 
			
			
			
			Camões 
			(2009), il 
			
			
			prescrit la 
			maîtrise 
			de 
			la langue portugaise
			et
			de la langue du
			lieu de travail 
			pour postuler un emploi dans un centre culturel de l'Institut 
			Camões.
			 
 
		8.3 L'Académie des 
		sciences de Lisbonne
		
			
				
					|  | L'Académie 
					des sciences de Lisbonne (Academia das Ciências
de Lisboa) est l'organisme consultatif du gouvernement portugais en 
			matière linguistique. L'Académie compte deux grandes catégories de 
					recherches: celle des sciences (mathématiques, chimie, 
					physique, etc.) et celle des lettres (littérature, 
					philologie, linguistique, etc.). C'est pourquoi l'Académie 
					se préoccupe aujourd'hui des questions linguistiques. Selon 
					l'article 6 des 
					Statuts de l'Académie des sciences de Lisbonne, celle-ci coordonner son action avec l'Académie brésilienne 
			des lettres et les institutions culturelles des autres pays de 
			langue portugaise et des noyaux portugais à l'étranger. Il 
					appartient à ladite Académie de proposer au gouvernement ou 
					aux institutions scientifiques et services culturels des 
					mesures jugées appropriées pour assurer et promouvoir 
					l'unité et l'expansion de la langue portugaise. | 
			
			
				
					
						| Article 6 
						En ce qui concerne l'unité et l'expansion de la langue portugaise, 
			l'Académie vise à coordonner son action avec l'Académie brésilienne 
			des lettres et les institutions culturelles des autres pays de 
			langue portugaise et des noyaux portugais à l'étranger. Paragraphe unique. 
			Il appartient à l'Académie de proposer au gouvernement ou aux 
			institutions scientifiques et services culturels des mesures jugées 
			appropriées pour 
			assurer et promouvoir l'unité 
			et l'expansion de la langue portugaise. | 
				
				Or, les activités de 
				l'Académie des sciences de Lisbonne rayonnent à travers le 
				monde, particulièrement dans les pays lusophones, car les 
				décisions de l'Académie assurent le prestige des formes 
				préconisée en matière de langue portugaise.
 
  
  
    
      |  | Cette politique de valorisation 
  du portugais comme langue internationale se veut le prolongement de lancienne 
  politique coloniale du Portugal. On ne dénombre aujourdhui que deux pays 
  où le portugais est la langue maternelle de la grande majorité de la population, 
  le Portugal et le Brésil, ainsi que cinq pays dAfrique, sans 
  compter quelques îlots symboliquement lusophones
      en Asie, tel 
      Macao (Chine).  Une anecdote mérite d'être soulignée: il s'agit de l'effigie du 
championnat d'Europe de 2004. Les députés socialistes portugais avaient réagi avec 
vigueur, car ils n'avaient pas semblé pas apprécier le choix du nom de la mascotte de 
l'Euro 2004, Kinas. Selon eux, elle aurait dû s'appeler Quinas 
(«écusson» en français), puisque la lettre K ne fait pas partie de l'alphabet 
portugais et ne doit être utilisée que dans les mots étrangers. Pour les 
socialistes, ce choix constituait une attaque à la «dignité de la langue portugaise 
et des symboles nationaux».  | 
  
  
 
 Dès le 18 décembre 1971, une convention internationale avec le
Portugal liait l'Académie brésilienne des lettres (Academia Brasileira de
Letras) dont le but était de maintenir la parité orthographique et
lexicale avec la langue portugaise du Portugal. En vertu de l’entente, le
portugais brésilien devait demeurer aligné sur la forme de prestige
préconisée par l'Académie des sciences de Lisbonne (Academia das Ciências
de Lisboa). Pour beaucoup de Brasileiros, la langue portugaise du
Brésil n'a jamais pu devenir tout à fait autonome. 
			 
		 
		
		8.4 L’accord orthographique 
de 1990
Depuis 1990, de nombreux accords de coopération
scientifique et technique ont été signés entre le Portugal et le Brésil, ce
qui a donné lieu à plusieurs commissions communes de terminologie. Le traité
le plus important concerne l'Accord orthographique 
sur la langue portugaise
de 1990 — Acordo Ortográfico da língua Portuguesa — qui a pris en
compte les différences linguistiques afin de réduire les difficultés liées
à la tendance naturelle à la différenciation et de préserver les intérêts
de la langue portugaise dans les pays lusophones.
À la suite des délibérations entre les délégations de
l'Angola, du Cap-Vert, de la Guinée-Bissau, du Mozambique et de São Tomé et
Príncipe, ainsi que des observateurs de la Galice (Espagne), les États
signataires — la République populaire d'Angola, la République fédérative
du Brésil, la république du Cap-Vert, la république de Guinée-Bissau, la
république de Mozambique, la république du Portugal et la République
démocratique de São Tomé et Príncipe — ont convenu des dispositions qui
suivent (l’accord comptant quatre articles).
		
L’article 1er ne fait que proclamer 
l’adoption de l’accord orthographique de 1990, mais 
l’article 2 énonce que les 
États signataires prendront les mesures nécessaires en vue d'élaborer un vocabulaire orthographique commun de la langue portugaise en ce qui 
concerne les terminologies scientifiques et techniques. 
		
			
				
					| Article 2 
					
					
					
					Les États signataires doivent prendre, par l'entremise des institutions et organismes 
					compétents, les mesures nécessaires en vue de l'élaboration, jusqu'au 1er 
					janvier 1993, 
					d'un vocabulaire orthographique commun de la 
			langue portugaise, aussi complet que souhaitable et  
			normalisé que possible en ce qui concerne   
					
			
					les 
			terminologies scientifiques et techniques. | 
			
		 
		Selon l’article 3, 
		l'Accord devait entrer en vigueur le 1er
janvier 1994, une fois que seront déposés les instruments de ratification de 
tous les États signataires auprès du gouvernement de la république du Portugal. 
		Pour diverses raisons, la date butoir a été reportée en mai 2015, car en 
		janvier 1994 seuls le Portugal, le Brésil et le Cap-Vert avaient ratifié 
		l'accord. Quant à l’article 4, il oblige les États signataires à prendre les mesures 
appropriées pour assurer le respect effectif de la date d'entrée en vigueur 
établie à l’article précédent. Le document fut signé par les sept États, à 
Lisbonne, le 16 décembre 1990. 
Le traité est accompagné d’annexes
décrivant les points orthographiques et/ou grammaticaux sur lesquels porte l’accord:
alphabet, h initial et final, homophonie, séquences
consonantique, voyelles atones, voyelles nasales, accentuation des
oxytons/paroxytons, accent grave, tréma, trait d’union, apostrophe,
minuscules et majuscules, divisions syllabiques, etc.
		Il subsiste des différences 
		relativement importantes entre le portugais européen et le portugais 
		brésilien.
		
			
				
					| 
						
							
								| Norme portugaise) | Accord 
								orthographique |  
								| acção («action») | ação |  
								| acto («acte») | ato |  
								| afecto («affection») | afeto |  
								| aspecto («aspect») | aspeto |  
								| infecção («infection») | infeção |  
								| óptimo («grand») | ótimo |  
								| recepção («réception») | receção |  
								| intersecção («intersection») | interseção |  
								| asséptico («aseptique») | assético |  
								| Egipto («Égypte») | Egito |  | 
						
							
								| Norme brésilienne | Accord 
								orthographique |  
								| lingüiça («saucisse») | linguiça |  
								| pingüim («pingouin») | pinguim |  
								| freqüência («fréquence») | frequência |  
								| qüinqüênio («quinquennat») | quinquênio |  
								| assembléia («assemblée») | assembleia |  
								| idéia («idée») | ideia |  
								| européia («européen») | europeia |  
								| abençôar («bénir») | abençoar |  
								| enjôo («nausée») | enjoo |  
								| vôo 
								(«vol») | voo |  | 
			
		 
Ces différences concernent principalement les 
accents, c'est-à-dire les signes accompagna nt les voyelles et les consonnes 
pour en modifier la consonance (accent aigu, accent circonflexe, cédille, tréma, 
tilde). Mentionnons aussi les lettres «muettes»: les Portugais écrivent 
objecto («objet»), mais prononcent [ob-je-to]; ils devront donc écrire comme 
les Brésiliens objeto. Par contre, les Brésiliens devront oublier 
l'emploi du tréma dans freqüência qui devra s’écrire frequência. 
Ils perdent d'autres accents jugés inutiles, par exemple l’accent de idéia, 
qui devient ideia comme c'est le cas au Portugal.  
Cela étant dit, l’Acordo
Ortográfico da Língua Portuguesa n'a pas fait que des heureux, y compris 
au Portugal. Des campagnes de presse ont tout fait pour discréditer le traité. 
Les mêmes événements se sont produits au Brésil, car 
beaucoup craignent de perdre le caractère brésilien de la langue portugaise. 
L'accord orthographique aurait dû entrer en vigueur le 1er
janvier 1994, mais à cette date seuls le Portugal, les Brésil et le 
Cap-Vert avaient ratifié l'accord. La date-butoir a 
été reportée en mai 2015 en raison des difficultés d'application, notamment en 
Angola et au Mozambique. Les partisans de l’Accord considèrent que l'accord renforce la langue
portugaise dans le monde en réduisant son hétérogénéité, fruit de sa
dispersion géographique entre trois continents. Avec cet accord, le Brésil et le 
Portugal pourraient enfin mettre en commun leurs efforts concernant la promotion 
du portugais, surtout en Afrique où les différences sont en encore plus grandes.
    8.5 La Communauté des pays de langue 
    portugaise
  
En 1996, le Portugal ainsi que sept de ses anciennes
colonies ont fondé la Comunidade dos Países de Língua Portuguesa (CPLP),
la Communauté des pays de langue portugaise. Les pays membres étaient les
suivants: outre le Portugal, l'Angola, le 
Brésil, le
Cap-Vert, la 
Guinée-Bissau, le 
Mozambique et Sao Tomé-et-Principe. 
Après son indépendance, le
Timor oriental a 
rejoint l’organisation comme 8e pays membre.
La CPLP veut promouvoir la
langue portugaise ainsi que la culture commune qui unit les pays membres. Plus
particulièrement, les pays lusophones désirent collaborer dans le domaine de
l'éducation, mais chercheront aussi à renforcer les liens culturels,
politiques et économiques. La CPLP a son siège social à Lisbonne.
Grosso modo, les pays de la
CPLP veulent encourager la diffusion et l'enrichissement de la langue
portugaise, accroître les échanges culturels dans l’espace lusophone,
renforcer la coopération entre les pays de langue portugaise dans le domaine de
la concertation politique et diplomatique, encourager le développement
d'actions de coopération interparlementaire, développer la coopération
économique, dynamiser et approfondir la coopération dans le domaine
universitaire, de la formation professionnelle et dans les différents secteurs
de la recherche scientifique et technologique, mobiliser des efforts et des
ressources en appui solidaire aux programmes de reconstruction et de
réhabilitation, promouvoir la coordination des activités des institutions
publiques et entités privées, associations de nature économique et
organisations non gouvernementales œuvrant au développement de la coopération
entre les pays lusophones, etc. 
- La Déclaration constitutive des pays de langue portugaise  
Deux documents ont été signés par les États de la CPLP:
la Déclaration constitutive des pays de langue portugaise  (du 17
juillet 1996) et les Statuts de la Communauté des pays de langue
portugaise, également du 17 juillet 1996.
La Déclaration constitutive a institutionnalisé la
Communauté des pays de langue portugaise (CPLP). L'article 3 de la Charte de la
Communauté des pays de langue portugaise exprime clairement les objectifs de
ces sept pays :
1) concertation politique et diplomatique entre ses
membres en matière de relations internationales, principalement dans le but
d'affirmer sa présence (de la CPLP) dans les congrès internationaux ;
2) la coopération, particulièrement dans les domaines
économique, social, culturel, juridique, technique et scientifique;
3) la mise en oeuvre de projets destinés à promouvoir et
à diffuser la langue portugaise.
- Les statuts des pays de langue portugaise
(CPLP)
  La Déclaration constitutive est accompagnée des 
	Statuts
de la CPLP, qui comptent 22 articles.  Seul l'article 3 traite de la langue
  portugaise, les autres articles concernent le fonctionnement de la CPLP. Voici
  les objectifs tels qu'énoncés par l'article 3:
  
a) la concertation politique et diplomatique entre ses membres en matière de
relations internationales, nommément en vue de renforcer leur présence aux
fora internationaux;
b) la coopération, nommément dans les domaines économique, social,
culturel, juridique, technique et scientifique;
c) la matérialisation de projets visant à la promotion et
à la diffusion de
la langue portugaise.
  
  		Encore ici, le Portugal se montre 
		très préoccupé de la diffusion de sa langue à travers le monde. De fait, 
		le Portugal, pratique une 
		politique d’internationalisation linguistique.
		
9 Les régions autonomes des Açores et de Madère
  
  
    
      |  | Le Portugal 
      compte deux régions autonomes, les archipels des Açores et de Madère. Les 
      
		Açores 
      constituent un 
      archipel de neuf îles (et de plusieurs îlots) au milieu de l'océan 
      Atlantique, soit à environ 1200 km à l'ouest du continent européen; sa 
      superficie est de 2335 km². 
      Quant à 
		
      Madère, 
      c'est un archipel situé à 1000 km au sud-est de 
      Lisbonne, donc plus près du Maroc, avec une superficie totale des terres 
      de 794 km². 
       Plus au sud, on trouve 
      l'archipel des Canaries, appartenant à l'Espagne, situé à quelque 
      150 km des côtes africaines. | 
  
  
 
Conformément à l’article 6 de la 
Constitution, le Portugal demeure un État unitaire, y compris avec ses deux régions 
autonomes:  
  
  
    
      | Artigo 6 
		1) O Estado é unitário e respeita na sua organização e
        funcionamento o regime autonómico insular e os princípios da
        subsidiariedade, da autonomia das autarquias locais e da descentralização
        democrática da administração pública.
		 2) Os arquipélagos dos Açores e da Madeira constituem regiões autónomas
        dotadas de estatutos político-administrativos e de órgãos de governo
        próprio. | 
	Article 6 
	1)
  L'État est unitaire et respecte dans son organisation les principes de l'autonomie des
  collectivités locales et de la décentralisation démocratique de l'administration
  publique.  
	2) 
	Les archipels des Açores et de Madère
  constituent des régions autonomes dotées de statuts politiques et administratifs et
  d'organes de gouvernement qui leur sont propres. | 
  
  
 
Selon larticle 225, le régime politique et
administratif propre aux archipels des Açores et de Madère est «fondé sur les
caractéristiques géographiques, économiques, sociales et culturelles de ces régions et
sur les aspirations historiques autonomistes des populations insulaires». Mais
cest le troisième paragraphe qui doit retenir notre attention: 
  
  
    
      | Artigo 
		
		Regime político-administrativo dos Açores e da Madeira
		
         1) O regime político-administrativo próprio dos arquipélagos dos Açores e da Madeira fundamenta-se nas suas características geográficas, económicas, sociais e culturais e nas históricas aspirações autonomistas das populações
        insulares.
 2) A autonomia das regiões visa a participação democrática dos cidadãos, o desenvolvimento económico-social e a promoção e defesa dos interesses regionais, bem como o reforço da unidade nacional e dos laços de solidariedade entre todos os
        portugueses.
 
 3) A autonomia político-administrativa regional não afecta a integridade da soberania do Estado e exerce-se no quadro da Constituição.
 | Article 225 
		
 		Régime politico-administratif des Açores et
  de Madère 
        
  	 
	1) Le régime politico-administratif propre
  aux archipels des Açores et de Madère est fondé sur les caractéristiques géographiques, économiques, sociales et culturelles
  de ces régions et sur les aspirations historiques autonomistes des populations insulaires. 
  2) La vie des régions vise la participation démocratique des citoyens, le développement
  socio-économique et la promotion et la défense des intérêts régionaux, ainsi que le renforcement de l'unité nationale et des circuits de solidarité entre les tous les Portugais. 
	3)
  L'autonomie politique et administrative régionale ne porte pas atteinte à la
  souveraineté de l'État 
   et
  s'exerce dans le cadre de la Constitution.  | 
  
  
 
Cela signifie que les deux archipels doivent respecter
toutes les dispositions constitutionnelles du Portugal, y compris en matière de langue.
9.1 Les Açores   
Larchipel des
 Açores 
  (capitale: Ponta Delgada) est constitué de neuf îles et de plusieurs îlots, 
  au milieu de l'océan Atlantique, à environ 1200 km à l'ouest du Portugal. 
  Larchipel compte quelque 240 000 habitants. Presque tous les habitants des Açores 
  parlent le portugais comme langue maternelle; cest également la langue 
  officielle.   
 Dans
larchipel des Açores, la politique linguistique est la même quau Portugal.
Toute la vie politique, judiciaire, culturelle et économique se déroule dans cette seule
langue à lexception des classes daccueil destinées aux quelques enfants
dimmigrants. Depuis 1975, il sest développé dans cet archipel un mouvement
autonomiste et indépendantiste, mais quoi quil arrive à ce sujet le portugais
demeurera la seule langue dusage.  
On peut consulter une page spécifique 
consacrée à la politique linguistique des Açores
en cliquant 
ICI, s.v.p.
9.2 L'archipel de Madère
 
Larchipel de Madère 
  (capitale: Funchal) est situé à 1000 km au sud-est de Lisbonne, face au Maroc, 
  et compte une population de 263 000 habitants qui parlent presque tous le portugais 
  comme langue maternelle.  
 Conformément à la Constitution qui
soumet larchipel aux mêmes obligations, le portugais est la langue officielle.
Toute la vie politique, judiciaire, culturelle et économique se déroule dans cette seule
langue à lexception des classes daccueil destinées aux quelques enfants
dimmigrants. Comme aux Açores, larchipel manifeste également des velléités
autonomistes, lesquelles nont rien à voir avec la langue. 
Il est possible de consulter une page spécifique 
consacrée à la politique linguistique de Madère
en cliquant 
ICI, s.v.p.
10 La décolonisation du Timor oriental
		
			
				
					|  | Bien que le Timor oriental, cette ancienne colonie portugaise, ait
été envahi par les forces indonésiennes en 1975, les Nations unies nont jamais
entériné lannexion forcée du territoire et, au point de vue du droit
international, le Portugal demeure toujours la «Puissance administrante». Le 5
mai 1999, sous l'égide de l'Onu, l'Indonésie et le Portugal ont signé un accord qui, en
prévoyant un référendum pour le 30 août, ouvrait la voie à l'indépendance: 78,5 %
des Timorais ont refusé l'autonomie interne proposée par le gouvernement de
lIndonésie.   Par la suite, le Timor oriental a été mis à feu et à sang aussitôt
par des milices pro-indonésiennes ne dépendant pas du gouvernement mais jouissant d'une
impunité totale, et qui ont refusé de reconnaître l'écrasante victoire au référendum
en faveur de l'indépendance. Dans une démonstration de force sans précédent, les
milices indonésiennes se sont emparés de Dili, la capitale, et ont lancé une chasse
sanglante aux indépendantistes tout en détruisant 90 % de la ville. Après plusieurs
jours de tueries, de déportations et de pillages, lOnu a réussi à envoyer une
force dinterposition de 8500 Casques bleus (INTERFET) afin dimposer une forme
de paix. Le 20 septembre 1999, le Timor oriental devenait un territoire sous
administration provisoire des Nations unies.   | 
			
		 
Il restait au Portugal, considéré alors comme la
«Puissance administrante», à abroger larticle 293 de la Constitution relatif au Timor
oriental:
  
  
    
      | Artigo 293 
		Autodeterminação e independência de Timor Leste 
		1) Portugal continua vinculado às responsabilidades que
        lhe incumbem, de harmonia com o direito internacional, de promover e
        garantir o direito à autodeterminação e independência de Timor
        Leste. 
         2) Compete ao Presidente da República e ao Governo praticar todos os
        actos necessários à realização dos objectivos expressos no número
        anterior. | 
	Article 293 
	[abrogé] 
	Autodétermination et 
	indépendance du Timor oriental 
	1)
    Le Portugal continue à assumer
    les responsabilités qui lui incombent, conformément au droit international, visant à
    promouvoir et à garantir le droit à l'autodétermination et à l'indépendance
    du Timor
    oriental.    
	2) Il appartient au président de la République et au gouvernement
    dappliquer toutes les mesures nécessaires à la réalisation des objectifs
    indiqués au paragraphe précédent. | 
  
  
 
La révision constitutionnelle de 2001 n'avait 
pas encore modifié cette partie de la Constitution portugaise, le Timor oriental 
étant un État souverain depuis le 20 mai 2002. Cependant, la révision 
constitutionnelle de 2004 a supprimé cette partie de la Constitution. On peut consulter la page Web consacrée au Timor 
  oriental (Timor Leste).